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J'aime
J’aime (sonnet)
francoiseseylac
J’aime ton regard doux et calme sur mon âme,
Epanché de ton humeur féconde, apaisante ;
J’aime le velours moiré de ta voix chantante
Gorgée des fruits du soleil, dont je me pâme.
Frêmis et blêmis ô mon pauvre coeur de femme,
Embrasé des tourments à la liesse éprouvante ;
Ô fuis miracle des alizés amarantes !
Tu me déchires du transport dont je me blâme.
J’aime ta haute silhouette qui va filant,
Aux heures matines sous la mitraille au vent,
Et se meurt peu à peu dans le pâle horizon.
J’aime et je pleure éperdue de trop aimer ;
Mes bras avides de toi, tout désemparés,
Se referment aux confins de ma déraison.
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Commentaires
Un amour ne peut conduire à la déraison, il structure et rend fort
Amicalement
Claude