• Oh! je fus comme fou...

     Victor HUGO   (1802-1885)

     

     

    Oh ! je fus comme fou...

     

    Oh ! je fus comme fou dans le premier moment, 

    Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement. 

    Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance, 

    Pères, mères, dont l'âme a souffert ma souffrance, 

    Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? 

    Je voulais me briser le front sur le pavé ; 

    Puis je me révoltais, et, par moments, terrible, 

    Je fixais mes regards sur cette chose horrible, 

    Et je n'y croyais pas, et je m'écriais : Non ! -- 

    Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom 

    Qui font que dans le coeur le désespoir se lève ? -- 

    Il me semblait que tout n'était qu'un affreux rêve, 

    Qu'elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté, 

    Que je l'entendais rire en la chambre à côté, 

    Que c'était impossible enfin qu'elle fût morte, 

    Et que j'allais la voir entrer par cette porte ! 

     

    Oh ! que de fois j'ai dit : Silence ! elle a parlé ! 

    Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clé ! 

    Attendez! elle vient ! laissez-moi, que j'écoute ! 

    Car elle est quelque part dans la maison sans doute ! 

     

    « Blotti comme un oiseauLa Rose »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 1er Septembre 2016 à 06:11

    Même les plus grand connaissent le malheur et, leur premier reflex est de le renier, puis le temps fait son œuvre et l'on fini par accepter, même l'inacceptable fini toujours par être toléré. Ainsi est la vie, c'est la différence entre l'homme et l'animal, l'homme lui ne conçoit jamais sa mort

    Amicalement

    Claude

      • Samedi 3 Septembre 2016 à 12:07

        j'aime ta réponse Penseur du jour

        elle est très juste

        bon week end à vous deux

        ps:

        je t'ai mis une réponse sur le blog de Monette

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