• Les roses du silence

     

    C'est si dur de trouver les mots

    Pour te dire tout ce que je pense

    Je suis bien loin d'être Rimbaud

    Bien loin d'avoir son éloquence

     

     Je ne sais pas manier les phrases

    Pour avouer mes sentiments

    Je n'ai pas assez d'emphase

    Alors voici en attendant

     

    Toutes les roses de mon silence

    Tous mes poèmes feuilles blanches

    Mon plus beau bouquet de patience

    J'ai mis des baisers sur les branches

     

    J'ai griffonné tout mes cahiers

    Pour t'envoyer mon coeur a nu

    Mais mes doigts ne sauront jamais

    Dire a quel point tes yeux me tuent

     

     Quand je m'élance je recule

    Je n'ai à la place du cran

    Que la peur d'être ridicule

    Alors voici en attendant

     

     Toutes les roses de mon silence

    Tous mes poèmes feuilles blanches

    Mon plus beau bouquet de patience

    J'ai mis des baisers sur les branches

     

    J'ignore ce que tu en feras

    Je ne sais même pas où tu es

    Mais si tu penses un peu a moi

    Je t'en prie ne laisse pas faner

     

    Toutes les roses de mon silence

    Tous mes poèmes feuilles blanches

    Mon plus beau bouquet de patience

    J'ai mis mes baisers sur les branches 


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    Sur le chemin...

    Un matin partir en forêt 

    Suivre n'importe quel chemin

    La poudreuse blanche est tombée

    Pur ravissement c'est divin

    Envie simple de la toucher

    Mille et un petits flocons fins

    Continuer à pas non pressés

    Le paysage non chagrin 

    Apporte sa tranquillité 

    Et silence dans le lointain 

    Même le vent ne peut troubler

    Dame Nature et son jardin

    Et les couleurs vite cachées

    Se teintent de l'or libertin 

    Pourquoi fouler avec les pieds 

    La terre et ses moindres recoins

    Un désir bien présent, cacher

    Les endroits aux fichus crétins

    Le passage non balisé 

    Bras ballants, je me sens pantin

    Me vient une fameuse idée

    Je fredonne l'air enfantin

    Histoire de mieux apprécier 

    En cet instant faire un dessin

    Feuillet ou papier cartonné

    Hop, enlevé les gants des mains

    Toujours en poche, suis futée

    Crayons et aussi le fusain

    Prendre le temps, mémoriser

    Croquis à mon goût c'est certain

    Prendre une photo, un cliché

    De grands zooms sur tout le terrain

    Pour le cadrer, le contraster

    Là au loin j'entends le tocsin

    Nature, tu m'as apaisée

    Cher endroit je reviens demain

    Dans mon cœur tu seras secret

    Tu vivras dans un bel écrin

    « Les écrits de Valérie »

     

    Valérie Gosselin


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  • MAMAN ALZHEIMER

     

     

     

     

    C’est bien sur le silence de la mémoire

    Qui nous plonge dans un trou noir

    Car hélas on s’éloigne de plus en plus

    De ceux qu’on aime, on se sent perdu

     

    C’est notre vie qui s’efface

    Et l’on tombe dans l’oubli

    Mais parfois on refait surface

    Et la vie à nouveau nous sourit

     

    C’est le grand silence de la mémoire

    Qui cache notre joie et notre histoire

    De notre vie heureuse de notre passé

    Qui s’éloigne de nous pour l’éternité

     

    Ainsi on se sent seul, et on a peur

    Car on ne connaît plus le bonheur

    A jamais on est plongé dans l’oublie

    On se sent perdu, noyé dans l’infini

     

    Puisque l’on ne reconnait plus personne

    Que surtout, tous nos souvenirs s’effacent

    Et qu’hélas on ne devient plus personne

    C’est ainsi que doucement notre vie passe

     

    Car cette grande souffrance de l’esprit

    Qui ronge en nous doucement notre vie

    N’offre hélas aucune place à la quiétude

    Mais au désespoir la peur avec certitude

     

    Nos familles et nos amis ainsi souffrent en silence

    De voir fuir en nous le bonheur et toutes espérances

    De nous voir s’éteindre dans la crainte et dans la peur

    Par cette cruelle maladie que l’on appelle Alzheimer

     

    Qui enlève la dignité, le pouvoir d’être soi-même

    Dans la dépendance de la vie de tous les jours

    Faisant des gens, des êtres vulnérables et même

    Fragiles et apeurés au fil des heures et des jours

     

     

    Oui ils souffrent supportant mal ce calvaire et cette souffrance

    Que vivent leurs proches, dans ce néant qui enlève l’espérance

    Devoir vivre au quotidien cette dure épreuve si douloureuse

    Etant impuissant face à cette maladie terrible et affreuse.

     

    http://nathaelia.centerblog.net/1974-MAMAN-ALZHEIMER--POEME#i

     

     


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  • Le roi boit ! La galette des rois au XIXe siècle

     

    Publié par Coline Arnaud le 9 janvier 2016 dans Collections

     

    Entre deux dégustations de frangipane, découvrez comment écrivains et caricaturistes du XIXe siècle s’approprient les symboles de cet innocent gâteau de fête. Pièces de théâtre, poèmes, articles de presse et livres de recettes témoignent de la dimension politique et sociale de la cérémonie du choix du roi.

     

     

     

    Le Gâteau des rois (1850)

     

    Le XIXe siècle débute bien mal pour consommateurs et fabricants de galettes. Accusés en 1793, par le président du Conseil révolutionnaire, de prosélytisme royaliste, les pâtissiers ont pour interdiction de mettre la patrie en danger en vendant ces gâteaux aux intentions liberticides. L’Empire restaure dès 1805 le droit pour tous d’être couronné roi le temps d’une soirée, mais les anecdotes du Petit Nicolas, presse illustrée pour la jeunesse, brocardent avec humour la permanence de ce titre séditieux en période républicaine.

     

    galette1.jpg

     

    Les grands jours des petits enfants : légendes et récits sur l'origine et la signification des fêtes de famille, d'Élisabeth Müller (1867)

     

    Les débordements en tous genres, autorisés par le fameux verre levé en l’honneur du gagnant : « Le Roi boit ! », sont contés avec humour par la presse satyrique, sous la plume ironique de Charles Herouard. La littérature enfantine s’en empare également mais sous un angle moralisateur. Pièces de théâtre, contes et manuels de savoir-vivre éduquent les jeunes filles à savoir recevoir et tenir leur maison à l’occasion de cet évènement social. Les plus jeunes se doivent d’apprendre chansons et compliments pour régaler leurs parents de couplets de circonstances avant de pouvoir déguster le gâteau. Ces mêmes ouvrages conseillent aux futurs fiancés de profiter de la symbolique du couple royal pour se déclarer publiquement. Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins, dans la limite de la rigueur bourgeoise. Les pâtissiers et publicitaires viennent au secours des jeunes promis en déclinant dès 1815 des galettes en forme de coeur, des fèves en demoiselle ou en dame de coeur.

     

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    "La galette des rois", F. Fabiano (1908-1916)

     

    Cachées dans la galette, ces dernières peuvent par malheur se dissimuler dans la part du pauvre, tradition charitable consistant à laisser de côté un morceau pour les nécessiteux. Désespérés de manquer une si belle occasion, certains mettent ladite part aux enchères afin de l’acquérir, enrichissant ainsi la dot ou la « galette » de la future mariée.

     

    Si enfants et jeunes adultes sont au coeur de ce cérémonial, les grands de ce monde ne sont pas en reste. Louis XIV célébrait, selon le Mercure de France, l’Epiphanie plusieurs fois par an pour le simple plaisir de remporter chaque tirage au sort. A la table de Louis XVIII, c’est le duc d’Orléans qui à défaut de la couronne française, remporte une fève qui lui semble bien amère, tandis que M. Thiers s’autorise une tricherie pour récupérer le précieux butin. Les pamphlets en vers et la caricature, depuis Lemire en 1773, s’emparent également de la cérémonie du partage comme allégorie politique. Assis autour d’une table, les puissants se répartissent le gâteau du monde, espérant tomber sur une fève qui les rendra maître de tous, comme lors du congrès de Vienne en 1815 ou du partage des états polonais en 1850. Malheur aux retardataires ! Tout comme les enfants trop gourmands ou les domestiques voleurs, ils passent leurs tours et savourent du regard pâte feuilletée et crème frangipane.

     

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    Le Gâteau Des Rois, Tiré au Congrès de Vienne en 1815

     

    Une recette traditionnelle qui fait néanmoins débat, car bien que les parisiens la dégustent ainsi, il n’en va pas de même dans le reste de la France. Si le siècle redécouvre progressivement la cuisine régionale, le nationalisme revanchard de la dernière décennie permet la diffusion au grand public de nombreuses spécialités pâtissières locales. Les chefs et auteurs comme Lacam se font les apôtres de ce patrimoine culinaire méconnu en diffusant dès 1900 les recettes de la brioche Romane au gâteau de Limoux, esquissant ainsi une France gourmande aux traditions sucrées millénaires.

     

     


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  • La crue de la Seine Paris en Janvier 1910 

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

      

       

    En janvier 1910, Paris connaît l'une des plus importantes crues de la Seine de son histoire.

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

    Commencée le 21 janvier, la crue atteint son maximum le 28 janvier au pont de la Tournelle, avec une cote de 8, 50 mètres. 

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

    La moitié de la ville est inondée et plus de 200 000 parisiens sont sinistrés.

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

      

     La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

     

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

    La crue de la Seine à Paris en 1910.

     

     

     

     

    Comment Paris se prépare à la crue du siècle

     

    LE MONDE | 06.03.2013 à 11h59• Mis à jour le 08.03.2013 à 08h48 | Par Sophie Landrin

     

     

     

     

     

     

     

    L'eau n'avait pas encore atteint sa cote historique lorsque l'électricité s'est soudain interrompue. Par précaution, 72 heures avant que la Seine ne déborde, ERDF a décidé de mettre hors service plusieurs distributeurs. Les immeubles ont brusquement été plongés dans le noir et les familles, privées de tout. Il n'y a plus de lumière, plus d'ascenseurs, de chauffage, d'électroménager, d'ordinateurs. Une eau saumâtre coule des robinets. Les écoles ont fermé. Un tiers de Paris est dans le noir, des dizaines de quartiers dans l'eau. Des immeubles menacent de s'effondrer.

     

    Malgré les appels de la préfecture à quitter la ville, peu de Parisiens sont partis et ils sont désormais pris au piège. Les gares sont inondées et les transports publics paralysés. Une partie du RER, la majorité du métro sont noyés. Les ponts sont impraticables, les rues, le périphérique ne sont plus accessibles, de même qu'une partie des autoroutes. L'essence a, de toute façon, été rationnée.

     

     

     

     

     

    Photographies, manuscrits et archives, cartes postales, presse illustrée, publicités  : une exposition, en 2010, à la Galerie des bibliothèques à Paris, présentait plus de 200 documents, pour la plupart inédits, issus majoritairement des collections de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, qui témoignent de l'inondation de 1910 dans les rues de la capitale.Le grand hall de la gare d'Orsay, Paris 7e, 1910. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

     

     

    Ce scénario catastrophe d'une crue centennale, identique ou supérieure à la grande crue de référence de janvier 1910, la préfecture de Paris, la municipalité, l'Etat, les principaux organismes publics s'y préparent. Le 6 décembre, un exercice placé sous le nom de code "Evagglo" a eu lieu à grande échelle pour tester la réactivité des services concernés. Une équipe vient de partir à New York pour tirer les leçons de l'ouragan Sandy et confronter ce scénario à la réalité.

     

    "Nous aurons une crue centennale. C'est une certitude. La seule inconnue, c'est quand ? La crue maximale durera entre dix et vingt jours, pendant lesquels on ne pourra rien faire, juste survivre. Le retour à la normale ne sera pas espéré avant quarante-cinq jours", assure Serge Garrigues, secrétaire général de la zone de défense de Paris, chargé de la protection des huit départements de la région francilienne.

     

    Paris ne sera pas la seule touchée. En Ile-de-France, 500 communes seront atteintes ; 870 000 personnes pourraient être directement inondées pendant six à huit semaines, 60 000 entreprises impactées, 63 000 emplois détruits. Au total, 4 à 5 millions d'habitants seront concernés dans la région, dont un million seront privés d'électricité et 1,5 million d'eau potable. Le coût de cette crue de Paris est évalué entre 20 et 40 milliards d'euros.

     

    De grands chantiers ont pourtant été réalisés pour protéger Paris. Quatre grands réservoirs artificiels en amont de la capitale ont été mis en service entre 1950 et 1990, permettant de réguler le débit de la Seine et de la Marne et d'abaisser de 50 à 70 cm le niveau de la Seine en cas de crue. Le lit du fleuve a été creusé. La municipalité s'est équipée de parapets amovibles pour rehausser les murets sur tout le linéaire des berges.

     

    PARIS PLUS VULNÉRABLE QU'EN 1910

     

     

    "En principe, la voie publique parisienne est ainsi protégée jusqu'à une hauteur de 8,62 m, c'est-à-dire au niveau de 1910", assure Eric Defretin, responsable du pôle de gestion de crises de la ville. Mais les experts considèrent que Paris n'est pas à l'abri d'une crue plus intense. En 1658, la Seine était montée jusqu'à 8,96 m ! Dans son livre Paris coule-t-il ? (éd. Fayard 2012), la géographe Magali Reghezza-Zitt souligne que les "murets des quais doivent être entretenus car avec le temps ils perdent leur étanchéité". En cas de crue, ils pourraient céder et devenir un danger plutôt qu'une défense. Car le débit du fleuve peut tout emporter sur son passage.

     

    L'auteure relève un paradoxe : Paris est mieux protégé mais la ville est beaucoup plus vulnérable. En 1910, la capitale comptait tout juste deux millions d'habitants et une banlieue beaucoup moins urbanisée. "Paris n'était pas aussi développée en termes de réseaux et d'infrastructures et la ville n'était pas aussi dépendante des technologies et de l'électricité", confirme Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris chargée de l'eau, de l'assainissement et de la gestion des canaux. Le sous-sol est devenu un gruyère, entremêlant galeries, tunnels, égouts, canalisations, parkings, caves, autant de passages dans lesquels l'eau s'infiltrera, fragilisant le sol, provoquant des effondrements.

     

    Mais l'inondation sera aussi nourrie par la remontée de la nappe phréatique avec le risque de faire pression sur les murs des bâtiments et de provoquer des fissures. En temps habituel, des dizaines de pompes dans Paris rejettent de l'eau située sous les immeubles dans le fleuve, comme sous l'Opéra Garnier, sous le Musée du quai Branly ou dans le métro. Sans électricité, ces pompes ne fonctionneront plus.

     

    Les autorités travaillent sur un plan de secours et un scénario de retour à la normale, "la résilience". Le plan de crise sera activé quand les 5,50 m seront atteints sur l'échelle de référence, placée sous le pont d'Austerlitz. Le préfet prendra alors la commande des opérations. Deux cent cinquante partenaires de toute l'Ile-de-France ont été associés au dispositif. Les services publics, les mairies, les hôpitaux, la RATP, la SNCF ont élaboré des plans de continuité de leur activité.

     

    MAINTIEN DES ASCENSEURS DANS LES MAISONS DE RETRAITE

     

    "L'Etat civil, par exemple, doit fonctionner, même si la mairie est inondée, car les naissances et les décès ne s'arrêteront pas. Les ordures doivent être collectées, même si elles ne sont pas traitées. Il faudra assurer le maintien des ascenseurs dans les maisons de retraite", explique Eric Defretin. ERDF a prévu de redéployer mille groupes électrogènes pour assurer l'alimentation électrique des points stratégiques. Dans le secteur privé, les banques se sont engagées à installer des distributeurs mobiles d'argent liquide, la grande distribution de mettre en place des plateformes de vente des produits courants. L'armée sera mobilisée pour éviter les pillages.

     

    Dans les premières heures de crise, les autorités françaises, s'inspirant de la gestion de Sandy à New York, comptent équiper les quartiers d'antennes relais mobiles pour communiquer avec les Parisiens grâce aux réseaux sociaux.

     

    Pour protéger davantage Paris, des experts préconisent de construire un nouveau lac réservoir, la Bassée, pour absorber une crue de l'Yonne. Mais le débat, ouvert en 2001, n'a pas été tranché. Le projet est estimé à 500 millions d'euros. Une goutte d'eau par rapport au coût de la catastrophe annoncée.

     

     

    Sophie Landrin

     

     

     


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    Pâtes de fruits aux coings faites par Pierre mon mari.

     

     

     

     

    Pour 1,7 kg de pâte de coing 

     

    1,5 kg de coings

    1 cuil. à soupe de cannelle

    1 orange bio

    1 citron bio

    Sucre

    5 cl de kirsch

    50 g d'écorce d'orange et autant de citron confites, passées à la moulinette .

     

     

     On a fait cuire les coings dans l'eau, et on les a égouttés toute la nuit dans une passoire. Le jus sert pour faire la gelée. Maintenant on s'occupe de la pulpe précieusement conservée qu'on met dans un saladier.

     

     

     

    On l'assaisonne avec la cannelle et le zeste râpé de l'orange et du citron.  On mélange, et on laisse reposer quelques heures sous un film étirable.

     

     

     

    On passe ensuite la pulpe au moulin à légumes muni de la grille la plus fine. Le moulin à légumes est important, parce que la grille, si elle est fine, va filtrer toutes les peaux et les pépins des coings. Si vous n'avez pas de moulin à légumes, vous pouvez broyer la pulpe au mixeur, mais alors il faudra la passer à travers un tamis pour éliminer les peaux.

     

    On pèse la purée obtenue et on ajoute la même quantité de sucre. C'est facile : pour 1 kilo de pulpe, 1 kilo de sucre. J'en ai récupéré 1,2 kg après passage au moulin.

     

    On verse le tout dans la bassine à confiture et on ajoute le jus d'un citron.

     

     

     

    La cuisson se fait à feu vif, jusqu'à 104°C au thermomètre. Si on n'a pas de thermomètre, on sait que c'est cuit quand la préparation se détache de la bassine. On peut voit que c'est devenu très épais et à chaque tour de cuillère on peut voir le fond du récipient. Il faut remuer presque tout le temps, pour que ça n'attache pas au fond. C'est à la fin, hors du feu, qu'on incorpore les écorces confites d'agrumes et le kirsch. La préparation étant chaude, l'alcool s'évapore tout de suite et il ne reste que le parfum.

     

     

     

    On étale la pâte sur une plaque tapissée d'une feuille d'aluminium, ou d'un papier sulfurisé, comme on veut. On égalise bien la surface avec la spatule. On laisse reposer 24 heures. Oui, il faut encore patienter !

     

     

     

    Le lendemain, la plaque est devenue ferme et on peut la retourner sur le plan de travail. On décolle le papier et on coupe tout ça en carrés.

     

     

    Il ne reste plus qu'à les rouler dans le sucre. Là, vous pouvez faire intervenir les enfants, ça devrait leur plaire de mettre les doigts à la pâte ! Ensuite il suffit de les ranger sur un plat, on les conserve à l'air libre et à température ambiante. Elles se bonifient encore pendant quelques jours, les parfums vont s'interpénétrer et se développer.

     

     

     

    De toute façon vous n'allez pas tout manger le même jour !

     

    Ah ? ...  Si ?

     

    c'est hyper chiant à faire et très calorique, mais on Pierre a voulu essayer,

    moi je me contente de faire de la confiture...je sais avec des coings, on fait de la gelée. 

     

    mais moi je suis la reine de la confiture 

     

    Ingrédients : 1kg de câlins

                               600g de baisers sucrés

                               1 pincée de joie

                              3 belles cuillères de tendresse

     

    Mélanger doucement les câlins et baisers.

    D’une pincée de joie, le tout, saupoudrer.

    Incorporer la tendresse délicatement.

    Puis laisser mijoter longtemps

     

    Jusqu’à la fête des mamans.

     


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    Paris d'Antan

     

     

    Paris d'Antan

     

    Paris d'Antan

     

     

     

    Paris d'Antan

     

     

     

     


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  •  LES PETITS MÉTIERS DE LA RUE SE MODERNISENT

     

     

     

     

    Le Rémouleur en automobile.

    Voilà un type bien moderne : le rémouleur en automobile. L'ingénieux ouvrier qui rajeunit ainsi une vieille industrie du pavé est parait-il un Parisien de Montmartre. Il a construit lui-même son outil, et il fait sensation quand il passe par les rues de la Butte en agitant sa clochette.

    L'application des procédés modernes à ce vieux métier populaire, nous a donné l'idée de consacrer notre « Variété » à ces petites industries de la rue parisienne qui disparaissent tous les jours devant le progrès.

     

    VARIÉTÉ

    Les Petits Métiers qui s'en vont

     

    L'automobile du rémouleur. - Types disparus : le porteur d'eau, le fontainier, le ramoneur. - Chands de tonneaux et chands d'habits. - Splendeur et décadence du marchand de coco. - Les cris de Paris.

     

    C'est un signe des temps que la présence qu'on signale depuis quelque temps dans nos rues parisiennes d'un rémouleur monté sur un tricycle automobile et dont la meule tourne par le moyen du moteur mécanique. Tout évolue, tout se transforme ; voilà nos petits métiers de la rue eux-mêmes qui deviennent tributaires de la science et du progrès. Le rémouleur n'est plus le « gagne-petit » qu'ont connu nos pères, c'est un industriel qui promène son usine par les rues.

    « Gagne petit », c'est ainsi qu'on nommait le rémouleur au temps jadis. En maintes villes se trouvait au moins un magasin portant cette enseigne « Au gagne-petit » et c'était toujours un tableau représentant le rémouleur en train de tourner sa meule.

    C'est qu'en effet, son gain était petit, au rémouleur. L' « esmoleur » du XVIe siècle s'en plaint déjà dans le « cri du métier » :

     

    Argent, m'y faut gagner petit ;

    Au métier n'a pas grand'ressource,

    Et mon acquet est si petit,

    Que je ne puis emplir ma bourse.

     

    Pour le repassage d'un couteau ou d'une paire de ciseaux, on donnait dans les campagnes au rémouleur un tout petit denier ; souvent même les jolies filles lui offraient, en tout et pour tout, un sourire. Et le rémouleur s'il était jeune et joli garçon, s'en contentait. Ses besoins étaient minces. On ne lui refusait jamais, un verre de cidre ou de vin, un chanteau de pain et quelques fruits. Il vivait heureux ; n'avait-il pas l'indépendance et la liberté, ce premier des biens ?

    Au bas de la gravure du tableau de Teniers le Rémouleur qui est au Louvre, on avait, au XVIIe siècle, imprimé ces vers : 

     

    Tes gains sont forts petits et je plains ton malheur ;

    Mais non, non, sur ton sort je tombe dans l'erreur :

    Car c'est assez gagner que de passer la vie 

    Exempt d'ambition, sans chagrin, sans envie.

     

    Exempt d'ambition... Ce temps-là est passé pour le rémouleur : le voici qui repasse les couteaux et ciseaux à la machine ; le voici industriel. C'est fini du gagne-petit.

    C'est fini de bien d'autres petits métiers de la rue que le progrès a tués.

    Ces temps derniers, il fut question pourtant de faire revivre l'un d'eux, pour remédier à l'impuissance d'un grand service administratif de la ville de Paris. Je veux parler du métier de porteur d'eau.

    Il y a un siècle, les habitants de Paris ne disposaient quotidiennement que de 10.000 mètres cubes d'eau. Cette eau était distribuée dans Paris par les fontaines publiques qu'alimentaient trois machines élévatoires : la pompe de la Samaritaine, celle de Notre-Dame et la pompe à feu de Chaillot.

    Dix mille mètres cubes d'eau par jour, ce n'était guère : et encore fallait-il aller emplir sa cruche à la fontaine.

    Il est vrai qu'on pouvait se faire apporter son eau à domicile par le porteur d'eau. Une société s'était créée qui livrait de « l'eau clarifiée » à raison de deux sols six deniers la voie de trente-six pintes.

    Rares doivent être aujourd'hui les Parisiens qui ont connu le porteur d'eau, mais ouvrez les romans de Paul de Kock, lisez les vaudevilles de Duvert et Lauzanne, voire certaines pièces de Labiche, vous y trouverez le porteur d'eau. C'était l'un des types les plus caractéristiques de la rue parisienne. Il allait emplir aux « fontaines marchandes » son tonneau peint en vert, et il montait l'eau à tous les étages.

    Le porteur d'eau était généralement Auvergnat. Les solides enfants du Plateau Central étaient seuls capables de résister aux fatigues d'un tel métier.

    Victor Fournel, dans son livre intitulé Ce qu'on voit dans les rues de Paris, écrivait :

    « Il est sans exemple qu'un porteur d'eau ne soit pas Auvergnat... Infatigables, jovials, expansifs et énergiques, naturellement naïfs et ingénus dans la vie privée, mais dans les affaires, âpres au gain et matois comme des Normands doublés de Manceaux, ils prendraient le turban sauf à en faire pénitence dès qu'il s'agit de gagner deux sous... »

    C'était un métier qui n'exigeait pas de mise de fonds bien considérable. Un chroniqueur de 1850 estime qu'avec dix francs le porteur d'eau à la bretelle, celui que Daumier et Gavarni ont si bien croqué, pouvait se payer tout son matériel : deux seaux, 6 francs, une bricole, 2,50 ; un cerceau, 1,50. L'outillage était simple et les frais généraux nuls.

    Le porteur d'eau au tonneau devait, lui, faire face à plus de frais. Il payait une taxe de trois francs au service des poids et mesures et une autre taxe quotidienne de quelques sous pour avoir le droit d'emplir son tonneau aux fontaines. Ce tonneau valait environ cent francs. A cette époque, un hectolitre d'eau pris aux fontaines revenait au porteur d'eau à neuf centimes ; il le revendait de six à sept sous aux bourgeois ; vous voyez que le bénéfice n'était pas négligeable.

    Aussi l'idéal de tous les fils du Plateau Central arrivant à Paris était-il d'être porteurs d'eau. Vous vous rappelez la chanson célèbre de la Dot d'Auvergne que d'Ennery fait chanter par Pierrot et Marie dans son drame la Grâce de Dieu.

     

    « Cinq sous », dit Pierrot: 

     

    Pour dol, ma femme a cinq sous, 

    Moi quatre, pas davantage 

    Pour monter notre ménage

    hélas ! comment ferons-nous ?...

     

    Et Marie répond :

    Eh bien ! nous vendrons de l'eau 

    Que l'on prend à la rivière, 

    Toi devant et moi derrière

    Nous pousserons le tonneau.

     

    Ainsi les « gagne-petit » parisiens gagnaient leur vie et mettaient un peu de pittoresque dans les rues de la capitale.

     

    ***

    Mais que de types disparus en si peu d'années !.. Il y a trente ans on voyait encore de-ci de-là, dans Paris, la silhouette épaisse et joviale du porteur d'eau ; on entendait encore à chaque instant dans les rues la fanfare du robinetier de fontaines. La silhouette du porteur d'eau a totalement disparu. Quant à la musique du marchand de robinets, c'est à peine si de très loin en très loin on en perçoit encore les vagues échos.

    C'est qu'à Paris, aujourd'hui, on ne voit plus guère de « fontaines filtrantes » dans les ménages. Nous avons des filtres plus scientifiques. La vieille fontaine, paraît-il, n'arrêterait pas les microbes au passage. Nos pères s'en contentaient ; et puis ils ignoraient tous nos scrupules d'hygiène. La crainte des microbes fut-elle pour nous le commencement de la sagesse ? Sommes-nous plus sages que nos pères ? Ce n'est certainement pas l'avis des marchands de robinets.

    Bref, nous avons l'eau de source, nous avons les filtres perfectionnés ; la « fontaine filtrante » a disparu, et avec elle le robinetier et sa musique.

    D'ailleurs, comment l'entendrait-on encore sa musique, aujourd'hui, parmi le bruit infernal de nos rues ? Ne serait-elle pas étouffée sous le vacarme incessant des trompes d'automobiles et des cloches de tramways ? C'est dommage, tout de même certains fontainiers, sur cet instrument ingrat, arrivaient à une véritable virtuosité. J'en ai connu un qui vous jouait presque juste le Roi Dagobert, avec variations... Mais quoi !... l'art lui-même, vous le voyez, ne trouve pas grâce devant le progrès.

    Presque tous les cris de la rue se sont ainsi éteints devant les bruits d'aujourd'hui.

    Voilà longtemps déjà que nous n'entendons plus le cri du petit ramoneur :

     

    A ramena a ramona 

    La chemina du haut en bas.

     

    Qui de nous n'a appris par coeur, dans son enfance, le touchant poème inspiré à Guiraud par le Petit Savoyard :

     

    Va, mon enfant, pars pour la France.

    Que te sert mon amour ?... Je ne possède rien

     

    Qui de nous n'a fredonné le couplet célèbre chanté dans ce même drame de la Grâce de Dieu, dont j'ai parlé plus haut :

     

    Tu vas quitter notre montagne

    Pour t'en aller bien loin, hélas !.

    Et moi, ta mère et ta compagne,

    Je ne pourrai suivre tes pas...

     

    Le héros de ces deux oeuvres, c'était le petit ramoneur, le pauvre gamin venu du Piémont ou de la Savoie, et qu'on voyait passer dans les rues avec son bonnet pointu, ses jambières, sa face noire où brillait la clarté d'un regard juvénile, et, sur le dos, son lourd paquet de cordés où pendait le « hérisson ».

    Eh bien, nous ne voyons plus le petit ramoneur. Car il n'y a plus à Paris de cheminées pour les petits Savoyards. Le progrès et les nouveaux règlements les ont privés de leur industrie saisonnière.

    Les cheminées ordinaires ne doivent plus être construites dans Paris qu'avec des tuyaux de poterie de 33 centimètres de largeur et de 5 centimètres d'épaisseur. Or, pour débarrasser de pareilles conduites de leurs couches de suie, le hérisson suffit.

    Les petits Savoyards étaient surtout occupés au « pigeonnage » des larges cheminées. Ce travail consistait à réparer les parois de plâtre des grands coffres à l'aide d'une planchette servant à contenir le plâtre fraîchement gâché, jusqu'à ce qu'il soit pris et qui était ensuite descellée et reportée plus haut. Le ramoneur, suspendu dans le coffre, répétait ainsi l'opération tout au long de la fissure, travaillant sans relâche jusqu'à ce que l'heure vînt de rejoindre ses petits camarades sur le grabat d'une mansarde louée pour la saison par leur patron.

    La vie de ces enfants était souvent des plus misérables ; ils devaient rapporter, le soir, 1e produit de leur tournée au chef de la colonie qui les avait loués dans le pays et ne les nourrissait pas toujours à leur faim. Les coups pleuvaient dru parfois sur le corps de ces petits malheureux, si le travail avait été peu productif ou lorsqu'ils s'étaient oubliés à musarder dans la capitale.

    La tradition professionnelle voulait que le petit ramoneur, sa corvée finie, montât sur la cheminée et chantât sa petite chanson. Cette mélopée, qui semblait venir du ciel comme le chant des petits oiseaux, nous avons cessé de l'entendre. Et la petite silhouette du ramoneur elle-même, la petite silhouette minable et souffreteuse a disparu.

    Donnons-lui un souvenir, car elle a emporté avec elle un peu de nos émotions d'enfance et nous ne saurions oublier que c'est elle qui, la première, éveilla dans notre âme le sentiment de la pitié.

    Par-ci par-là, dans les rues calmes, on entend encore quelquefois la chanson courte et grave du marchand de tonneaux :

     

    Tonneaux ! Tonneaux !

    Avez-vous des tonneaux à vendre ?

    Parfois encore, le cri du « chand'd'habits » attire notre attention ; mais le chand-d'habits lui aussi se fait de plus en plus rare.

    Et le marchand de coco, qu'est devenu le marchand de coco ?... Autrefois, il se promenait par la ville, coiffé d'un bicorne à plumes, avec son tonnelet sur le dos, et, sur sa poitrine, ses sonnailles et ses gobbelets rutilants attachés en chapelet. Par les jours d'été on en voit encore un aux Tuileries, mais il n'a plus son chapeau à plumes ; on a découronné le marchand de coco. Balzac, il y a plus de soixante ans, avait prévu sa disparition dans un article du Diable à Paris :

     

    « Il sera, disait-il, comme un problème insoluble, quand on verra ses sonnettes, ses belles timbales d'argent, le hanap sans pied de nos ancêtres, les lys de l'orfèvrerie et son château d'eau pomponné, cramoisi de soieries à panache. »

    Qui se rappelle aujourd'hui avoir vu ainsi le marchand de coco dans toute sa splendeur.

    Et le marchand d'oublies : « Voilà l'plaisir, mesdames ! » Et le marchand de mouron : « Du mouron pour les p'tits oiseaux ! »... Tous disparus, ou presque, avec la chanson de leur métier.

     

    ***

    Elles étaient pourtant innombrables autrefois ces voix de la rue. Au XVIIe siècle, un auteur anonyme recueillit plusieurs centaines de ces cris de Paris.

     

    La laitière criait :

    Au matin, pour commencement

    Je crie du lait pour les nourrices,

    Pour nourrir les petits enfants.

     

    Le « crocheteur », qui vendait le bois à brûler, s'annonçait ainsi :

    Je crie : Coterets, bourrées, bûches,

    Fagots ou falourdes...

     

    Le pâtissier :

    Et moi, pour un tas de friands,

    Pour Gauthier, Guillaume ou Michaud 

    Tous les matins je vais crians: 

    Echaudez, gasteaux, pastez chaud 

     

    Le marchand d'allumettes :

    Pour quelque peine que j'y mette, 

    D'enrichir je n'ai. pas appris.

    J'ai beau crier : Des allumettes ! 

    Car ils sont de trop petit prix.

     

    Le raccommodeur de casseroles allait criant :

    Chaudronnier, chaudronnier !

    Je mets la pièce auprès du trou. 

     

    Le marchand de mort aux rats :

    C'est une invention nouvelle

    Oui est assez bonne et belle

    Pour prendre les rats et souris.

     

    Le colporteur :

    Pronostications nouvelles, 

    Beaux almanachs nouveaux !

     

    Et c'était, par les rues, un interminable concert, car il y avait encore tous les chants des marchands de fruits, de légumes avec un cri spécial pour chaque marchandise. Il y avait même un cri pour les « crieurs de corps » ou sonneurs des trépassés qui, au nombre de vingt-quatre allaient par les rues en chantant d'une voix. dolente :

    Or, dites -vos patenostres,

    Quand vous oyez que je sonne,

    Pour honorable personne,

    Qui a esté vostre frère.

     

    Combien peu de ces cris de la rue sont venus jusqu'à nous. Il y a une cinquantaine d'années, ceux qui subsistaient encore furent longuement étudiés et analysés par un savant musicographe, Georges Kastner, de l'Institut, Et le plus curseur c'est que l'auteur de ce travail retrouva dans plusieurs de ces cris le point de départ de certains airs d'opéras.

    Le marchand d'asperges, par exemple, chantait sans le savoir les deux premières mesures de l'air du ténor : « Quand renaîtra la pâle aurore », dans Guido et. Ginevra, d'Halévy. Le cri des poissonnières « A la barque ! à la barque ! »,est le refrain d'une ancienne romance populaire : l'Homme à la Carabine, du vicomte d'Adhémar. Le marchand de navets vendait ses produits sur un air de vieille ronde du dix-huitième siècle. Et ainsi de suite.

    Georges Kastner avait même composé sur ce sujet une « grande symphonie humoristique, vocale et instrumentale », qu'il intitulait : Cris de Paris.

    On sait, d'autre part, que M. Gustave Charpentier, a, dans Louise, son opéra célèbre, noté la forme rythmique et musicale des cris divers par lesquels les marchands des quatre saisons annonçaient leur marchandise.

    Aujourd'hui, les marchands des quatre saisons eux mêmes se taisent.. En attendant de tuer tout à fait nos petites industries ambulantes, le progrès les a rendues muettes.

    C'est autant de perdu pour le pittoresque de nos rues.

    Ernest Laut.

     

    Le Petit Journal illustré du 3 septembre 1911

     

    L’amoulaire est le nom provençal désignant le rémouleur ou l’aiguiseur. Marchand ambulant, il passait dans les villes et villages généralement au printemps puis à l’automne pour proposer ses service aux villageois : affutage de tous types d’instruments tranchants ou coupants.

     

     Poussant sa meule, l’Amoulaire était vêtu d’un grand tablier de cuir à bavette qui servait aussi à protéger ses vêtements des éclats de métaux. Il déambulait dans les villages en criant : « Qui vau faire amoula ? » qui se traduit par « Qui veut faire aiguiser ? ». Puis, ayant récupéré les ustensiles à traiter, il pédalait pour faire tourner sa meule en grès. Au-dessus de la meule, un petit réservoir déversait l’eau au goutte-à-goutte pour humidifier la meule pendant l’aiguisage. Une petite enclume et un gros marteau était également fixé sur sa meule, afin de pouvoir redresser les lames tordues. Tout y passait : couteaux, ciseaux, faucilles, haches et autres outils. Lorsque les lames des ustensiles venaient se frotter contre la meule en mouvement, le jaillissement des étincelles attirait les passants, et émerveillait les yeux des plus jeunes.

     

     En fin de journée, l’amoulaire rapportait les ustensiles affûtés. Ces ustensiles devaient alors tenir plusieurs mois, mais les villageois attendaient toujours le passage du rémouleur avec impatience.

     

     

     Ce petit métier n’était pas spécifiquement provençal, mais il a quand même pris de l’importance en Provence, et il se retrouve de nos jours dans les Crèches de Noel ainsi que dans les représentations des Pastorales.

     

     Le Rémouleur, ou Amoulaire, vieux métier provencal


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    Le Marchand de tonneaux

     

     

     

    Les Faucheurs 

     

     

    Les Petits Métiers de Paris (1)

     

     

     

     

    Le Montreur d'Ours

    Les Petits Métiers de Paris (1)


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  • Paroles Les Aveux

     Artiste : Michel Delpech

     Album : "Les Années Barclay" 

     

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    Il est fatigué le prince charmant

     Il est fatigué son beau cheval blanc

     Ses rêves bleus sont un peu gris

     Son épée d'or est en fer blanc

     Je suis fatigué d'être celui-là

     Je n'ai plus la force de tricher

     Un jour de plus avec toi

     Ou je te perdrai,

     Ou tu m'aimeras

     Mais ce soir je ferme les yeux

     Et ce soir je t'ouvre les yeux

     J'ai tout inventé

     Ma vie, mes idées

     Pour me faire aimer de toi

     Je t'ai raconté n'importe quoi

     J'ai toujours été, plus gentil que moi

     Certains soirs, les roses m'ennuient

     Et ce soir les roses m'ennuient

     Il est fatigué le prince charmant

     Il est fatigué son beau cheval blanc

     Ses rêves bleus sont un peu gris

     Son épée d'or est en fer blanc

     Je ne parle pas avec les oiseaux

     Mais je parle avec les hommes

     Et c'est parfois le chant le plus beau

     Mon coeur n'écrit pas

     Un roman photos

     Certains soirs, le rôle m'ennuie,

     Et ce soir, le rôle m'ennuie

     J'étais prisonnier,

     Je suis délivré

     De la prison de coton

     Que j'habitais depuis des années

     J'ai tout fabriqué, Je me suis trompé,

     Mais je t'aime, pardonne-moi

     Si tu m'aimes alors aime-moi

     Il est fatigué le prince charmant

     Il est fatigué son beau cheval blanc

     Ses rêves bleus sont un peu gris

     Son épée d'or est en fer blanc

     Refrain - bis

     


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    Bonne Galette ! 

     

     

     

     L'EPIPHANIE

    Origine de la fève et de la galette

    La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. C'est une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins. Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d'une fève. Si la tradition est d'origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette. Celui qui trouvera la fève sera couronné roi ... et choisira sa reine.

     

    En Angleterre, comme en Bourgogne, anciennement, on préférait former un couple "d'occasion" en mettant dans la galette une fève et un petit pois.

     

     

     

    La part du pauvre

    La première part est toujours la "part du pauvre", la "part de Dieu et de la Vierge" et elle était désignée par le plus jeune enfant de la famille. Il y avait aussi la part des absents - le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du roi, le pêcheur qui n'était pas rentrés. La part était rangée dans la huche jusqu'à leur retour, une façon tendre de dire "on a pensé à vous". S'il se gardait longtemps, sans s'émietter et sans moisir, c'était un bon présage.

     

     

     

    Les coutumes françaises

    En Franche-Comté, les enfants se déguisaient en Roi mage et portait ceinture dorée sur une chemise constellée d'étoiles. Ils allaient de porte en porte en chantant et en agitant des sonnettes réclamer leur part.

     

    Les filles à marier ne manquaient pas le soir d'adresser une prière :

     

     

    En Basse Bretagne, c'est un pauvre tirant un cheval orné de buis et de laurier qui s'arrête de porte en porte pour recueillir la part des pauvres.

     

    En Franche-Comté, c'est la galette de goumeau qui peut peser jusqu'à 150 kilos qu'on appelle aussi galette de goumeau bisontine, galette des rois ou papet. Faite de pâte briochée, on la retrouve chez tous les boulangers pâtissiers bisontins et quelques autres du département du Doubs.

     

    La galette des rois, toute de pâte feuilletée, dans laquelle on glisse une fève symbolise la haute cuisine française.

     

    Au Québec, la coutume est reprise avec ardeur.

     

     

     

    Coutumes à travers le monde

     

    En Espagne 

     

    En Espagne, le "Jour des 3 Rois" est un jour férié. On en profite pour échanger les cadeaux de Noël à cette date et non pas à Noel puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent 12 nuits après la naissance de l'enfant Jésus, des présents.

     

    La veille, des carrosses paradent dans les rues. On lance fruits confits et bonbons, prémices du lendemain.

     

    Pour cette occasion, on confectionne un pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et d'orange, brandy et eau de fleur d'oranger, décoré de fruits confits et d'amandes effilées. On y glisse une pièce d'argent, une figurine de porcelaine ou un haricot sec.

     

     

    En Italie 

     

    En Italie, au sud principalement, plus loin des traditions du nord de l'Europe, l'ambiance est tout autre. La fée bienfaitrice Befana distribue les cadeaux, comme le Père Noël, pendant la nuit de l'Epiphanie… d'où elle tire probablement son nom.

     

    Mais les enfants désobéissants reçoivent un bout de charbon tiré de son grand sac. A la fois bonne et intraitable, tour à tour Saint-Nicolas et Père Fouettard. Car elle est vêtue de noir, et symbolise à la fois le mal et la fin de la saison des nuits longues. On retombe toujours sur les mêmes croyances ancestrales, la peur de l'interminable nuit.

     

     

    En Guadeloupe 

     

    Ici, on ne fête pas comme tout le monde. L'Épiphanie ne représente pas le dernier jour des festivités de Noël mais le premier jour de "kannaval" qui se termine ... le soir du Mercredi des Cendres, dernier jour de folie où diables et diablesses vêtus uniquement de noir et blanc envahissent les rues.

     

    Le soir voit s'approcher la fin du carnaval par "Grand brilé Vaval", l'incinération du roi Carnaval, "Vaval", sous les cris et lamentations de la foule.

     

     

    Au Mexique 

     

    L'Épiphanie se prépare 10 jours avant Noël avec les posadas. Comme les Rois Mages guidés par l'étoile du berger, chaque famille, en procession, apporte des friandises sur la place de chaque village. Elles serviront à remplir les pinatas, d'énormes animaux en poterie ou papier mâché très colorés qu'on suspend le jour de l'Épiphanie. Les enfants doivent essayer de briser la pinata afin qu'elle s'ouvre comme une corne d'abondance, déversant tout leur contenu de friandises et de menues monnaies.

     

    Si, dans plusieurs pays, l'Épiphanie couronne le roi ou la reine de la fête, la coutume est moins heureuse dans ce coin du monde ... En effet, celui qui découvre un petit Jésus en sucre ou une fève dans la rosca de reyes ou couronne des rois, devra organiser et payer la fête de la Chandeleur où tous les convives sont invités à déguster des tamales. Celui qui est un peu avare, n'hésite pas à avaler la fève, chuchote-t-on en coulisse mais puisque la fête se fait en famille et entre amis, le subterfuge est rapidement pointé du doigt avec rires et sarcasmes.


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  •  Résultat de recherche d'images pour "la chanson du gui de gaston couté"

     

     

    Le soir étend sur les grands bois 

     

    Son manteau d'ombre et de mystère ;

     

    Les vieux menhirs, dans la bruyère

     

    Qui s'endort, veillent, et des voix

     

    Semblent sortir de chaque pierre.

     

    L'heure est muette comme aux temps

     

    Où, dans les forêts souveraines,

     

    Les vierges blondes et sereines

     

    Et les druides aux cheveux blancs

     

    Allaient cueillir le gui des chênes.

     

     

     

    Réveillez-vous, ô fiers Gaulois,

     

    Jetez au loin votre suaire 

     

    Gris de la funèbre poussière

     

    De la tombe et, comme autrefois,

     

    Poussez votre long cri de guerre

     

    Qui fit trembler les plus vaillants,

     

    Allons, debout ! brisez vos chaînes

     

    Invisibles qui vous retiennent

     

    Loin des bois depuis deux mille ans.

     

    Allez cueillir le gui des chênes.

     

     

     

    Barde, fais vibrer sous tes doigts

     

    Les fils d'or de la lyre altière,

     

    Et gonfle de ta voix de tonnerre

     

    Pour chanter plus haut les exploits

     

    Des héros à fauve crinière

     

    Qui, devant les flots triomphants

     

    Et serrés des légions romaines

     

    Donnèrent le sang de leurs veines

     

    Pour sauver leurs dieux tout puissants

     

    Et le gui sacré des grands chênes.

     

     

     

    Envoi

     

    Gaulois, pour vos petits-enfants,

     

    Cueillez aux rameaux verdoyants

     

    Du chêne des bois frissonnants

     

    Le gui aux feuilles souveraines

     

    Et dont les vertus surhumaines

     

    Font des hommes forts et vaillants.

     

    Cueillez pour nous le gui des chênes.

     

    Gaston Couté

     

     

     

    Copie d'une production polycopiée portant le cachet du lycée d'Orléans en date du jeudi 17 décembre 1896 - Seconde moderne.

     

     

     

     

     

     


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    Une seconde 

     

    Une seconde, une minute, une heure…

    Trop courts sont les moments de bonheur

    Mais lorsque l’on se sent abandonné

    Le temps semble s’être arrêté.

     

    Emportée par le flot des souvenirs

    Je recherche l’esquisse de ton sourire

    Sur notre plage, au fil des marées

    Inévitablement, il s’est effacé.

     

    Un jour, une semaine, un mois

    La vie continue même sans toi

    J’ai gardé quelques clichés de ton regard

    Dans un vieux tiroir de ma mémoire.

     

    Ensevelie sous un amas de soupirs

    Je chasse la poussière du désir

    Quand j’entends encore ta voix

    Qui murmure toujours au fond de moi.

     

    Une année, un siècle, un millénaire

    Le temps se moque de nos prières

    Plus on essaie de le défier

    Plus il nous rit au nez.

     

    Une heure ou l’éternité…

    Je donnerais tout ce que j’ai

    Pour une fraction d’immortalité

    … Quelques secondes à tes cotés….

     

    Isabelle Fluckiger Jachym

     

    Parfois on voudrait arrêter le temps, d'autres fois l'accélérer...alors on se dit qu'il faut vivre le temps présent...

    Alors il faut chercher dans le  présent à quoi se raccrocher... 


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    Bonne année ! 

     

    Carte de  bonne Année 

     

     

     

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    par Rosemonde Gérard [Rosemonde_Gérard ]

     

     

     

     Carte de bonne année

     

     

     

    Bonne année à toutes les choses :

    Au monde ! À la mer ! Aux forêts !

    Bonne année à toutes les roses

    Que l’hiver prépare en secret. 

     

    Carte - Bonne Année

     

    Bonne année à tous ceux qui m’aiment

    Et qui m’entendent ici-bas …

    Et bonne année aussi, quand même

    À tous ceux qui ne m'aiment pas !

     

    (Rosemonde Gérard, Les pipeaux, 1889 et 1923)

     

    Carte - Bonne Année 

     

    BLOG EN PAUSE

     

     


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    Depuis que je suis née

     

    Jésus je te connais

     

    J'avais trois ou quatre ans

     

    Et je t'imaginais 

     

    Assis près d'un nuage

     

    Entouré d'enfants sages

     

    Tes beaux cheveux tombant

     

    Sur ton long manteau blanc

     

     

     

    Et puis quand il neigeait

     

    Ma maman me disait

     

    Jésus fait le ménage

     

    Il secoue l'oreiller

     

    Et quand grondait l'orage

     

    Accompagné d'éclairs

     

    Alors là, je savais

     

    Tu étais en colère

     

     

     

    Les années ont passé

     

    Et je n'ai pas changé

     

    Oui, je te considère

     

    Un peu comme un grand frère

     

    Quand j'ai mal, quand j'ai peur

     

    Dans mes moments d'bonheur

     

    Je me tourne vers toi

     

    Et j'écoute ta voix

     

     

     

    J'ai toujours de la chance

     

    Et très souvent j'y pense

     

    Tu es comme une étoile

     

    Légère comme un voile

     

    Au-dessus de ma tête

     

    Qui veille et me répète

     

    Que , quand mon heure viendra

     

    Je serai près de toi

     

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    Merveilleux Noëls de mon enfance

     

     

     

     

    Merveilleux Noëls de mon enfance,

     Avec toute cette effervescence

     Qui régnait partout dans la maison,

     Et le sapin plein de décorations !

     Moments de joie sans pareil,

     Parés de bonheur et de merveilles ;

     Maman qui préparait la bûche,

     Nous qui faisions les truffes

     Les mains pleines de chocolat,

     Plus sur nos doigts que dans le plat !

     Et enfin, la dernière nuit venue

     Avant le grand jour tant attendu,

     Le sommeil qui ne veut pas venir,

     Trop excités pour s'endormir ;

     Espérer que le Père-Noël va oublier

     Les bêtises faites pendant l'année,

     Puis au petit matin, se lever,

     Et devant nos yeux émerveillés

     En découvrant les paquets,

     Nos parents qui souriaient !

     

     Je revis ces merveilleux moments

     Aujourd'hui, avec mes enfants ;

     Décorer toute la maison

     De guirlandes en papier crépon,

     Mettre dans la crèche les santons,

     Sur le sapin, les boules brillantes

     Et les guirlandes étincelantes

     De mille couleurs scintillantes !

     Préparer avec eux le repas de fête,

     Sortir les plus belles assiettes,

     Et à l'approche du jour formidable

     Les découvrir un peu plus sages,

     Juste pour que le Père Noël oublie

     Qu'ils n'ont pas toujours été gentils !

     Avec le même regard pour mes enfants

     Qu'avaient jadis pour moi mes parents,

     Je retrouve chaque année l'instant magique,

     Quand leurs yeux magnifiques

     Découvrent sous le sapin,

     Leurs cadeaux au petit matin !

     

     

     

    Véronique Audelon.  

     

    Merveilleux Noëls de mon enfance

     


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    Une odeur de Noël

     

     Parfum d'ambiance de Noël maison via blancgrenade.com

     

    Exit les vieux pots-pourris poussiéreux. Voici comment reproduire l’odeur de Noël de votre enfance dans la maison, de façon 100% naturelle et sans effort… De quoi charmer vos convives le soir du réveillon.

     

    La dernière fois que je suis allée chez Crate&Barrel, ils faisaient mijoter ceci dans une mijoteuse à l’entrée et l’odeur était divine. Une jolie idée pour le bas de Noël. Mais la recette que je propose est encore mieux puisqu’elle est préparée uniquement à partir d’ingrédients qu’on a sous la main.

     

     

    Parfum d’ambiance de Noël maison

     

    5 tasses d’eau

    La pelure de deux oranges

    Une pomme, coupée en deux

    3 bâtons de cannelle

    3 anis étoilés

    1 morceau de gingembre d’environ 1 c. à thé

    1 c. à thé de capsules de cardamome

    1 c. à thé de clous de girofle

    Cette liste d’ingrédients n’est pas une fin en soi. Vous pourriez enlever certains ingrédients ou les remplacer par d’autres. Muscade entière, branche de romarin, gousse de vanille et pourquoi pas un peu d’essence de fleur d’oranger?

     

    Combiner tous les ingrédients dans une casserole et chauffer à feu doux. Faire mijoter doucement quelques heures en ajoutant un peu d’eau si nécessaire. Vous pouvez également utiliser une mijoteuse à faible intensité sans le couvercle.

     

    Merci How Sweet it is pour avoir mis des mots sur l’odeur que j’avais en tête!

     

    Parfum d'ambiance de Noël maison via blancgrenade.com

     

     


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    Rêve de Noël

     

     

     Rosemonde GÉRARD ROSTAND 

     

     

     

    Ainsi qu’ils le font chaque année,

     En papillotes, les pieds nus,

     Devant la grande cheminée

     Les petits enfants sont venus.

     

    Tremblants dans leur longue chemise,

     Ils sont là… Car le vieux Noël,

     Habillé de neige qui frise,

     A minuit descendra du ciel.

     

    Quittant la guirlande des anges,

     Le Jésus de cire et les Rois,

     Transportant des paquets étranges,

     Titubant sur le bords des toits,

     

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    Le vieux bonhomme va descendre …

     Et, de crainte d’être oubliés,

     Les enfants roses, dans la cendre,

     Ont mis tous leurs petits souliers.

     

    Ils ont même, contre une bûche

     Qui venait de rouler du feu,

     Rangé leurs pantoufles à ruche

     Et leurs bottes de vernis bleu.

     

    Puis, après quelque phrase brève,

     Ils s’endormirent en riant

     Et firent un si joli rêve

     Qu’ils riaient encore en dormant.

     

     

    Ils rêvaient d’un pays magique

     Où l’alphabet fut interdit ;

     Les ruisseaux étaient d’angélique,

     Les maisons de sucre candi ;

     

    Et dans des forêts un peu folles,

     Tous les arbres, au bord du ciel,

     Pleins de brillantes girandoles,

     Étaient des arbres de Noël.

     

    Dans ce pays tendre et fidèle,

     Les animaux parlent encore,

     L’Oiseau Bleu vient quand on l’appelle ;

     La Poule a toujours des œufs d’or.

     

    … Mais comme venait d’apparaître

     Peau d’Âne en un manteau de fleurs,

     Le jour entrant par la fenêtre

     A réveillé tous les dormeurs.

     

    C’est un talon qu’on voit descendre !

     C’est un pied nu sur le parquet !

     Les mains s’enfoncent dans la cendre,

     Comme un bourdon dans un bouquet !

     

    « Une armure avec une épée !

     - Un navire ! Un cheval de bois !

     - Oh ! la merveilleuse poupée

     Et qui parle avec une voix !

     

    - Que la bergerie est légère !

     - Et comme le troupeau est blanc !

     - Le loup ! – le berger ! – la bergère ! »

     

    Tout tremble au bord du cœur tremblant…

     

    Oh ! Bonheur ! Noël de la vie,

     Laisse-nous quelques fois, le soir

     Aux cendres de mélancolie,

     Mettre un petit soulier d’espoir !

     

     

     


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    Cette mode de Facebook et de Twitter où l'on parle de tout favorise la course au sensationnel. Tout se filme, même les choses les plus sordides. Parfois la collectivité s'émeut, voire se révolte ou se mobilise contre une violence exposée aux yeux de tous. Et parfois les sanctions tombent. Dieu merci. Parfois pas. 

     

    Je me demande si le journal intime existe encore. Ces pages où l'on couchait, juste pour soi, ses rêves et ses désirs inavoués, ses émotions quotidiennes, qui nous font plus tard sourire en nous reconnectant par exemple à un état d'adolescent si difficile à traverser. 

     

    Aujourd'hui on ne bouge pas le petit doigt sans le partager avec ses fameux amis qui n'en sont pas. Les mots de notre belle langue française sont détournés. Mais la jeune génération n'y voit aucun inconvénient...""


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