• Lorsque tu fermeras mes yeux....

    ...

    Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
    Baise-les longuement, car ils t'auront donné
    Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
    Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.

    Sous l'immobile éclat du funèbre flambeau,
    Penche vers leur adieu ton triste et beau visage
    Pour que s'imprime et dure en eux la seule image
    Qu'ils garderont dans le tombeau.

    Et que je sente, avant que le cercueil ne se cloue,
    Sur le lit pur et blanc se rejoindre nos mains,
    Et que près de mon front, sur les pales coussins,
    Une suprême fois se repose ta joue.

    Et qu'après je m'en aille au loin avec mon coeur
    Qui te conservera une flamme si forte
    Que même à travers la terre compacte et morte
    Les autres morts en sentiront l'ardeur.

     

    Émile Verhaeren

     

    « Quand le fil de ma vie.L'automne chez moi au lac de Saint Mandé. »

  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Octobre 2014 à 11:30

    wouah que c'est beau !!!   bisous  belle journée  a+

    Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
    Baise-les longuement, car ils t'auront donné 
    Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
    Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.

    2
    Mardi 7 Octobre 2014 à 14:47

    J'ai vu les yeux fermés à la lumière
    Et cette vision me poursuit sans arrêt sur terre
    Beau, mais triste écrit
    D'un dur moment de vie

    B I Z
    VL/Claude

    3
    Mercredi 8 Octobre 2014 à 00:25

     

    sublimement écris ,bien réel  trés dur lorsque-l'on passe   ce moment; hélas

    la vie nous est prete.  je connais ! et ne peu m'y résoudre surtout que cette plaie est tres ressante  amitié  <selvi>

     

    4
    Mercredi 8 Octobre 2014 à 07:39

    Celui qui se fait fermer les yeux ne pense déjà plus à celui qui lui ferme, l'un part vers un repos éternel et l'autre doit durer avec le cœur déchiré

    amicalement

    Claude

    5
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 15:52

    "Dans tes yeux plus aucune flamme

    Et du couteau je sent la lame

    Qui trancheras sans pitié demain

    Le courant de notre destin"

    Bise à toi.

    Marielle.

     

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