• Danger d'aller dans les bois.

     

    John William Waterhouse: The Lady of Shalott [on boat] - 1888

    Ne te figure pas, ma belle,
    Que les bois soient pleins d'innocents.
    La feuille s'émeut comme l'aile
    Dans les noirs taillis frémissants ;

    L'innocence que tu supposes
    Aux chers petits oiseaux bénis
    N'empêche pas les douces choses
    Que Dieu veut et que font les nids.

    Les imiter serait mon rêve ;
    Je baise en songe ton bras blanc ;
    Commence ! dit l'Aurore. - Achève !
    Dit l'étoile. Et je suis tremblant.

    Toutes les mauvaises pensées,
    Les oiseaux les ont, je les ai,
    Et par les forêts insensées
    Notre coeur n'est point apaisé.


    Quand je dis mauvaises pensées
    Tu souris... - L'ombre est pleine d'yeux,
    Vois, les fleurs semblent caressées
    Par quelqu'un dans les bois joyeux. -

    Viens ! l'heure passe. Aimons-nous vite !
    Ton coeur, à qui l'amour fait peur,
    Ne sait s'il cherche ou s'il évite
    Ce démon dupe, ange trompeur.

    En attendant, viens au bois sombre.
    Soit. N'accorde aucune faveur.
    Derrière toi, marchant dans l'ombre,
    Le poëte sera rêveur ;

    Et le faune, qui se dérobe,
    Regardera du fond des eaux
    Quand tu relèveras ta robe
    Pour enjamber les clairs ruisseaux.

    A Naiad, John William Waterhouse 

    Victor Hugo

    « Une de mes broderies.Ce mercredi chez moi. »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 5 Novembre 2014 à 11:54

    Le poète est toujours rêveur
    Devant Victor Hugo l'auteur
    B I Z
    VL/Claude

    2
    Mercredi 5 Novembre 2014 à 12:57

    bonjour mon amie

    les bois sont un peu frais en ce moment on attendra le printemps pour regarder les feuilles à l'envers mdr

    d'ici un quart d'heure je file sur le champ de course de NANTES je suis à 5mn. et oui! le quinté se court chez nous.

    je te souhaite une bonne journée*

    le soleil est encore au rendez-vous, profitons-en.

    bisou

    amitié

    mimi

    3
    Mercredi 5 Novembre 2014 à 15:25

    J'ai beau aimer Hugo, je n'aime pas ce genre de poésie, la femme n'est pas un objet dans le regard de l'homme, et se comparer aux oiseaux pour parler de la chose c'est reconnaitre bien peu de chose

    belle journée

    amicalement

    Claude

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter