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Far-niente
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.Théophile Gautier, Premières Poésies
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Commentaires
On se laisse envahir par une douce paresse,
doux est ce temps qui passe et nous berce.
amicalement
Claude
bonjour Danielle , ah la far- nienté ! je la fait rarement merci pour ce beau texte gros bisous pase un bon week-end
on revient de balade à pied avec le soleil . . . ça fait du bien ... A+
je te garde une place sur mon tat de bois lol lol lol hi hi hi h i hi hi h hi hi hi hi i hi hi hi hi
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Il a fait une journée magnifique...tu aurais pu t’asseoir sur un lit de mousse.
Bisous.
Marielle