• La chanson du gui

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    Le soir étend sur les grands bois 

     

    Son manteau d'ombre et de mystère ;

     

    Les vieux menhirs, dans la bruyère

     

    Qui s'endort, veillent, et des voix

     

    Semblent sortir de chaque pierre.

     

    L'heure est muette comme aux temps

     

    Où, dans les forêts souveraines,

     

    Les vierges blondes et sereines

     

    Et les druides aux cheveux blancs

     

    Allaient cueillir le gui des chênes.

     

     

     

    Réveillez-vous, ô fiers Gaulois,

     

    Jetez au loin votre suaire 

     

    Gris de la funèbre poussière

     

    De la tombe et, comme autrefois,

     

    Poussez votre long cri de guerre

     

    Qui fit trembler les plus vaillants,

     

    Allons, debout ! brisez vos chaînes

     

    Invisibles qui vous retiennent

     

    Loin des bois depuis deux mille ans.

     

    Allez cueillir le gui des chênes.

     

     

     

    Barde, fais vibrer sous tes doigts

     

    Les fils d'or de la lyre altière,

     

    Et gonfle de ta voix de tonnerre

     

    Pour chanter plus haut les exploits

     

    Des héros à fauve crinière

     

    Qui, devant les flots triomphants

     

    Et serrés des légions romaines

     

    Donnèrent le sang de leurs veines

     

    Pour sauver leurs dieux tout puissants

     

    Et le gui sacré des grands chênes.

     

     

     

    Envoi

     

    Gaulois, pour vos petits-enfants,

     

    Cueillez aux rameaux verdoyants

     

    Du chêne des bois frissonnants

     

    Le gui aux feuilles souveraines

     

    Et dont les vertus surhumaines

     

    Font des hommes forts et vaillants.

     

    Cueillez pour nous le gui des chênes.

     

    Gaston Couté

     

     

     

    Copie d'une production polycopiée portant le cachet du lycée d'Orléans en date du jeudi 17 décembre 1896 - Seconde moderne.

     

     

     

     

     

     

    « Une secondeL'épiphanie »

  • Commentaires

    1
    Lundi 4 Janvier 2016 à 06:23

    Il y a beaucoup à apprendre de ces peuples anciens, chez toi je vais de découverte en découverte, je ne connaissais pas cet auteur, merci 

    bonne journée

    bisous

    marie

      • Lundi 4 Janvier 2016 à 18:42

        Gaston Couté est le fils d'un meunier. Avant le baccalauréat, il quitte l'école, qu'il détestait. Il est employé comme commis auxiliaire à la Recette générale des impôts d'Orléans, puis travaille pour un journal local, Le Progrès du Loiret. Il commence à publier ses poèmes, dont certains sont composés en patois beauceron, dans des feuilles locales. Il a l'occasion de les faire entendre à une troupe d'artistes parisiens en tournée. Ayant reçu quelques encouragements, il se décide, en 1898, à monter à Paris. Il a dix-huit ans.

         

        Après quelques années de vaches très maigres, il obtient un certain succès dans les cabarets. Il collabore à la revue La Bonne Chanson de Théodore Botrel. Le chansonnier et poète Jehan-Rictus qui avait fondé sa poésie sur l'usage de la langue argotique, fut sensible à son talent et dit de lui : « ... Georges Oble et moi, nous nous trouvions incontestablement en présence d'un adolescent de génie qui, à ses dons extraordinaires, joignait déjà une technique des plus habiles et la connaissance approfondie du métier... »

         

        La fin de sa vie allait lui être difficile : la tuberculose, l'absinthe, la privation... Il meurt vingt-quatre heures après avoir été conduit à l'hôpital Lariboisière.

         

        Il est inhumé au cimetière de Meung-sur-Loire où un musée lui est consacré.

         

        Hommages posthumes[modifier le code]

         

        Les poèmes de Gaston Couté ont été régulièrement interprétés, notamment dans les disques et spectacles de Gérard Pierron, Marc Robine, Yves Deniaud, Bernard Meulien, Claude Antonini, Vania Adrien-Sens, la Compagnie Grizzli, la Compagnie Philibert Tambour, Le P'tit Crème, Hélène Maurice, Imbu, Bernard Gainier, Jan dau Melhau, Édith Piaf, Monique Morelli, Marc Ogeret, Claude Féron, Bernard Lavilliers, La Tordue, Loïc Lantoine, Gabriel Yacoub, etc.

         

        Certains groupes de musique contemporaine (rap, électro, techno) et hip-hop comme jazzkor, et les 1871 ont aussi repris son répertoire.

         

        Au niveau audiovisuel, le cinéaste amateur breton Louis le Meur réalise deux courts métrages adaptés du christ en bois et de Môsieur Imbu dans les années 1950. En 1979, Philippe Pilard réalise La belle époque de Gaston Couté, un téléfilm produit par Antenne 2, avec Bernard Meulien dans le rôle de Gaston Couté. En 2010, Thibault Dentel réalise le court métrage Not' pays avec Maurice Risch et Sylvain Solustri, d'après la pièce en un acte Leu' commune coécrite avec Maurice Lucas.

         

        En 2010, Pascal Boucher réalise Bernard, ni Dieu ni chaussettes, portrait documentaire du "diseur" Bernard Gainier qu'il a suivi durant plusieurs mois.

         

        En 2011, pour célébrer le centenaire de sa disparition, l'Association « Itinéraire Gaston Couté » créé « l’Itinéraire Gaston Couté » et propose une marche sur les traces qu’empruntèrent Gaston Couté (1880-1911) et son ami, Maurice Lucas, dans la fin de l’été 1899, qui se rendirent de Le Bardon dans l’Orléanais, à Gargilesse l’autre bout de la région Centre, dans le Berry, via Châteauroux, et ceci pour récupérer une photo et partager, entre amis, autour d’un verre de la solidarité3. Plus de 260 kilomètres, avec pour seul bagage une paire de souliers de rechange, un bâton de pèlerin et de quoi écrire et dessiner dans un carton à dessin.

         

        Tous les premiers week-end de septembre ou dernier week-end de juin, un week-end Gaston Couté est organisé sur Bridoré au lieu-dit Ranger par la Françouese et le Jack avec de nombreux interprètes: Le Ptit Crème, Hélène Maurice, Gérard Pierron, Bernard Meulien, Vania Adrienssens...

         

        Depuis 1957, une rue, à Paris, porte son nom.

         

    2
    Lundi 4 Janvier 2016 à 07:48

    Le gui des chênes est très rare et c'est pour cette raison que les druides en faisaient un objet de quette.

    Passe une belle journée

    Amicalement

    Claude

    3
    Lundi 4 Janvier 2016 à 09:46

    Bonjour,

    Joli texte vivifiant.

    Mais bon, tu as déjà vu à quel hauteur le gui va se nicher ?

    Dans ce cas, je tiendrai volontiers la main des p'tites blondes ;-)

    Bisous

    4
    Lundi 4 Janvier 2016 à 11:03

    merci Danielle pour ces beaux textes poétiques  et +++ gros bisous belle journée A+ vive Meilleurs Voeux   --   chez Laure  A+ 

    5
    Lundi 4 Janvier 2016 à 17:56

    que c'est beau du gui

    6
    Mardi 5 Janvier 2016 à 21:28

    Le gui est présent partout
    Ta neige qui tombe rend mes yeux fous
    BIZZZZZ
    VL/Claude

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