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Par lambinettedestmande le 18 Janvier 2016 à 13:51
Les roses du silence
C'est si dur de trouver les mots
Pour te dire tout ce que je pense
Je suis bien loin d'être Rimbaud
Bien loin d'avoir son éloquence
Je ne sais pas manier les phrases
Pour avouer mes sentiments
Je n'ai pas assez d'emphase
Alors voici en attendant
Toutes les roses de mon silence
Tous mes poèmes feuilles blanches
Mon plus beau bouquet de patience
J'ai mis des baisers sur les branches
J'ai griffonné tout mes cahiers
Pour t'envoyer mon coeur a nu
Mais mes doigts ne sauront jamais
Dire a quel point tes yeux me tuent
Quand je m'élance je recule
Je n'ai à la place du cran
Que la peur d'être ridicule
Alors voici en attendant
Toutes les roses de mon silence
Tous mes poèmes feuilles blanches
Mon plus beau bouquet de patience
J'ai mis des baisers sur les branches
J'ignore ce que tu en feras
Je ne sais même pas où tu es
Mais si tu penses un peu a moi
Je t'en prie ne laisse pas faner
Toutes les roses de mon silence
Tous mes poèmes feuilles blanches
Mon plus beau bouquet de patience
J'ai mis mes baisers sur les branches
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Par lambinettedestmande le 17 Janvier 2016 à 19:59
Sur le chemin...
Un matin partir en forêt
Suivre n'importe quel chemin
La poudreuse blanche est tombée
Pur ravissement c'est divin
Envie simple de la toucher
Mille et un petits flocons fins
Continuer à pas non pressés
Le paysage non chagrin
Apporte sa tranquillité
Et silence dans le lointain
Même le vent ne peut troubler
Dame Nature et son jardin
Et les couleurs vite cachées
Se teintent de l'or libertin
Pourquoi fouler avec les pieds
La terre et ses moindres recoins
Un désir bien présent, cacher
Les endroits aux fichus crétins
Le passage non balisé
Bras ballants, je me sens pantin
Me vient une fameuse idée
Je fredonne l'air enfantin
Histoire de mieux apprécier
En cet instant faire un dessin
Feuillet ou papier cartonné
Hop, enlevé les gants des mains
Toujours en poche, suis futée
Crayons et aussi le fusain
Prendre le temps, mémoriser
Croquis à mon goût c'est certain
Prendre une photo, un cliché
De grands zooms sur tout le terrain
Pour le cadrer, le contraster
Là au loin j'entends le tocsin
Nature, tu m'as apaisée
Cher endroit je reviens demain
Dans mon cœur tu seras secret
Tu vivras dans un bel écrin
« Les écrits de Valérie »
Valérie Gosselin
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Par lambinettedestmande le 15 Janvier 2016 à 19:13
MAMAN ALZHEIMER
C’est bien sur le silence de la mémoire
Qui nous plonge dans un trou noir
Car hélas on s’éloigne de plus en plus
De ceux qu’on aime, on se sent perdu
C’est notre vie qui s’efface
Et l’on tombe dans l’oubli
Mais parfois on refait surface
Et la vie à nouveau nous sourit
C’est le grand silence de la mémoire
Qui cache notre joie et notre histoire
De notre vie heureuse de notre passé
Qui s’éloigne de nous pour l’éternité
Ainsi on se sent seul, et on a peur
Car on ne connaît plus le bonheur
A jamais on est plongé dans l’oublie
On se sent perdu, noyé dans l’infini
Puisque l’on ne reconnait plus personne
Que surtout, tous nos souvenirs s’effacent
Et qu’hélas on ne devient plus personne
C’est ainsi que doucement notre vie passe
Car cette grande souffrance de l’esprit
Qui ronge en nous doucement notre vie
N’offre hélas aucune place à la quiétude
Mais au désespoir la peur avec certitude
Nos familles et nos amis ainsi souffrent en silence
De voir fuir en nous le bonheur et toutes espérances
De nous voir s’éteindre dans la crainte et dans la peur
Par cette cruelle maladie que l’on appelle Alzheimer
Qui enlève la dignité, le pouvoir d’être soi-même
Dans la dépendance de la vie de tous les jours
Faisant des gens, des êtres vulnérables et même
Fragiles et apeurés au fil des heures et des jours
Oui ils souffrent supportant mal ce calvaire et cette souffrance
Que vivent leurs proches, dans ce néant qui enlève l’espérance
Devoir vivre au quotidien cette dure épreuve si douloureuse
Etant impuissant face à cette maladie terrible et affreuse.
http://nathaelia.centerblog.net/1974-MAMAN-ALZHEIMER--POEME#i
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Par lambinettedestmande le 14 Janvier 2016 à 13:28
Le roi boit ! La galette des rois au XIXe siècle
Publié par Coline Arnaud le 9 janvier 2016 dans Collections
Entre deux dégustations de frangipane, découvrez comment écrivains et caricaturistes du XIXe siècle s’approprient les symboles de cet innocent gâteau de fête. Pièces de théâtre, poèmes, articles de presse et livres de recettes témoignent de la dimension politique et sociale de la cérémonie du choix du roi.
Le Gâteau des rois (1850)
Le XIXe siècle débute bien mal pour consommateurs et fabricants de galettes. Accusés en 1793, par le président du Conseil révolutionnaire, de prosélytisme royaliste, les pâtissiers ont pour interdiction de mettre la patrie en danger en vendant ces gâteaux aux intentions liberticides. L’Empire restaure dès 1805 le droit pour tous d’être couronné roi le temps d’une soirée, mais les anecdotes du Petit Nicolas, presse illustrée pour la jeunesse, brocardent avec humour la permanence de ce titre séditieux en période républicaine.
Les grands jours des petits enfants : légendes et récits sur l'origine et la signification des fêtes de famille, d'Élisabeth Müller (1867)
Les débordements en tous genres, autorisés par le fameux verre levé en l’honneur du gagnant : « Le Roi boit ! », sont contés avec humour par la presse satyrique, sous la plume ironique de Charles Herouard. La littérature enfantine s’en empare également mais sous un angle moralisateur. Pièces de théâtre, contes et manuels de savoir-vivre éduquent les jeunes filles à savoir recevoir et tenir leur maison à l’occasion de cet évènement social. Les plus jeunes se doivent d’apprendre chansons et compliments pour régaler leurs parents de couplets de circonstances avant de pouvoir déguster le gâteau. Ces mêmes ouvrages conseillent aux futurs fiancés de profiter de la symbolique du couple royal pour se déclarer publiquement. Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins, dans la limite de la rigueur bourgeoise. Les pâtissiers et publicitaires viennent au secours des jeunes promis en déclinant dès 1815 des galettes en forme de coeur, des fèves en demoiselle ou en dame de coeur.
"La galette des rois", F. Fabiano (1908-1916)
Cachées dans la galette, ces dernières peuvent par malheur se dissimuler dans la part du pauvre, tradition charitable consistant à laisser de côté un morceau pour les nécessiteux. Désespérés de manquer une si belle occasion, certains mettent ladite part aux enchères afin de l’acquérir, enrichissant ainsi la dot ou la « galette » de la future mariée.
Si enfants et jeunes adultes sont au coeur de ce cérémonial, les grands de ce monde ne sont pas en reste. Louis XIV célébrait, selon le Mercure de France, l’Epiphanie plusieurs fois par an pour le simple plaisir de remporter chaque tirage au sort. A la table de Louis XVIII, c’est le duc d’Orléans qui à défaut de la couronne française, remporte une fève qui lui semble bien amère, tandis que M. Thiers s’autorise une tricherie pour récupérer le précieux butin. Les pamphlets en vers et la caricature, depuis Lemire en 1773, s’emparent également de la cérémonie du partage comme allégorie politique. Assis autour d’une table, les puissants se répartissent le gâteau du monde, espérant tomber sur une fève qui les rendra maître de tous, comme lors du congrès de Vienne en 1815 ou du partage des états polonais en 1850. Malheur aux retardataires ! Tout comme les enfants trop gourmands ou les domestiques voleurs, ils passent leurs tours et savourent du regard pâte feuilletée et crème frangipane.
Le Gâteau Des Rois, Tiré au Congrès de Vienne en 1815
Une recette traditionnelle qui fait néanmoins débat, car bien que les parisiens la dégustent ainsi, il n’en va pas de même dans le reste de la France. Si le siècle redécouvre progressivement la cuisine régionale, le nationalisme revanchard de la dernière décennie permet la diffusion au grand public de nombreuses spécialités pâtissières locales. Les chefs et auteurs comme Lacam se font les apôtres de ce patrimoine culinaire méconnu en diffusant dès 1900 les recettes de la brioche Romane au gâteau de Limoux, esquissant ainsi une France gourmande aux traditions sucrées millénaires.
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Par lambinettedestmande le 11 Janvier 2016 à 16:23
La crue de la Seine Paris en Janvier 1910
En janvier 1910, Paris connaît l'une des plus importantes crues de la Seine de son histoire.
Commencée le 21 janvier, la crue atteint son maximum le 28 janvier au pont de la Tournelle, avec une cote de 8, 50 mètres.
La moitié de la ville est inondée et plus de 200 000 parisiens sont sinistrés.
Comment Paris se prépare à la crue du siècle
LE MONDE | 06.03.2013 à 11h59• Mis à jour le 08.03.2013 à 08h48 | Par Sophie Landrin
L'eau n'avait pas encore atteint sa cote historique lorsque l'électricité s'est soudain interrompue. Par précaution, 72 heures avant que la Seine ne déborde, ERDF a décidé de mettre hors service plusieurs distributeurs. Les immeubles ont brusquement été plongés dans le noir et les familles, privées de tout. Il n'y a plus de lumière, plus d'ascenseurs, de chauffage, d'électroménager, d'ordinateurs. Une eau saumâtre coule des robinets. Les écoles ont fermé. Un tiers de Paris est dans le noir, des dizaines de quartiers dans l'eau. Des immeubles menacent de s'effondrer.
Malgré les appels de la préfecture à quitter la ville, peu de Parisiens sont partis et ils sont désormais pris au piège. Les gares sont inondées et les transports publics paralysés. Une partie du RER, la majorité du métro sont noyés. Les ponts sont impraticables, les rues, le périphérique ne sont plus accessibles, de même qu'une partie des autoroutes. L'essence a, de toute façon, été rationnée.
Photographies, manuscrits et archives, cartes postales, presse illustrée, publicités : une exposition, en 2010, à la Galerie des bibliothèques à Paris, présentait plus de 200 documents, pour la plupart inédits, issus majoritairement des collections de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, qui témoignent de l'inondation de 1910 dans les rues de la capitale.Le grand hall de la gare d'Orsay, Paris 7e, 1910. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
Ce scénario catastrophe d'une crue centennale, identique ou supérieure à la grande crue de référence de janvier 1910, la préfecture de Paris, la municipalité, l'Etat, les principaux organismes publics s'y préparent. Le 6 décembre, un exercice placé sous le nom de code "Evagglo" a eu lieu à grande échelle pour tester la réactivité des services concernés. Une équipe vient de partir à New York pour tirer les leçons de l'ouragan Sandy et confronter ce scénario à la réalité.
"Nous aurons une crue centennale. C'est une certitude. La seule inconnue, c'est quand ? La crue maximale durera entre dix et vingt jours, pendant lesquels on ne pourra rien faire, juste survivre. Le retour à la normale ne sera pas espéré avant quarante-cinq jours", assure Serge Garrigues, secrétaire général de la zone de défense de Paris, chargé de la protection des huit départements de la région francilienne.
Paris ne sera pas la seule touchée. En Ile-de-France, 500 communes seront atteintes ; 870 000 personnes pourraient être directement inondées pendant six à huit semaines, 60 000 entreprises impactées, 63 000 emplois détruits. Au total, 4 à 5 millions d'habitants seront concernés dans la région, dont un million seront privés d'électricité et 1,5 million d'eau potable. Le coût de cette crue de Paris est évalué entre 20 et 40 milliards d'euros.
De grands chantiers ont pourtant été réalisés pour protéger Paris. Quatre grands réservoirs artificiels en amont de la capitale ont été mis en service entre 1950 et 1990, permettant de réguler le débit de la Seine et de la Marne et d'abaisser de 50 à 70 cm le niveau de la Seine en cas de crue. Le lit du fleuve a été creusé. La municipalité s'est équipée de parapets amovibles pour rehausser les murets sur tout le linéaire des berges.
PARIS PLUS VULNÉRABLE QU'EN 1910
"En principe, la voie publique parisienne est ainsi protégée jusqu'à une hauteur de 8,62 m, c'est-à-dire au niveau de 1910", assure Eric Defretin, responsable du pôle de gestion de crises de la ville. Mais les experts considèrent que Paris n'est pas à l'abri d'une crue plus intense. En 1658, la Seine était montée jusqu'à 8,96 m ! Dans son livre Paris coule-t-il ? (éd. Fayard 2012), la géographe Magali Reghezza-Zitt souligne que les "murets des quais doivent être entretenus car avec le temps ils perdent leur étanchéité". En cas de crue, ils pourraient céder et devenir un danger plutôt qu'une défense. Car le débit du fleuve peut tout emporter sur son passage.
L'auteure relève un paradoxe : Paris est mieux protégé mais la ville est beaucoup plus vulnérable. En 1910, la capitale comptait tout juste deux millions d'habitants et une banlieue beaucoup moins urbanisée. "Paris n'était pas aussi développée en termes de réseaux et d'infrastructures et la ville n'était pas aussi dépendante des technologies et de l'électricité", confirme Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris chargée de l'eau, de l'assainissement et de la gestion des canaux. Le sous-sol est devenu un gruyère, entremêlant galeries, tunnels, égouts, canalisations, parkings, caves, autant de passages dans lesquels l'eau s'infiltrera, fragilisant le sol, provoquant des effondrements.
Mais l'inondation sera aussi nourrie par la remontée de la nappe phréatique avec le risque de faire pression sur les murs des bâtiments et de provoquer des fissures. En temps habituel, des dizaines de pompes dans Paris rejettent de l'eau située sous les immeubles dans le fleuve, comme sous l'Opéra Garnier, sous le Musée du quai Branly ou dans le métro. Sans électricité, ces pompes ne fonctionneront plus.
Les autorités travaillent sur un plan de secours et un scénario de retour à la normale, "la résilience". Le plan de crise sera activé quand les 5,50 m seront atteints sur l'échelle de référence, placée sous le pont d'Austerlitz. Le préfet prendra alors la commande des opérations. Deux cent cinquante partenaires de toute l'Ile-de-France ont été associés au dispositif. Les services publics, les mairies, les hôpitaux, la RATP, la SNCF ont élaboré des plans de continuité de leur activité.
MAINTIEN DES ASCENSEURS DANS LES MAISONS DE RETRAITE
"L'Etat civil, par exemple, doit fonctionner, même si la mairie est inondée, car les naissances et les décès ne s'arrêteront pas. Les ordures doivent être collectées, même si elles ne sont pas traitées. Il faudra assurer le maintien des ascenseurs dans les maisons de retraite", explique Eric Defretin. ERDF a prévu de redéployer mille groupes électrogènes pour assurer l'alimentation électrique des points stratégiques. Dans le secteur privé, les banques se sont engagées à installer des distributeurs mobiles d'argent liquide, la grande distribution de mettre en place des plateformes de vente des produits courants. L'armée sera mobilisée pour éviter les pillages.
Dans les premières heures de crise, les autorités françaises, s'inspirant de la gestion de Sandy à New York, comptent équiper les quartiers d'antennes relais mobiles pour communiquer avec les Parisiens grâce aux réseaux sociaux.
Pour protéger davantage Paris, des experts préconisent de construire un nouveau lac réservoir, la Bassée, pour absorber une crue de l'Yonne. Mais le débat, ouvert en 2001, n'a pas été tranché. Le projet est estimé à 500 millions d'euros. Une goutte d'eau par rapport au coût de la catastrophe annoncée.
Sophie Landrin
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Par lambinettedestmande le 10 Janvier 2016 à 12:41
Pour 1,7 kg de pâte de coing
1,5 kg de coings
1 cuil. à soupe de cannelle
1 orange bio
1 citron bio
Sucre
5 cl de kirsch
50 g d'écorce d'orange et autant de citron confites, passées à la moulinette .
On a fait cuire les coings dans l'eau, et on les a égouttés toute la nuit dans une passoire. Le jus sert pour faire la gelée. Maintenant on s'occupe de la pulpe précieusement conservée qu'on met dans un saladier.
On l'assaisonne avec la cannelle et le zeste râpé de l'orange et du citron. On mélange, et on laisse reposer quelques heures sous un film étirable.
On passe ensuite la pulpe au moulin à légumes muni de la grille la plus fine. Le moulin à légumes est important, parce que la grille, si elle est fine, va filtrer toutes les peaux et les pépins des coings. Si vous n'avez pas de moulin à légumes, vous pouvez broyer la pulpe au mixeur, mais alors il faudra la passer à travers un tamis pour éliminer les peaux.
On pèse la purée obtenue et on ajoute la même quantité de sucre. C'est facile : pour 1 kilo de pulpe, 1 kilo de sucre. J'en ai récupéré 1,2 kg après passage au moulin.
On verse le tout dans la bassine à confiture et on ajoute le jus d'un citron.
La cuisson se fait à feu vif, jusqu'à 104°C au thermomètre. Si on n'a pas de thermomètre, on sait que c'est cuit quand la préparation se détache de la bassine. On peut voit que c'est devenu très épais et à chaque tour de cuillère on peut voir le fond du récipient. Il faut remuer presque tout le temps, pour que ça n'attache pas au fond. C'est à la fin, hors du feu, qu'on incorpore les écorces confites d'agrumes et le kirsch. La préparation étant chaude, l'alcool s'évapore tout de suite et il ne reste que le parfum.
On étale la pâte sur une plaque tapissée d'une feuille d'aluminium, ou d'un papier sulfurisé, comme on veut. On égalise bien la surface avec la spatule. On laisse reposer 24 heures. Oui, il faut encore patienter !
Le lendemain, la plaque est devenue ferme et on peut la retourner sur le plan de travail. On décolle le papier et on coupe tout ça en carrés.
Il ne reste plus qu'à les rouler dans le sucre. Là, vous pouvez faire intervenir les enfants, ça devrait leur plaire de mettre les doigts à la pâte ! Ensuite il suffit de les ranger sur un plat, on les conserve à l'air libre et à température ambiante. Elles se bonifient encore pendant quelques jours, les parfums vont s'interpénétrer et se développer.
De toute façon vous n'allez pas tout manger le même jour !
Ah ? ... Si ?
c'est hyper chiant à faire et très calorique, mais on Pierre a voulu essayer,
moi je me contente de faire de la confiture...je sais avec des coings, on fait de la gelée.
mais moi je suis la reine de la confiture
Ingrédients : 1kg de câlins
600g de baisers sucrés
1 pincée de joie
3 belles cuillères de tendresse
Mélanger doucement les câlins et baisers.
D’une pincée de joie, le tout, saupoudrer.
Incorporer la tendresse délicatement.
Puis laisser mijoter longtemps
Jusqu’à la fête des mamans.
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Par lambinettedestmande le 8 Janvier 2016 à 11:45
LES PETITS MÉTIERS DE LA RUE SE MODERNISENT
Le Rémouleur en automobile.
Voilà un type bien moderne : le rémouleur en automobile. L'ingénieux ouvrier qui rajeunit ainsi une vieille industrie du pavé est parait-il un Parisien de Montmartre. Il a construit lui-même son outil, et il fait sensation quand il passe par les rues de la Butte en agitant sa clochette.
L'application des procédés modernes à ce vieux métier populaire, nous a donné l'idée de consacrer notre « Variété » à ces petites industries de la rue parisienne qui disparaissent tous les jours devant le progrès.
VARIÉTÉ
Les Petits Métiers qui s'en vont
L'automobile du rémouleur. - Types disparus : le porteur d'eau, le fontainier, le ramoneur. - Chands de tonneaux et chands d'habits. - Splendeur et décadence du marchand de coco. - Les cris de Paris.
C'est un signe des temps que la présence qu'on signale depuis quelque temps dans nos rues parisiennes d'un rémouleur monté sur un tricycle automobile et dont la meule tourne par le moyen du moteur mécanique. Tout évolue, tout se transforme ; voilà nos petits métiers de la rue eux-mêmes qui deviennent tributaires de la science et du progrès. Le rémouleur n'est plus le « gagne-petit » qu'ont connu nos pères, c'est un industriel qui promène son usine par les rues.
« Gagne petit », c'est ainsi qu'on nommait le rémouleur au temps jadis. En maintes villes se trouvait au moins un magasin portant cette enseigne « Au gagne-petit » et c'était toujours un tableau représentant le rémouleur en train de tourner sa meule.
C'est qu'en effet, son gain était petit, au rémouleur. L' « esmoleur » du XVIe siècle s'en plaint déjà dans le « cri du métier » :
Argent, m'y faut gagner petit ;
Au métier n'a pas grand'ressource,
Et mon acquet est si petit,
Que je ne puis emplir ma bourse.
Pour le repassage d'un couteau ou d'une paire de ciseaux, on donnait dans les campagnes au rémouleur un tout petit denier ; souvent même les jolies filles lui offraient, en tout et pour tout, un sourire. Et le rémouleur s'il était jeune et joli garçon, s'en contentait. Ses besoins étaient minces. On ne lui refusait jamais, un verre de cidre ou de vin, un chanteau de pain et quelques fruits. Il vivait heureux ; n'avait-il pas l'indépendance et la liberté, ce premier des biens ?
Au bas de la gravure du tableau de Teniers le Rémouleur qui est au Louvre, on avait, au XVIIe siècle, imprimé ces vers :
Tes gains sont forts petits et je plains ton malheur ;
Mais non, non, sur ton sort je tombe dans l'erreur :
Car c'est assez gagner que de passer la vie
Exempt d'ambition, sans chagrin, sans envie.
Exempt d'ambition... Ce temps-là est passé pour le rémouleur : le voici qui repasse les couteaux et ciseaux à la machine ; le voici industriel. C'est fini du gagne-petit.
C'est fini de bien d'autres petits métiers de la rue que le progrès a tués.
Ces temps derniers, il fut question pourtant de faire revivre l'un d'eux, pour remédier à l'impuissance d'un grand service administratif de la ville de Paris. Je veux parler du métier de porteur d'eau.
Il y a un siècle, les habitants de Paris ne disposaient quotidiennement que de 10.000 mètres cubes d'eau. Cette eau était distribuée dans Paris par les fontaines publiques qu'alimentaient trois machines élévatoires : la pompe de la Samaritaine, celle de Notre-Dame et la pompe à feu de Chaillot.
Dix mille mètres cubes d'eau par jour, ce n'était guère : et encore fallait-il aller emplir sa cruche à la fontaine.
Il est vrai qu'on pouvait se faire apporter son eau à domicile par le porteur d'eau. Une société s'était créée qui livrait de « l'eau clarifiée » à raison de deux sols six deniers la voie de trente-six pintes.
Rares doivent être aujourd'hui les Parisiens qui ont connu le porteur d'eau, mais ouvrez les romans de Paul de Kock, lisez les vaudevilles de Duvert et Lauzanne, voire certaines pièces de Labiche, vous y trouverez le porteur d'eau. C'était l'un des types les plus caractéristiques de la rue parisienne. Il allait emplir aux « fontaines marchandes » son tonneau peint en vert, et il montait l'eau à tous les étages.
Le porteur d'eau était généralement Auvergnat. Les solides enfants du Plateau Central étaient seuls capables de résister aux fatigues d'un tel métier.
Victor Fournel, dans son livre intitulé Ce qu'on voit dans les rues de Paris, écrivait :
« Il est sans exemple qu'un porteur d'eau ne soit pas Auvergnat... Infatigables, jovials, expansifs et énergiques, naturellement naïfs et ingénus dans la vie privée, mais dans les affaires, âpres au gain et matois comme des Normands doublés de Manceaux, ils prendraient le turban sauf à en faire pénitence dès qu'il s'agit de gagner deux sous... »
C'était un métier qui n'exigeait pas de mise de fonds bien considérable. Un chroniqueur de 1850 estime qu'avec dix francs le porteur d'eau à la bretelle, celui que Daumier et Gavarni ont si bien croqué, pouvait se payer tout son matériel : deux seaux, 6 francs, une bricole, 2,50 ; un cerceau, 1,50. L'outillage était simple et les frais généraux nuls.
Le porteur d'eau au tonneau devait, lui, faire face à plus de frais. Il payait une taxe de trois francs au service des poids et mesures et une autre taxe quotidienne de quelques sous pour avoir le droit d'emplir son tonneau aux fontaines. Ce tonneau valait environ cent francs. A cette époque, un hectolitre d'eau pris aux fontaines revenait au porteur d'eau à neuf centimes ; il le revendait de six à sept sous aux bourgeois ; vous voyez que le bénéfice n'était pas négligeable.
Aussi l'idéal de tous les fils du Plateau Central arrivant à Paris était-il d'être porteurs d'eau. Vous vous rappelez la chanson célèbre de la Dot d'Auvergne que d'Ennery fait chanter par Pierrot et Marie dans son drame la Grâce de Dieu.
« Cinq sous », dit Pierrot:
Pour dol, ma femme a cinq sous,
Moi quatre, pas davantage
Pour monter notre ménage
hélas ! comment ferons-nous ?...
Et Marie répond :
Eh bien ! nous vendrons de l'eau
Que l'on prend à la rivière,
Toi devant et moi derrière
Nous pousserons le tonneau.
Ainsi les « gagne-petit » parisiens gagnaient leur vie et mettaient un peu de pittoresque dans les rues de la capitale.
***
Mais que de types disparus en si peu d'années !.. Il y a trente ans on voyait encore de-ci de-là, dans Paris, la silhouette épaisse et joviale du porteur d'eau ; on entendait encore à chaque instant dans les rues la fanfare du robinetier de fontaines. La silhouette du porteur d'eau a totalement disparu. Quant à la musique du marchand de robinets, c'est à peine si de très loin en très loin on en perçoit encore les vagues échos.
C'est qu'à Paris, aujourd'hui, on ne voit plus guère de « fontaines filtrantes » dans les ménages. Nous avons des filtres plus scientifiques. La vieille fontaine, paraît-il, n'arrêterait pas les microbes au passage. Nos pères s'en contentaient ; et puis ils ignoraient tous nos scrupules d'hygiène. La crainte des microbes fut-elle pour nous le commencement de la sagesse ? Sommes-nous plus sages que nos pères ? Ce n'est certainement pas l'avis des marchands de robinets.
Bref, nous avons l'eau de source, nous avons les filtres perfectionnés ; la « fontaine filtrante » a disparu, et avec elle le robinetier et sa musique.
D'ailleurs, comment l'entendrait-on encore sa musique, aujourd'hui, parmi le bruit infernal de nos rues ? Ne serait-elle pas étouffée sous le vacarme incessant des trompes d'automobiles et des cloches de tramways ? C'est dommage, tout de même certains fontainiers, sur cet instrument ingrat, arrivaient à une véritable virtuosité. J'en ai connu un qui vous jouait presque juste le Roi Dagobert, avec variations... Mais quoi !... l'art lui-même, vous le voyez, ne trouve pas grâce devant le progrès.
Presque tous les cris de la rue se sont ainsi éteints devant les bruits d'aujourd'hui.
Voilà longtemps déjà que nous n'entendons plus le cri du petit ramoneur :
A ramena a ramona
La chemina du haut en bas.
Qui de nous n'a appris par coeur, dans son enfance, le touchant poème inspiré à Guiraud par le Petit Savoyard :
Va, mon enfant, pars pour la France.
Que te sert mon amour ?... Je ne possède rien
Qui de nous n'a fredonné le couplet célèbre chanté dans ce même drame de la Grâce de Dieu, dont j'ai parlé plus haut :
Tu vas quitter notre montagne
Pour t'en aller bien loin, hélas !.
Et moi, ta mère et ta compagne,
Je ne pourrai suivre tes pas...
Le héros de ces deux oeuvres, c'était le petit ramoneur, le pauvre gamin venu du Piémont ou de la Savoie, et qu'on voyait passer dans les rues avec son bonnet pointu, ses jambières, sa face noire où brillait la clarté d'un regard juvénile, et, sur le dos, son lourd paquet de cordés où pendait le « hérisson ».
Eh bien, nous ne voyons plus le petit ramoneur. Car il n'y a plus à Paris de cheminées pour les petits Savoyards. Le progrès et les nouveaux règlements les ont privés de leur industrie saisonnière.
Les cheminées ordinaires ne doivent plus être construites dans Paris qu'avec des tuyaux de poterie de 33 centimètres de largeur et de 5 centimètres d'épaisseur. Or, pour débarrasser de pareilles conduites de leurs couches de suie, le hérisson suffit.
Les petits Savoyards étaient surtout occupés au « pigeonnage » des larges cheminées. Ce travail consistait à réparer les parois de plâtre des grands coffres à l'aide d'une planchette servant à contenir le plâtre fraîchement gâché, jusqu'à ce qu'il soit pris et qui était ensuite descellée et reportée plus haut. Le ramoneur, suspendu dans le coffre, répétait ainsi l'opération tout au long de la fissure, travaillant sans relâche jusqu'à ce que l'heure vînt de rejoindre ses petits camarades sur le grabat d'une mansarde louée pour la saison par leur patron.
La vie de ces enfants était souvent des plus misérables ; ils devaient rapporter, le soir, 1e produit de leur tournée au chef de la colonie qui les avait loués dans le pays et ne les nourrissait pas toujours à leur faim. Les coups pleuvaient dru parfois sur le corps de ces petits malheureux, si le travail avait été peu productif ou lorsqu'ils s'étaient oubliés à musarder dans la capitale.
La tradition professionnelle voulait que le petit ramoneur, sa corvée finie, montât sur la cheminée et chantât sa petite chanson. Cette mélopée, qui semblait venir du ciel comme le chant des petits oiseaux, nous avons cessé de l'entendre. Et la petite silhouette du ramoneur elle-même, la petite silhouette minable et souffreteuse a disparu.
Donnons-lui un souvenir, car elle a emporté avec elle un peu de nos émotions d'enfance et nous ne saurions oublier que c'est elle qui, la première, éveilla dans notre âme le sentiment de la pitié.
Par-ci par-là, dans les rues calmes, on entend encore quelquefois la chanson courte et grave du marchand de tonneaux :
Tonneaux ! Tonneaux !
Avez-vous des tonneaux à vendre ?
Parfois encore, le cri du « chand'd'habits » attire notre attention ; mais le chand-d'habits lui aussi se fait de plus en plus rare.
Et le marchand de coco, qu'est devenu le marchand de coco ?... Autrefois, il se promenait par la ville, coiffé d'un bicorne à plumes, avec son tonnelet sur le dos, et, sur sa poitrine, ses sonnailles et ses gobbelets rutilants attachés en chapelet. Par les jours d'été on en voit encore un aux Tuileries, mais il n'a plus son chapeau à plumes ; on a découronné le marchand de coco. Balzac, il y a plus de soixante ans, avait prévu sa disparition dans un article du Diable à Paris :
« Il sera, disait-il, comme un problème insoluble, quand on verra ses sonnettes, ses belles timbales d'argent, le hanap sans pied de nos ancêtres, les lys de l'orfèvrerie et son château d'eau pomponné, cramoisi de soieries à panache. »
Qui se rappelle aujourd'hui avoir vu ainsi le marchand de coco dans toute sa splendeur.
Et le marchand d'oublies : « Voilà l'plaisir, mesdames ! » Et le marchand de mouron : « Du mouron pour les p'tits oiseaux ! »... Tous disparus, ou presque, avec la chanson de leur métier.
***
Elles étaient pourtant innombrables autrefois ces voix de la rue. Au XVIIe siècle, un auteur anonyme recueillit plusieurs centaines de ces cris de Paris.
La laitière criait :
Au matin, pour commencement
Je crie du lait pour les nourrices,
Pour nourrir les petits enfants.
Le « crocheteur », qui vendait le bois à brûler, s'annonçait ainsi :
Je crie : Coterets, bourrées, bûches,
Fagots ou falourdes...
Le pâtissier :
Et moi, pour un tas de friands,
Pour Gauthier, Guillaume ou Michaud
Tous les matins je vais crians:
Echaudez, gasteaux, pastez chaud
Le marchand d'allumettes :
Pour quelque peine que j'y mette,
D'enrichir je n'ai. pas appris.
J'ai beau crier : Des allumettes !
Car ils sont de trop petit prix.
Le raccommodeur de casseroles allait criant :
Chaudronnier, chaudronnier !
Je mets la pièce auprès du trou.
Le marchand de mort aux rats :
C'est une invention nouvelle
Oui est assez bonne et belle
Pour prendre les rats et souris.
Le colporteur :
Pronostications nouvelles,
Beaux almanachs nouveaux !
Et c'était, par les rues, un interminable concert, car il y avait encore tous les chants des marchands de fruits, de légumes avec un cri spécial pour chaque marchandise. Il y avait même un cri pour les « crieurs de corps » ou sonneurs des trépassés qui, au nombre de vingt-quatre allaient par les rues en chantant d'une voix. dolente :
Or, dites -vos patenostres,
Quand vous oyez que je sonne,
Pour honorable personne,
Qui a esté vostre frère.
Combien peu de ces cris de la rue sont venus jusqu'à nous. Il y a une cinquantaine d'années, ceux qui subsistaient encore furent longuement étudiés et analysés par un savant musicographe, Georges Kastner, de l'Institut, Et le plus curseur c'est que l'auteur de ce travail retrouva dans plusieurs de ces cris le point de départ de certains airs d'opéras.
Le marchand d'asperges, par exemple, chantait sans le savoir les deux premières mesures de l'air du ténor : « Quand renaîtra la pâle aurore », dans Guido et. Ginevra, d'Halévy. Le cri des poissonnières « A la barque ! à la barque ! »,est le refrain d'une ancienne romance populaire : l'Homme à la Carabine, du vicomte d'Adhémar. Le marchand de navets vendait ses produits sur un air de vieille ronde du dix-huitième siècle. Et ainsi de suite.
Georges Kastner avait même composé sur ce sujet une « grande symphonie humoristique, vocale et instrumentale », qu'il intitulait : Cris de Paris.
On sait, d'autre part, que M. Gustave Charpentier, a, dans Louise, son opéra célèbre, noté la forme rythmique et musicale des cris divers par lesquels les marchands des quatre saisons annonçaient leur marchandise.
Aujourd'hui, les marchands des quatre saisons eux mêmes se taisent.. En attendant de tuer tout à fait nos petites industries ambulantes, le progrès les a rendues muettes.
C'est autant de perdu pour le pittoresque de nos rues.
Ernest Laut.
Le Petit Journal illustré du 3 septembre 1911
L’amoulaire est le nom provençal désignant le rémouleur ou l’aiguiseur. Marchand ambulant, il passait dans les villes et villages généralement au printemps puis à l’automne pour proposer ses service aux villageois : affutage de tous types d’instruments tranchants ou coupants.
Poussant sa meule, l’Amoulaire était vêtu d’un grand tablier de cuir à bavette qui servait aussi à protéger ses vêtements des éclats de métaux. Il déambulait dans les villages en criant : « Qui vau faire amoula ? » qui se traduit par « Qui veut faire aiguiser ? ». Puis, ayant récupéré les ustensiles à traiter, il pédalait pour faire tourner sa meule en grès. Au-dessus de la meule, un petit réservoir déversait l’eau au goutte-à-goutte pour humidifier la meule pendant l’aiguisage. Une petite enclume et un gros marteau était également fixé sur sa meule, afin de pouvoir redresser les lames tordues. Tout y passait : couteaux, ciseaux, faucilles, haches et autres outils. Lorsque les lames des ustensiles venaient se frotter contre la meule en mouvement, le jaillissement des étincelles attirait les passants, et émerveillait les yeux des plus jeunes.
En fin de journée, l’amoulaire rapportait les ustensiles affûtés. Ces ustensiles devaient alors tenir plusieurs mois, mais les villageois attendaient toujours le passage du rémouleur avec impatience.
Ce petit métier n’était pas spécifiquement provençal, mais il a quand même pris de l’importance en Provence, et il se retrouve de nos jours dans les Crèches de Noel ainsi que dans les représentations des Pastorales.
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Par lambinettedestmande le 5 Janvier 2016 à 16:52
Paroles Les Aveux
Artiste : Michel Delpech
Album : "Les Années Barclay"
Il est fatigué le prince charmant
Il est fatigué son beau cheval blanc
Ses rêves bleus sont un peu gris
Son épée d'or est en fer blanc
Je suis fatigué d'être celui-là
Je n'ai plus la force de tricher
Un jour de plus avec toi
Ou je te perdrai,
Ou tu m'aimeras
Mais ce soir je ferme les yeux
Et ce soir je t'ouvre les yeux
J'ai tout inventé
Ma vie, mes idées
Pour me faire aimer de toi
Je t'ai raconté n'importe quoi
J'ai toujours été, plus gentil que moi
Certains soirs, les roses m'ennuient
Et ce soir les roses m'ennuient
Il est fatigué le prince charmant
Il est fatigué son beau cheval blanc
Ses rêves bleus sont un peu gris
Son épée d'or est en fer blanc
Je ne parle pas avec les oiseaux
Mais je parle avec les hommes
Et c'est parfois le chant le plus beau
Mon coeur n'écrit pas
Un roman photos
Certains soirs, le rôle m'ennuie,
Et ce soir, le rôle m'ennuie
J'étais prisonnier,
Je suis délivré
De la prison de coton
Que j'habitais depuis des années
J'ai tout fabriqué, Je me suis trompé,
Mais je t'aime, pardonne-moi
Si tu m'aimes alors aime-moi
Il est fatigué le prince charmant
Il est fatigué son beau cheval blanc
Ses rêves bleus sont un peu gris
Son épée d'or est en fer blanc
Refrain - bis
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Par lambinettedestmande le 4 Janvier 2016 à 20:57
L'EPIPHANIE
Origine de la fève et de la galette
La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. C'est une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins. Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d'une fève. Si la tradition est d'origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette. Celui qui trouvera la fève sera couronné roi ... et choisira sa reine.
En Angleterre, comme en Bourgogne, anciennement, on préférait former un couple "d'occasion" en mettant dans la galette une fève et un petit pois.
La part du pauvre
La première part est toujours la "part du pauvre", la "part de Dieu et de la Vierge" et elle était désignée par le plus jeune enfant de la famille. Il y avait aussi la part des absents - le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du roi, le pêcheur qui n'était pas rentrés. La part était rangée dans la huche jusqu'à leur retour, une façon tendre de dire "on a pensé à vous". S'il se gardait longtemps, sans s'émietter et sans moisir, c'était un bon présage.
Les coutumes françaises
En Franche-Comté, les enfants se déguisaient en Roi mage et portait ceinture dorée sur une chemise constellée d'étoiles. Ils allaient de porte en porte en chantant et en agitant des sonnettes réclamer leur part.
Les filles à marier ne manquaient pas le soir d'adresser une prière :
En Basse Bretagne, c'est un pauvre tirant un cheval orné de buis et de laurier qui s'arrête de porte en porte pour recueillir la part des pauvres.
En Franche-Comté, c'est la galette de goumeau qui peut peser jusqu'à 150 kilos qu'on appelle aussi galette de goumeau bisontine, galette des rois ou papet. Faite de pâte briochée, on la retrouve chez tous les boulangers pâtissiers bisontins et quelques autres du département du Doubs.
La galette des rois, toute de pâte feuilletée, dans laquelle on glisse une fève symbolise la haute cuisine française.
Au Québec, la coutume est reprise avec ardeur.
Coutumes à travers le monde
En Espagne
En Espagne, le "Jour des 3 Rois" est un jour férié. On en profite pour échanger les cadeaux de Noël à cette date et non pas à Noel puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent 12 nuits après la naissance de l'enfant Jésus, des présents.
La veille, des carrosses paradent dans les rues. On lance fruits confits et bonbons, prémices du lendemain.
Pour cette occasion, on confectionne un pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et d'orange, brandy et eau de fleur d'oranger, décoré de fruits confits et d'amandes effilées. On y glisse une pièce d'argent, une figurine de porcelaine ou un haricot sec.
En Italie
En Italie, au sud principalement, plus loin des traditions du nord de l'Europe, l'ambiance est tout autre. La fée bienfaitrice Befana distribue les cadeaux, comme le Père Noël, pendant la nuit de l'Epiphanie… d'où elle tire probablement son nom.
Mais les enfants désobéissants reçoivent un bout de charbon tiré de son grand sac. A la fois bonne et intraitable, tour à tour Saint-Nicolas et Père Fouettard. Car elle est vêtue de noir, et symbolise à la fois le mal et la fin de la saison des nuits longues. On retombe toujours sur les mêmes croyances ancestrales, la peur de l'interminable nuit.
En Guadeloupe
Ici, on ne fête pas comme tout le monde. L'Épiphanie ne représente pas le dernier jour des festivités de Noël mais le premier jour de "kannaval" qui se termine ... le soir du Mercredi des Cendres, dernier jour de folie où diables et diablesses vêtus uniquement de noir et blanc envahissent les rues.
Le soir voit s'approcher la fin du carnaval par "Grand brilé Vaval", l'incinération du roi Carnaval, "Vaval", sous les cris et lamentations de la foule.
Au Mexique
L'Épiphanie se prépare 10 jours avant Noël avec les posadas. Comme les Rois Mages guidés par l'étoile du berger, chaque famille, en procession, apporte des friandises sur la place de chaque village. Elles serviront à remplir les pinatas, d'énormes animaux en poterie ou papier mâché très colorés qu'on suspend le jour de l'Épiphanie. Les enfants doivent essayer de briser la pinata afin qu'elle s'ouvre comme une corne d'abondance, déversant tout leur contenu de friandises et de menues monnaies.
Si, dans plusieurs pays, l'Épiphanie couronne le roi ou la reine de la fête, la coutume est moins heureuse dans ce coin du monde ... En effet, celui qui découvre un petit Jésus en sucre ou une fève dans la rosca de reyes ou couronne des rois, devra organiser et payer la fête de la Chandeleur où tous les convives sont invités à déguster des tamales. Celui qui est un peu avare, n'hésite pas à avaler la fève, chuchote-t-on en coulisse mais puisque la fête se fait en famille et entre amis, le subterfuge est rapidement pointé du doigt avec rires et sarcasmes.
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Par lambinettedestmande le 3 Janvier 2016 à 19:39
Le soir étend sur les grands bois
Son manteau d'ombre et de mystère ;
Les vieux menhirs, dans la bruyère
Qui s'endort, veillent, et des voix
Semblent sortir de chaque pierre.
L'heure est muette comme aux temps
Où, dans les forêts souveraines,
Les vierges blondes et sereines
Et les druides aux cheveux blancs
Allaient cueillir le gui des chênes.
Réveillez-vous, ô fiers Gaulois,
Jetez au loin votre suaire
Gris de la funèbre poussière
De la tombe et, comme autrefois,
Poussez votre long cri de guerre
Qui fit trembler les plus vaillants,
Allons, debout ! brisez vos chaînes
Invisibles qui vous retiennent
Loin des bois depuis deux mille ans.
Allez cueillir le gui des chênes.
Barde, fais vibrer sous tes doigts
Les fils d'or de la lyre altière,
Et gonfle de ta voix de tonnerre
Pour chanter plus haut les exploits
Des héros à fauve crinière
Qui, devant les flots triomphants
Et serrés des légions romaines
Donnèrent le sang de leurs veines
Pour sauver leurs dieux tout puissants
Et le gui sacré des grands chênes.
Envoi
Gaulois, pour vos petits-enfants,
Cueillez aux rameaux verdoyants
Du chêne des bois frissonnants
Le gui aux feuilles souveraines
Et dont les vertus surhumaines
Font des hommes forts et vaillants.
Cueillez pour nous le gui des chênes.
Gaston Couté
Copie d'une production polycopiée portant le cachet du lycée d'Orléans en date du jeudi 17 décembre 1896 - Seconde moderne.
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Par lambinettedestmande le 1 Janvier 2016 à 20:31
Une seconde
Une seconde, une minute, une heure…
Trop courts sont les moments de bonheur
Mais lorsque l’on se sent abandonné
Le temps semble s’être arrêté.
Emportée par le flot des souvenirs
Je recherche l’esquisse de ton sourire
Sur notre plage, au fil des marées
Inévitablement, il s’est effacé.
Un jour, une semaine, un mois
La vie continue même sans toi
J’ai gardé quelques clichés de ton regard
Dans un vieux tiroir de ma mémoire.
Ensevelie sous un amas de soupirs
Je chasse la poussière du désir
Quand j’entends encore ta voix
Qui murmure toujours au fond de moi.
Une année, un siècle, un millénaire
Le temps se moque de nos prières
Plus on essaie de le défier
Plus il nous rit au nez.
Une heure ou l’éternité…
Je donnerais tout ce que j’ai
Pour une fraction d’immortalité
… Quelques secondes à tes cotés….
Isabelle Fluckiger Jachym
Parfois on voudrait arrêter le temps, d'autres fois l'accélérer...alors on se dit qu'il faut vivre le temps présent...
Alors il faut chercher dans le présent à quoi se raccrocher...
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Par lambinettedestmande le 26 Décembre 2015 à 13:19
Bonne année !
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par Rosemonde Gérard [Rosemonde_Gérard ]
Bonne année à toutes les choses :
Au monde ! À la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l’hiver prépare en secret.
Bonne année à tous ceux qui m’aiment
Et qui m’entendent ici-bas …
Et bonne année aussi, quand même
À tous ceux qui ne m'aiment pas !
(Rosemonde Gérard, Les pipeaux, 1889 et 1923)
BLOG EN PAUSE
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Par lambinettedestmande le 25 Décembre 2015 à 09:56
Depuis que je suis née
Jésus je te connais
J'avais trois ou quatre ans
Et je t'imaginais
Assis près d'un nuage
Entouré d'enfants sages
Tes beaux cheveux tombant
Sur ton long manteau blanc
Et puis quand il neigeait
Ma maman me disait
Jésus fait le ménage
Il secoue l'oreiller
Et quand grondait l'orage
Accompagné d'éclairs
Alors là, je savais
Tu étais en colère
Les années ont passé
Et je n'ai pas changé
Oui, je te considère
Un peu comme un grand frère
Quand j'ai mal, quand j'ai peur
Dans mes moments d'bonheur
Je me tourne vers toi
Et j'écoute ta voix
J'ai toujours de la chance
Et très souvent j'y pense
Tu es comme une étoile
Légère comme un voile
Au-dessus de ma tête
Qui veille et me répète
Que , quand mon heure viendra
Je serai près de toi
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Par lambinettedestmande le 21 Décembre 2015 à 17:34
Merveilleux Noëls de mon enfance,
Avec toute cette effervescence
Qui régnait partout dans la maison,
Et le sapin plein de décorations !
Moments de joie sans pareil,
Parés de bonheur et de merveilles ;
Maman qui préparait la bûche,
Nous qui faisions les truffes
Les mains pleines de chocolat,
Plus sur nos doigts que dans le plat !
Et enfin, la dernière nuit venue
Avant le grand jour tant attendu,
Le sommeil qui ne veut pas venir,
Trop excités pour s'endormir ;
Espérer que le Père-Noël va oublier
Les bêtises faites pendant l'année,
Puis au petit matin, se lever,
Et devant nos yeux émerveillés
En découvrant les paquets,
Nos parents qui souriaient !
Je revis ces merveilleux moments
Aujourd'hui, avec mes enfants ;
Décorer toute la maison
De guirlandes en papier crépon,
Mettre dans la crèche les santons,
Sur le sapin, les boules brillantes
Et les guirlandes étincelantes
De mille couleurs scintillantes !
Préparer avec eux le repas de fête,
Sortir les plus belles assiettes,
Et à l'approche du jour formidable
Les découvrir un peu plus sages,
Juste pour que le Père Noël oublie
Qu'ils n'ont pas toujours été gentils !
Avec le même regard pour mes enfants
Qu'avaient jadis pour moi mes parents,
Je retrouve chaque année l'instant magique,
Quand leurs yeux magnifiques
Découvrent sous le sapin,
Leurs cadeaux au petit matin !
Véronique Audelon.
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Par lambinettedestmande le 18 Décembre 2015 à 14:59
Une odeur de Noël
Parfum d'ambiance de Noël maison via blancgrenade.com
Exit les vieux pots-pourris poussiéreux. Voici comment reproduire l’odeur de Noël de votre enfance dans la maison, de façon 100% naturelle et sans effort… De quoi charmer vos convives le soir du réveillon.
La dernière fois que je suis allée chez Crate&Barrel, ils faisaient mijoter ceci dans une mijoteuse à l’entrée et l’odeur était divine. Une jolie idée pour le bas de Noël. Mais la recette que je propose est encore mieux puisqu’elle est préparée uniquement à partir d’ingrédients qu’on a sous la main.
Parfum d’ambiance de Noël maison
5 tasses d’eau
La pelure de deux oranges
Une pomme, coupée en deux
3 bâtons de cannelle
3 anis étoilés
1 morceau de gingembre d’environ 1 c. à thé
1 c. à thé de capsules de cardamome
1 c. à thé de clous de girofle
Cette liste d’ingrédients n’est pas une fin en soi. Vous pourriez enlever certains ingrédients ou les remplacer par d’autres. Muscade entière, branche de romarin, gousse de vanille et pourquoi pas un peu d’essence de fleur d’oranger?
Combiner tous les ingrédients dans une casserole et chauffer à feu doux. Faire mijoter doucement quelques heures en ajoutant un peu d’eau si nécessaire. Vous pouvez également utiliser une mijoteuse à faible intensité sans le couvercle.
Merci How Sweet it is pour avoir mis des mots sur l’odeur que j’avais en tête!
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Par lambinettedestmande le 15 Décembre 2015 à 17:06
Rêve de Noël
Rosemonde GÉRARD ROSTAND
Ainsi qu’ils le font chaque année,
En papillotes, les pieds nus,
Devant la grande cheminée
Les petits enfants sont venus.
Tremblants dans leur longue chemise,
Ils sont là… Car le vieux Noël,
Habillé de neige qui frise,
A minuit descendra du ciel.
Quittant la guirlande des anges,
Le Jésus de cire et les Rois,
Transportant des paquets étranges,
Titubant sur le bords des toits,
Le vieux bonhomme va descendre …
Et, de crainte d’être oubliés,
Les enfants roses, dans la cendre,
Ont mis tous leurs petits souliers.
Ils ont même, contre une bûche
Qui venait de rouler du feu,
Rangé leurs pantoufles à ruche
Et leurs bottes de vernis bleu.
Puis, après quelque phrase brève,
Ils s’endormirent en riant
Et firent un si joli rêve
Qu’ils riaient encore en dormant.
Ils rêvaient d’un pays magique
Où l’alphabet fut interdit ;
Les ruisseaux étaient d’angélique,
Les maisons de sucre candi ;
Et dans des forêts un peu folles,
Tous les arbres, au bord du ciel,
Pleins de brillantes girandoles,
Étaient des arbres de Noël.
Dans ce pays tendre et fidèle,
Les animaux parlent encore,
L’Oiseau Bleu vient quand on l’appelle ;
La Poule a toujours des œufs d’or.
… Mais comme venait d’apparaître
Peau d’Âne en un manteau de fleurs,
Le jour entrant par la fenêtre
A réveillé tous les dormeurs.
C’est un talon qu’on voit descendre !
C’est un pied nu sur le parquet !
Les mains s’enfoncent dans la cendre,
Comme un bourdon dans un bouquet !
« Une armure avec une épée !
- Un navire ! Un cheval de bois !
- Oh ! la merveilleuse poupée
Et qui parle avec une voix !
- Que la bergerie est légère !
- Et comme le troupeau est blanc !
- Le loup ! – le berger ! – la bergère ! »
Tout tremble au bord du cœur tremblant…
Oh ! Bonheur ! Noël de la vie,
Laisse-nous quelques fois, le soir
Aux cendres de mélancolie,
Mettre un petit soulier d’espoir !
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Par lambinettedestmande le 15 Décembre 2015 à 12:42
Cette mode de Facebook et de Twitter où l'on parle de tout favorise la course au sensationnel. Tout se filme, même les choses les plus sordides. Parfois la collectivité s'émeut, voire se révolte ou se mobilise contre une violence exposée aux yeux de tous. Et parfois les sanctions tombent. Dieu merci. Parfois pas.
Je me demande si le journal intime existe encore. Ces pages où l'on couchait, juste pour soi, ses rêves et ses désirs inavoués, ses émotions quotidiennes, qui nous font plus tard sourire en nous reconnectant par exemple à un état d'adolescent si difficile à traverser.
Aujourd'hui on ne bouge pas le petit doigt sans le partager avec ses fameux amis qui n'en sont pas. Les mots de notre belle langue française sont détournés. Mais la jeune génération n'y voit aucun inconvénient...""
3 commentaires
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