• Soleil d'avril

    Les bois vont refleurir. Des gouttes de verdure

    Déjà tremblent au bout des rameaux dépouillés,

    Et les bourgeons bientôt, voilant l’écorce dure,

    S’ouvriront au soleil, de sève encor mouillés.

     

    D’un long sommeil la terre en souriant s’éveille ;

    Tout en elle est tiédeurs, rougeurs, troubles charmants.

    Les jours vont grandissant : de la saison vermeille

    On voit partout flotter de frais pressentiments.

     

    Les vents passent chargés de promesses secrètes ;

    L’oiseau ne chante point encor ; sur les buissons

    Point de fleurs; mais déjà rossignols et poètes

    Sentent monter en eux la sève des chansons.

     

    Des gais soleils d’avril voici l’heure première.

    Avril, c’est le printemps dans sa virginité.

    L’air est d’un bleu profond, suave est la lumière ;

    Un sang jeune sourit au front de la beauté.

     

    Bientôt les bois naissants, les mousses, les fougères

    Feront un dais mobile au cours chantant des eaux ;

    Et les vents berceront sur leurs ailes légères

    Dans les lilas en fleur l’hymne heureux des oiseaux.

     

     

     

    Bientôt se cueilleront les prémices des choses :

     

    L’alouette dans l’air dira les jeunes blés,

     

    Et le bouvreuil muet, caché parmi les roses,

    Couvera les œufs blonds sous sa plume assemblés.

     

    Qu’un autre, après l’hiver, chante sa délivrance !

    Qu’il dise, ô mois de Mai, ton retour souhaité !

    Pour moi, je chante Avril ! Avril, c’est l’espérance,

    Avant qu’on ait souffert, avant qu’on ait douté !

     

    Mois aimé, tu marquas dans ma verte jeunesse ;

    Du bonheur je te dois les rêves infinis.

    Qu’importe que la vie ait trahi leur promesse !

    Pour mes espoirs défunts, Avril, je te bénis.

     

     

     

    Auguste Lacaussade

     

     

     

      ~~ Soleil d'avril ~~ de  A. Lacaussade

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 2 Avril 2015 à 06:17

    Un bel hommage à l'éveil de la nature, on sent le vent frissonner dans la ramure

    amicalement

    Claude

    PS; comme tu t'en es rendu compte dans ton commentaire, c'est le plateau de Gergovie qui se situe en Auvergne

    2
    Jeudi 2 Avril 2015 à 08:56

    bonjour Mme la baronette

    ton soleil il s'est barré en sucette grrrr ca caille ce matin et temps gris. un temps à rester sous la couette.

    ca ne t'epêche pas d'écrire un ti poeme mdr allez courage ma grande tu peux le faire mdr

    Claude et moi en serait ravioli (ravi au lit) mdr

    passe une agréable journée

    je vais faire quelques courses ce matin.

    bisou

    amitié

    mimi

    3
    Jeudi 2 Avril 2015 à 11:15

    Oui un beau poème printanier , merci ! . Le soleil essai de revenir après une semaine chaotique sous la 

    tempête alors il faut sortir voir les vagues . Heureuses fêtes pascales dans la joie à toi Lambinette  , bisous ,

    4
    Samedi 4 Avril 2015 à 16:15

    Oui, tu l'as commenté chez moi  le 30 mars....ihihih !!

    Bisous.

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