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Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie.
Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie.
Recueil : Œuvres poétiques (1626)
Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie,
Un mal si découvert ne se saurait cacher ;
J'emporte malheureux, quelque part où je fuie,
Un trait qu'aucun secours ne me peut arracher.
Je viens dans un désert mes larmes épancher,
Où la terre languit, où le Soleil s'ennuie,
Et d'un torrent de pleurs qu'on ne peut étancher
Couvre l'air de vapeurs et la terre de pluie.
Parmi ces tristes lieux traînant mes longs regrets,
Je me promène seul dans l'horreur des forêts,
Où le funeste orfraie et le hibou se perchent.
Là le seul réconfort qui peut m'entretenir,
C'est de ne craindre point que les vivants me cherchent
Où le flambeau du jour n'osa jamais venir.
Théophile de Viau
(1590-1626)
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Commentaires
Un peu triste !
Bisous
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 15:24
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Un poète dramaturge que je découvre grâce à toi, il semble que l'ambivalence qui le caractérisait le faisait souffrir, et c'est souvent dans ces moments de souffrances que l'on rédige les plus belles lignes
Amicalement
Claude
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bonjour tite Danielle
il faudrait vivre chaque jour au maximum sans trop se poser de questions. passe un agréable dimanche avec un gros bisou monette