• Noel en 1750...

     

     

    dossier : Noël en 1750
    Ce dossier a été réalisé par Marie-Odile Mergnac, auteur du livre "Les Noëls d'autrefois".


    La bûche de Noël est en bois
    La tombée de la nuit donne le signal de la veillée de Noël, temps d’attente de la messe de minuit. C’est à ce moment-là qu’on allume la fameuse bûche de Noël, qui n’est pas un gâteau mais le plus gros morceau de bois du bûcher, destiné à brûler au moins trois jours.

    Un rite qui va se poursuivre jusqu’au début du XXème siècle dans toutes les régions : on appelle cette fameuse bûche capsaou en Aquitaine, bocque dans les Ardennes, terfoux dans le Berry, kerstblock en Flandre, tronche en Franche-Comté, soca de nadal en Languedoc, cosse nadalle en Limousin, chuquet en Normandie, cosse de Nô en Poitou, cacho fio en Provence, cachefioc dans le Roussillon, trefeu en Touraine…
    Marie et l'enfant
    Détail de la Nativite
    Philippe de Champaigne

    Le sapin de Noël n’existe qu’en Alsace
    Le sapin de Noël n’existe alors qu’en Alsace, mais cet "arbre de Paradis" y a un tel succès que les forestiers doivent parcourir les forêts le mois qui précède Noël pour éviter les abattages abusifs !

    Depuis plus d’un siècle (1605), les Alsaciens ont pris l’habitude de décorer les sapins rapportés dans leurs maisons : roses en papier, hosties coloriées, noix peintes et surtout pommes rouges… Vers 1750, on commence aussi à y accrocher de petits présents comme des gâteaux secs en forme d’étoile, d’ange ou de cœur… à grignoter tout au long de la fête.

    La crèche vient d’entrer dans les maisons
    On les appelle alors "chapelles" ces petites crèches familiales qui commencent à apparaître dans les maisons. Les familles les plus riches ont de petits personnages en verre ou en porcelaine, souvent protégés par une vitrine. Les foyers plus modestes peuvent trouver de petits personnages en mie de pain (les santons en argile ne seront inventés que quelques décennies plus tard en Provence).

    La veillée de Noël, temps d’attente dans la joie
    Temps d’attente de la messe de minuit, la veillée se vit en famille ou entre voisins avec des jeux, des chants et un repas (frugal car le repas de fête aura lieu après la messe ou le lendemain) pris en commun dans la joie : brioches, gaufres, pain de Noël, crêpes, galettes... Les chants de Noël connaissent un essor considérable à travers des recueils appelés Bibles de Noëls, apportés par les colporteurs, et que ceux qui savent lire chantent aux autres. On allume trois bougies pendant cette veillée : une pour les morts, une pour les vivants, une pour ceux à naître, dit-on dans certaines régions, tandis qu’on évoque à travers elle la Trinité dans d’autres. Enfin, on donne double ration de fourrage au bétail qui aurait, paraît-il, le don de la parole cette nuit-là.
    Marie et l'enfant
    Détail du nouveau-né
    Georges Dumesnil "la tour"

    La messe de minuit est une fête pour tous
    Quand l’heure de la messe de minuit arrive, toutes les familles se mettent en route à travers les chemins, les champs, les bois pour gagner l’église. Chacun porte une torche, pour s’éclairer bien sûr mais aussi parce que Noël est la fête de la lumière de Dieu donnée au monde. Ce sont ainsi des centaines de petites lueurs qui progressent dans la nuit au rythme des chants. Personne ne manque, même ceux qui ne viennent pas d’habitude à la messe. Les musiciens et les bergers sont aux premières places, les animaux y ont parfois aussi leurs entrées, comme au Moyen ge : moutons, petits ânes, oiseaux que l’on libère dans l’église…

    Et les cadeaux ?
    Les enfants passent quêter de maison en maison, la veille de Noël ou le jour des Rois selon la région. Ils chantent devant chaque porte et reçoivent en échange de menus cadeaux : gâteaux, fruits secs… Les pauvres et les domestiques quêtent aussi. Ce n’est qu’un siècle plus tard qu’on dissociera les cadeaux de Noël, plus spécifiquement destinés aux enfants, de ceux qu’on offre aux autres et qu’on appellera étrennes.

    Texte : Marie-Odile Mergnac

     
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  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 07:38

    Il ne reste plus grand chose de ces coutumes qui ne manquaient pas de charme

    amicalement

    Claude

    2
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 11:59

     bonjour Danielle

    eh oui...où sont-ils les Noëls d'antan...avec toutes ces traditions!! quand l'argent n'était pas si roi!!! ces souvenirs d'enfance de mes noëls  cela me remplit de nostalgie et de tendresse aussi! J'ai tellement de souvenances où la saveur de vivre avait goût de famille et d'amour. encore une chance que les souvenirs restent vivants et que mon âge ne les ai pas altérés !  je t'embrasse mon amie monette

                HIVER et NOEL : cartes anciennes

    3
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 14:45

    Très belle histoire....j'ai connu eu peu...mais aujourd'hui il n'en reste rien !!

    Bisous...et si tu arrives à skis...c'est qu'il va neiger...j'aime pas çà par ici !!

    Marielle.

     

    4
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 17:45

    Bonne soirée Danielle  , nous habitions l' Allemagne et  avions une couronne de verdure ( sapin , lierre , etc ) avec trois bougies  pendant le temps de l' Avent ! . Une tradition qui continue comme avec le sapin et que nous  aimions beaucoup mais je n'en ai pas vue en France  , bien dommage !! . Oui j'allais à la messe de minuit mais plus maintenant n'ayant plus la santé pour veiller si tard !! . Merci pour ton historique de cette fête qui a bien perdue son sens religieux  , bien regrettable !! . Merci aussi pour ta belle photo sur ton commentaire et bonne soirée , bisous 

    Susan

    5
    Jeudi 11 Décembre 2014 à 09:10

    bonjour la lambine

    alors pasée une bonne nuit, tu n'a pas rêvé des lutins qui t'approchaient mdr

    le mimi lui en pleine forme, la journée sera calme, rien de programmée de spécial. mais ca peut changer ...

    je te souhaite une bonne journée

    pas de pluie temps doux en bretagne

    amitié

    mimi

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