• Quand tes beaux pieds distraits errent, ô jeune fille, 

     

    Sur ce sable mouillé, frange d'or de la mer, 

     

    Baisse-toi, mon amour, vers la blonde coquille 

     

    Que Vénus fait, dit-on, polir au flot amer.

     

     

     

    L'écrin de l'Océan n'en a point de pareille ; 

     

    Les roses de ta joue ont peine à l'égaler ; 

     

    Et quand de sa voluté on approche l'oreille, 

     

    On entend mille voix qu'on ne peut démêler.

     

     

     

    Tantôt c'est la tempête avec ses lourdes vagues, 

     

    Qui viennent en tonnant se briser sur tes pas ; 

     

    Tantôt c'est la forêt avec ses frissons vagues ; 

     

    Tantôt ce sont des voix qui chuchotent tout bas.

     

     

     

    Oh ! ne dirais-tu pas, à ce confus murmure 

     

    Que rend le coquillage aux lèvres de carmin, 

     

    Un écho merveilleux où l'immense nature 

     

    Résume tous ses bruits dans le creux de ta main ?

     

     

     

    Emporte-la, mon ange ! Et quand ton esprit joue 

     

    Avec lui-même, oisif, pour charmer tes ennuis, 

     

    Sur ce bijou des mers penche en riant ta joue, 

     

    Et, fermant tes beaux yeux, recueilles-en les bruits.

     

     

     

    Si, dans ces mille accents dont sa conque fourmille, 

     

    Il en est un plus doux qui vienne te frapper, 

     

    Et qui s'élève à peine aux bords de la coquille, 

     

    Comme un aveu d'amour qui n'ose s'échapper ;

     

     

     

    S'il a pour ta candeur des terreurs et des charmes ; 

     

    S'il renaît en mourant presque éternellement ; 

     

    S'il semble au fond d'un cœur rouler avec des larmes ; 

     

    S'il tient de l'espérance et du gémissement…

     

     

     

    Ne te consume pas à chercher ce mystère ! 

     

    Ce mélodieux souffle, ô mon ange, c'est moi ! 

     

    Quel bruit plus éternel et plus doux sur la terre, 

     

    Qu'un écho de mon cœur qui m'entretient de toi ?

     

     

     

     

     

     

     

    Alphonse de Lamartine. 

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 11 Avril 2015 à 12:35

    BONJOUR LA MISS

    comme ca tu es en plein travaux mais c'est ton homme qui bosse mdr tu sais bien y faire toi. mdr

    le mimi lui a été faire ses courses ce matin avec un temps mi figue mi raisin.

    la pluie de cette nuit a fait du bien à nos jardins. et reprise du beau temps dès lundi.

    je te souhaite un très bon wee kend

    amitié

    bisou

    mimi

    2
    Samedi 11 Avril 2015 à 19:52

    Merci poue ce beau texte de Lamartine.

    Bonne soirée de dimanche

    Bisous

    Marielle.

    3
    Samedi 11 Avril 2015 à 20:13

    bonsoir Danielle , ta photo d'accueil est magnifique et va bien avec ce beau poème  !!

    gros bisous belle fin de weekend A+

    4
    Dimanche 12 Avril 2015 à 08:12

    De tous temps les coquillages ont parlé aux oreilles de ceux qui les écoutent

    amicalement

    Claude

    5
    Dimanche 12 Avril 2015 à 08:43

    bonjour gentille baronne

    ne te baisse pas trop vers la blanche coquille sans avoir surveillé tes ariières mdr

    belle journée qui s'annonce, le soleil est déjà là.

    je vais rejoindre Claude au quinté et me prendre quelques huîtres au marché du dimanche matin.

    je te souhaite une bonne journée

    bisou

    amitié

    mimi

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