•  

    De gaieté en gaieté

     J’ai contrefait ma joie

     

    De tristesse en tristesse

     J’ai camouflé ma peine

     

    De saison en saison

     J’ai galvaudé le temps

     

    De raison en raison

     J’ai nié l’évident

     

    De silence en silence

     J’ai parlé sans rien dire

     

    De méfiance en méfiance

     J’ai douté sans finir

     

    De rancoeur en rancoeur

     J’ai brisé l’essentiel

     

    De pensée en pensée

     J’ai flétri sans appel

     

    De reproche en reproche

     J’ai pétrifié les jours

     

    Et puis de proche en proche

     J’ai détruit tout amour…

     

    De pleurs en espérances

     J’ai conjuré le sort

     

    De regrets en souffrances

     J’ai torturé mon corps

     

    Las…

     

    De nuage en nuage

     J’ai construit ma maison

     

    Et d’un seul coup d’orage…

     

    Esther Granek, Je cours après mon ombre, 1981

     

     

     

     

     


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  • Pour que les jours ne soient pas seulement brefs

     

    Parce que vivre est vraiment nécessaire

    et ce que nous faisons n’est qu’un passage

    entre la beauté et l’ennui,

    il faut reconnaître nos faiblesses:

    ce qui est vraiment nécessaire c’est de vivre,

    le reste n’est qu’invention de poètes.

    Le reste - la poésie et la mort, la quiétude

    et l’abandon - c’est ce qu’invente l’oisiveté

    pour que les jours ne soient pas seulement brefs

     

     

     

    (Antonio Brasileiro, Antologia poética, 1996)

     


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  • Le printemps de Jean-Claude Brinette

     

     

    Jean-Claude Brinette est un auteur contemporain.

     

    La noce des oiseaux

     

    Les arbres se sont habillés de couleurs pastels, 

    Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps, 

    Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel. 

    Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! " 

     

    Immense symphonie, où des millions de fleurs, 

    Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours 

    D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs 

    Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour. 

     

    Dans un ballet de cabrioles fantastiques 

    Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid, 

    Guidés par une force invisible et mystique, 

    Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie. 

     

    Les oiseaux se sont embrassés sur les branches, 

    Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches... 

    Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change ! 

     

    Les arbres se sont habillés de couleurs pastels, 

    Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche, 

    Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles. 

     

    Jean-Claude Brinette

     


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  • Le rossignol - (Alphonse Lamartine)

     

    Quant ta voix, céleste prélude

    Aux silences des belles nuits,

    Barde ailé de ma solitude

    Tu ne sais pas que je te suis !

     

    Même si l’astre des nuits se penche

    Aux bords des monts pour t’écouter,

    Tu te caches de branche en branche,

    Comme si tu voulais l’imiter.

     

    Ah ! ta voix touchante ou sublime

    Est trop pure pour ce bas milieu

    Cette musique qui t’anime

    Est un instinct qui monte à Dieu,

     

    Tes gazouillements, ton murmure,

    Sont un mélange harmonieux

    Des plus doux bruits de la nature

    Du plus beau chant des cieux.

     

    Tu prends les sons que tu recueilles

    Dans les cris que répète l’écho,

    Dans les frémissements des feuilles,

    Dans les gazouillements des flots,

     

    Dans les feuilles où tremblent des larmes,

    Ces fraîches haleines des bois,

    O nature ! elles ont trop de charmes

    Pour n’avoir pas aussi ta voix.

     

    Dans les chuchotements et plaintes

    Qui sortent la nuit des rameaux,

    Dans les voix des vagues éteintes

    Sur le sable ou dans les roseaux !

     

    Alors, cette voix mystérieuse

    Va charmer les oreilles des anges,

    Quand leurs soupirs dans la nuit pieuse

    Monte vers Dieu comme une louange

     

    Elle est la voix d’une nature

    Qui n’est qu’amour et pureté

    Un brûlant et divin murmure :

    L’hymne flottant des nuits d’été.


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  • L'homme parfait est gentil,

    jamais cruel 

    ou mesquin,

    et il affiche toujours 

    un magnifique sourire.

     

    L'homme parfait adore les enfants,

    est un père merveilleux 

    tout en étant

    un bon conjoint 

    et un bon amant. 

     

    L'homme parfait fait très bien la cuisine,

    le ménage, 

    les courses et il s'arrange

    toujours pour vous 

    rendre la vie agréable.

     

    L'homme parfait est doux,

    il sait écrire des poèmes 

    et lettres d'amour.

     

    Il adore sa belle-mère,

    Vous réconforte dans le chagrin,

    Ah !  FUCK ce maudit poème...

    Les hommes parfaits sont tous <gays> !

     

     

     

     


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  • Le faisan doré Auguste ANGELLIER (1848-1911)

     

    Quand le Faisan doré courtise sa femelle,

     

    Et fait, pour l’éblouir, la roue, il étincelle

     

    De feux plus chatoyants qu’un oiseau de vitrail.

     

    Dressant sa huppe d’or, hérissant son camail

     

    Couleur d’aube et zébré de rayures d’ébène,

     

    Gonflant suri plastron rouge ardent, il se promène,

     

    Chaque aile soulevée, en hautaines allures ;

     

    Son plumage s’emplit de lueurs, les marbrures

     

    De son col vert bronzé, l’ourlet d’or de ses pennes,

     

    L’incarnat de son dos, les splendeurs incertaines

     

    De sa queue où des grains serrés de vermillon

     

    Sont alternés avec des traits noirs sur un fond

     

    De riche, somptueuse et lucide améthyste,

     

    Tout s’allume, tout luit...

     

    ******

     

    ... Et, sur ces yeux muants de claires pierreries

     

    S’unissant, se brisant en des joailleries

     

    Que sertissent le bronze et l’acier, et l’argent,

     

    Court encore un frisson d’or mobile et changeant,

     

    Qui naît, s’étale, fuit, se rétrécit, tressaille,

     

    Éclate, glisse, meurt, coule, ondule, s’écaille,

     

    S’écarte en lacis d’or, en plaques d’or s’éploie,

     

    Palpite, s’alanguit, se disperse, poudroie,

     

    Et d’un insaisissable et féerique réseau

     

    Enveloppe le corps enflammé de l’oiseau.

     

     


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  • Surdité, la voie de la thérapie génique

    Sylvie Riou-Milliot

     

    Alors que les problèmes d'audition progressent dans la population, régénérer les cellules de l'oreille interne pourrait permettre de guérir la principale cause de surdité profonde.

    Anatomie du conduit auditif. ©Bruno Bourgeois / Sciences et Avenir . 

      

     

     

    OREILLE. La lutte contre la surdité progresse. On pourrait disposer d’un traitement dans un futur proche, à en croire les nombreux travaux en cours sur la réparation des troubles de l’audition. Ainsi, un premier essai de thérapie génique a été lancé auprès d’une quarantaine de sourds profonds en octobre 2014 à Kansas City (États-Unis). Objectif : obtenir la régénération des cellules ciliées (voir infographie plus bas), présentes au sein de l’organe majeur de l’audition, la cochlée, et sans lesquelles les bruits du monde ne nous parviennent plus. Aucun résultat ni publication n’ont encore filtré mais les chercheurs ont désormais de sérieuses raisons de croire à la possibilité d’un "mieux entendre". Heureusement, car il y a urgence !

     

    Aujourd’hui, on estime en effet à environ 360 millions le nombre de personnes malentendantes dans le monde et on considère qu’un enfant sur 1.000 sera atteint à l’âge adulte. Car, selon une enquête récente, trois jeunes sur quatre ont déjà eu des problèmes d’audition. Une préoccupation qui était au cœur de la journée nationale de l’audition jeudi 12 mars 2015.

     

    Pour mieux entendre aujourd’hui, des alternatives existent. Comme le port de prothèses auditives en cas de surdité légère ou modérée, un domaine qui a connu des progrès considérables ces dernières années. Les modèles de dernière génération étant à la fois discrets et performants. Face à une surdité plus profonde, la pose d’implant cochléaire est proposée. Mais à ce jour, il n’existe aucun vrai traitement de la surdité dite de perception, celle qui atteint l’oreille interne, cette portion qui contient à la fois l’organe de l’équilibre et celui de l’ouïe. L’objectif principal des recherches est donc la repousse des cellules ciliées, surtout celles dites internes. Elles n’ont en effet, chez l’homme, aucune capacité de régénération spontanée contrairement à ce qui se passe chez les oiseaux ou les poissons. Et elles sont fragiles.

     

     

     

    ©Bruno Bourgeois / Sciences et Avenir / Neuroreille

     

    Sous l’influence de différents facteurs (vieillissement, traumatisme sonore, exposition à des substances chimiques "ototoxiques"), et sans doute sous celle de gènes encore inconnus, elles finissent par se raréfier jusqu’à disparaître. Une perte qui s’accompagne, selon les cas, d’un déficit plus ou moins grave de l’audition, toujours irrémédiable. Mais l’espoir est désormais permis avec un travail pionnier publié dans Neuron en janvier 2013 par le Pr Albert Edge (université Harvard, Boston, États-Unis), qui a réussi, en bloquant une enzyme (gamma sécrétase), à stimuler la croissance de cellules ciliées chez des souris. Une première. Depuis, toujours chez la souris, c'est même leur régénération qui a été rendue possible grâce l’introduction d’un gène (Atoh1) directement dans la cochlée trouée par un laser. Une réussite qui a donc permis à l’équipe de Heinrich Staecker, de l’université du Kansas, de lancer à l’automne 2014 le premier essai de thérapie génique.

     

    Implanter une micropompe dans l’oreille interne

     

    "Je suis certain qu’un jour il sera possible d’implanter près de la cochlée une micropompe qui délivrera une ou plusieurs substances qui, selon les cas, produiront de nouvelles cellules ciliées, ou stimuleront celles qui persistent encore. Mieux ! elles éviteront qu’elles ne meurent, ce qui retardera l’apparition de la surdité", lance, enthousiaste, le Pr Jean-Luc Puel, directeur de l’Institut des neurosciences de Montpellier et chef d’équipe "Surdités, acouphènes et thérapies". Mais il faudra être patient.

     

    Car pour l’heure, "les travaux de réparation de l’oreille interne restent très préliminaires et n’ont été menés que chez l’animal", précise Didier Dulon, chercheur de l’Inserm à l’université de Bordeaux, qui travaille directement sur la synapse auditive cochléaire, la zone d’échanges entre cellules ciliées et fibres du nerf auditif. « Or, les résultats obtenus, souvent partiels, ne persistent pas de manière durable et finissent par s’épuiser au bout de plusieurs semaines. » Toutefois, un prototype de cette pompe a été mis au point par l’équipe du Pr Puel en collaboration avec le CEA. « Actuellement, sa taille est celle d’une souris d’ordinateur, encore cinq fois trop volumineuse pour être implantée », reconnaît le chercheur. Mais selon lui, la miniaturisation ne sera pas difficile. Ce qui prendra davantage de temps, c’est la mise au point du subtil cocktail de substances qui permettront — sans toxicité ni effets secondaires — d’obtenir suffisamment de nouvelles cellules ciliées fonctionnelles.

     

    « Ce taux de rendement ne dépasse pas aujourd’hui 12 % », précise Jean-Luc Puel. Plusieurs types de molécules sont à l’étude : des molécules dites anti-NMDA (N-méthyl-D-aspartate), pour bloquer les récepteurs NMDA du glutamate — le neuromédiateur de la synapse auditive — responsables d’un certain nombre d’acouphènes traumatiques (sifflements, bourdonnement d’oreilles). Mais aussi des facteurs trophiques, pour nourrir les tissus, d’autres pour stimuler la repousse des fibres du nerf auditif, et enfin des molécules dites anti-apoptotiques, pour retarder la mort cellulaire. Autant de travaux menés par plusieurs équipes internationales en collaboration avec des laboratoires pharmaceutiques et des start-up (Sanofi, Aventis, Otonomy, Auris, Cochlear Limited…). 

     

    Un gel pourrait diffuser des molécules réparatrices

     

    Principal objectif de ces travaux : traiter en priorité la cause majeure de surdité acquise due au vieillissement, la presbyacousie. Très fréquente — 44 % des seniors éprouvent des difficultés de compréhension —, cette pathologie complexe résulte d’une combinaison de facteurs : individuels (âge, génétique) et environnementaux (exposition au bruit, prise de médicaments toxiques). Mais plusieurs écueils sont à surmonter, à commencer par la fragilité de la zone cible, la cochlée. Elle est en effet très difficile d’accès car profondément enfouie dans l’organisme. Pour l’atteindre, les chercheurs devront ruser pour ne pas être traumatiques. "Un véritable travail d’orfèvre", résume le Pr Puel. Solution envisagée : coupler l’implant cochléaire avec la mini-pompe capable de délivrer des molécules pour préserver des reliquats auditifs chez des patients présentant des surdités sévères ou profondes. Un geste néanmoins invasif ce qui réservera de facto cette chirurgie aux sourds profonds. Pas question en effet d’envisager une telle procédure en pratique courante pour des surdités légères ou modérées. Pour ces dernières, une alternative est à l’étude : une injection de molécules adaptées par une ouverture pratiquée directement à travers la membrane du tympan, dite transtympannique. Moins précise mais plus facile à mettre en oeuvre, elle pourrait être réalisée sous une simple anesthésie locale. Une autre solution est étudiée : un gel, plus durable dans le temps et capable de diffuser des molécules sur plusieurs semaines, est aussi en cours de mise au point à Montpellier.

     

    Un espoir : celui de traiter les enfants atteints de surdités héréditaires qui pourraient à terme bénéficier d’une thérapie génique. Car là encore, les connaissances progressent, grâce aux travaux du Pr Christine Petit de l’institut Pasteur (Paris), l’une des meilleures spécialistes au monde et dont les travaux ont été récompensés en 2012 par le prix international de recherche sur le cerveau, The Brain Prize. Exemple avec une découverte de son équipe en 1997 d’un type de surdité dite neurosensorielle liée au gène de la connexine 26, responsable de près 50 % des surdités congénitales. Mais il en existe beaucoup d’autres, sans doute plus d’une centaine. 

     

    Les causes restent difficiles à identifier 

     

    Car si la recherche peine tant à vaincre la surdité, c’est aussi en raison de l’immense variété des causes. "À l’instar de ce qui se passe dans le cancer, il n’existe pas un seul type de surdité mais plusieurs", affirme le Pr Puel. Les situations sont en effet très différentes selon que la perte auditive survient chez l’enfant, l’adulte ou le senior, s’installe de manière brutale ou progressive, est unilatérale ou bilatérale, légère, partielle ou profonde… D’ailleurs, 33 % des surdités ont encore aujourd’hui une origine inconnue. En fait, « en pratique, on ne sait toujours pas discriminer le niveau anatomique précis de l’atteinte car plusieurs zones très proches — l’organe de Corti, le ganglion spiral, la strie vasculaire — peuvent être concernées », détaille le Pr Puel.

     

    L’avenir sera de combiner les différentes thérapies

     

    Mêmes interrogations à propos du mécanisme causal qui peut être d’origine vasculaire, neurologique, mixte… et que les chercheurs ont du mal à identifier. Enfin, "les différentes étapes de la neurotransmission d’un son au cerveau n’ont pas encore été totalement décryptées", signale Didier Dulon. "Or les outils de dépistage dont nous disposons ne sont pas assez fins, précise le scientifique. Il est essentiel de les améliorer. Car pour être plus efficace avec les traitements, il faudra tenir compte de la cause." De plus, "pour la presbyacousie, les gènes ne sont pas encore identifiés", ajoute le chercheur bordelais. Mais "dans le futur, thérapie pharmacologique, génique et cellulaire se combineront", prédit le Pr Puel. Pour s’attaquer enfin à ce trouble invisible et relier au monde ceux qui ne l’entendent plus.

     


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     Belles images d'hirondelles

     

     

     

     

    L'hirondelle - (Charles Grandmougin)

     

     

     

     Sous le vieux pont, les hirondelles

     Deux fois l'an bâtissent leurs nids ;

     Le bonheur nous les rend fidèles,

     Elles passent, oiseaux bénis,

     Respectés par nos mains cruelles.

     

     On aime à vous suivre des yeux,

     Chasseresses de noir vêtues ;

     Vos larges becs laborieux

     S'ouvrent, et vos ailes pointues

     Touchent la terre ou vont aux cieux !

     

     Que de sveltesse et d'harmonie

     Dans la courbe de vos essors,

     Quand vous filez, ivres de vie,

     Comme des flèches, sans efforts,

     Avec une grâce infinie !

     

     Les moucherons, danseurs légers,

     Formant en l'air de fins nuages,

     Valsent, ignorant les dangers ;

     Mais dans vos becs prompts et sauvages,

     Leurs bals d'un moment sont plongés.

     

     Vos petits, dont la faim s'aiguise,

     Ne savent pas voler encor ;

     Dans leur nid, sous la voûte grise

     Où l'eau jette ses reflets d'or,

     Ils attendent, bec à la brise.

     

     Tantôt par les grands jours brillants,

     Vous planez, essaims circulaires,

     Pleins de caprices ondulants,

     Et l'on voit briller, taches claires,

     Vos jolis petits ventres blancs ;

     

     Tantôt, sûr présage de pluie,

     Chantant haut, vous rasez le sol

     Où l'insecte se réfugie,

     Et vous frôlez dans votre vol

     Les blancheurs de la route unie.

     

     Que de coups d'aile et de travaux,

     Petites mères hirondelles !

     Que de soucis toujours nouveaux !

     Et combien vous semblez cruelles

     Aux mouches des airs et des eaux !

     

     Mais quand septembre aux nuits voilées,

     Mêlant du froid à ses douceurs,

     Embrume forêts et vallées,

     Pour émigrer avec vos sours,

     Vous êtes bien vite assemblées.

     

     Tristement nous irons vous voir

     Vous grouper sur la vieille église

     Au sommet doré par le soir,

     Quand le rouge soleil s'enlise

     Derrière un coteau déjà noir.

     

     Le vieux pont de pierre, hirondelles,

     Sera veuf de vos joyeux cris.

     Et jusques aux feuilles nouvelles

     N'aura, sous sa voûte aux tons gris,

     Que le bruit des eaux éternelles !

     

     

     


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  • Bonne nouvelle, la greffe de neurones est désormais possible

    Par L 'EXPRESS.fr, publié le 13/03/2015 

     

    Une équipe franco-belge vient de réparer le cortex cérébral d'une souris adulte grâce à une greffe des neurones dérivés de cellules souches embryonnaires. A terme, l'expérience représente un espoir de soigner les maladies cérébrales. 

     

     

    Bonne nouvelle, la greffe de neurones est désormais possible

    Une équipe de scientifiques franco-belges ont réalisé une greffe de cellules sur le cerveau de souris atteintes de liaisons cérébrales. Une première qui s'inscrit dans la recherche de lutte contre les maladies neuronales.

     

    Réparer le cerveau, une réalité envisageable? C'est ce que l'on peut espérer à terme, après la prouesse scientifique du professeur Afsnaeh Gaillard, chercheuse à l'université de Poitiers, en collaboration avec l'Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire de Bruxelles.. Pour la toute première fois, un être vivant a reçu des neurones greffés directement dans son cerveau grâce à la thérapie cellulaire. Les résultats de l'expérience qui a duré plus de douze mois sont relatés dans la revue scientifique Neuron.  

     

    Rétablir des liaisons neurologiques

    Les chercheurs ont d'abord dû prélever les neurones adéquats sur des cellules souches embryonnaires, cultivées in vitro. Une opération délicate étant donné que le cortex est composé d'une centaine de types de neurones, répartis sur six couches et aires cérébrales distinctes. Et que ces différents neurones ne sont pas interchangables. 

     

    Ils ont ensuite greffé les cellules obtenues dans le cortex visuel lésé de souris adultes d'une souris et ont observé leur comportement pendant un an. "Le système était en place après un mois et demi et des connexions se sont formées, explique le professeur Gaillard, citée par le Figaro. Nous avons greffé des progéniteurs de neurones visuels, des cellules immatures qui après la greffe se sont encore développées, puis ont établi les bonnes connexions avec les bons neurones. En stimulant l'oeil des souris, nous avons vu s'activer les neurones greffés." A la fin des 12 mois, la greffe avait "pris" chez 61 % des animaux.  

     

    Des limites et des promesses

    Un petit bémol vient atténuer l'enthousiasme de l'opération. A l'issue de l'observation, Le Figaro rapporte que "six greffons sur 47 contenaient une large proportion de cellules non-neuronales, ce qui pourrait indiquer la formation d'un tératome, type de tumeur formé par des cellules non correctement différenciées." Afsaneh Gaillard espère cependant "pouvoir obtenir d'autres types de neurones, en particulier des neurones moteurs (...) et tester ces greffes chez des singes, qui sont plus proches de l'homme".  

     

    L'expérience demeure un inédit dans le milieu de la recherche cellulaire. Futura Science donne la parole aux chercheurs: "le succès de nos expériences d'ingénierie cellulaire permettant de générer des cellules nerveuses de façon contrôlée et illimitée et de les transplanter constitue une première mondiale. Ces travaux ouvrent de nouvelles voies d'approche de réparation du cerveau endommagé, notamment après accidents vasculaires ou traumatismes cérébraux".  

     

     

    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/la-greffe-de-neurones-est-desormais-possible_1660952.html#m4gKkb06zHhEEbRA.99


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  • Parmi le vert
    et la floraison
    de toutes les plantes les plus belles
    je flâne.

    A l'intérieur de mon jardin


    Je délibère ici
    Je rêve par là.
    L’heure s’arrête
    ou plutôt s’étend pleinement,
    se déplier et s’amplifier.

    A l'intérieur de mon jardin

    Ces tournoiements et ondulations soudaines
    de brises d’été,
    envoient tous les parfums
    dans l’air chaud.
    Contempler une feuille
    ou le motif sur le mur
    créés par des branches les plus prés.

    A l'intérieur de mon jardin

    Ces têtes-là de fleurs dansantes
    exposent délicatement
    toute leur gloire.

    A l'intérieur de mon jardin

    Quelle simplicité à se perdre

    Et quelle aisance à respirer
    doucement.
    Et quelle aisance
    à avoir des pensées profondes.

    Chloe Douglas

    A l'intérieur de mon jardin


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    Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,

    Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; 

    Je promène au hasard mes regards sur la plaine,

    Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

     

    Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;

    Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;

    Là le lac immobile étend ses eaux dormantes

    Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

     

    Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,

    Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;

    Et le char vaporeux de la reine des ombres

    Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

     

    Cependant, s'élançant de la flèche gothique,

    Un son religieux se répand dans les airs :

    Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique

    Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

     

    Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente

    N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;

    Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante

    Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

     

    De colline en colline en vain portant ma vue,

    Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,

    Je parcours tous les points de l'immense étendue,

    Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

     

    Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,

    Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?

    Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,

    Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

     

    Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,

    D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;

    En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,

    Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

     

    Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,

    Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :

    Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;

    Je ne demande rien à l'immense univers.

     

    Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,

    Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,

    Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,

    Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

     

    Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;

    Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,

    Et ce bien idéal que toute âme désire,

    Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

     

    Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,

    Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !

    Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?

    Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

     

    Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,

    Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;

    Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :

    Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

    Alphonse de Lamartine


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    On vit, on parle, on a le ciel et les nuages 

    Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ; 

    On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement 

    En voiture publique à quelque endroit charmant, 

    En riant aux éclats de l'auberge et du gîte ; 

    Le regard d'une femme en passant vous agite ; 

    On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois ! 

    On écoute le chant des oiseaux dans les bois 

    Le matin, on s'éveille, et toute une famille 

    Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille ! 

    On déjeune en lisant son journal. Tout le jour 

    On mêle à sa pensée espoir, travail, amour ; 

    La vie arrive avec ses passions troublées ; 

    On jette sa parole aux sombres assemblées ; 

    Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, 

    On se sent faible et fort, on est petit et grand ; 

    On est flot dans la foule, âme dans la tempête ; 

    Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ; 

    On arrive, on recule, on lutte avec effort... -- 

    Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 

     

    Victor Hugo

     

     

    On vit, on parle...

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Au cœur de chaque poète, vit un jardin de fête. 

    Il en est des fleurs comme de la vie : 

    Il en est des graciles, 

    qui s'éveillent au petit jour 

    et se ferment à midi… 

    Il en est des fragiles, 

    qui ne supportent pas le jour 

    et vivent à mi-nuit. 

    Il en est qui nous parlent d'amour 

    et fuient l'ennui. 

    Il me faudrait plusieurs jours 

    Pour composer l'ABCédaire 

    de mon jardin de poète. 

    Il me faudrait plusieurs jours 

    Pour composer l'ABCédaire 

    De tous mes mots d'amour. 

    Jardin de fleurs, 

    jardin de rêves, 

    jardin de bonheur,

    jardin des sens,

    jardin des cœurs, 

    jardin de ton cœur, 

    jardin de mon cœur… 

    jardin de tendresse et de caresse,

    jardin de fête à mon cœur de poète. 

    Jardin de fleurs pour le plaisir des sens, 

    jardin peuplé d'abeilles et parfumé de miel. 

    Jardin aux couleurs d'arc en ciel de l'iris. 

    Jardin aux doux souvenirs… 

    jardin de myosotis. 

     

    Le jardin du poète

     

     

     

     


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     Déjà la vie ardente incline vers le soir,

    Respire ta jeunesse,

    Le temps est court qui va de la vigne au pressoir,

    De l'aube au jour qui baisse ;

     

    Garde ton ame ouverte aux parfums d'alentours,

    Aux murmures de l'onde,

    Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour,

    C'est la chose profonde ;

     

    Combien s'en sont allés de tous les coeurs vivants

    Au séjour solitaire

    Sans avoir bu le miel ni respiré le vent

    Des matins de la terre,

     

    Combien s'en sont allés, qui, ce soir, sont pareils

    Aux racines des ronces,

    Et qui n'ont pas goûté la vie où le soleil

    Se déploie et s'enfonce ;

     

    Ils n'ont pas répandu les essences et l'or

    Dont leurs mains étaient pleines,

    Les voici maintenant dans cette ombre ou l'on dort

    Sans rêve et sans haleine ;

     

    -- Toi, vis, sois innombrable à force de désirs,

    De frissons et d'extase,

    Penche sur les chemins où l'homme doit servir

    Ton âme comme un vase,

     

    Mêlée aux jeux des jours, presse contre ton sein

    La vie âpre et farouche;

    Que la joie et l'amour chante comme un essaim

    D'abeilles sur ta bouche.

     

    Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment,

    Les rives infidèles,

    Ayant donné ton coeur et ton consentement

    A la nuit éternelle.

     

    Anna DE NOAILLES  (Le Coeur innombrable, 1901) 

    Le Temps de vivre


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     T...u es toujours la même, aussi belle et fidèle

    U...nique et annonciatrice du printemps

    L...ibre de t’ouvrir sous les regards des gens et du soleil

    I...nstant de bonheur pour nos yeux envieux de ta fraîcheur

    P...uis tes pétales multicolores nous font des sourires racoleurs

    E...nfantant en nous des rêves qui nous transportent en Hollande 

     

     

     

     

    Madrigal Au soleil.

     

    Bel astre à qui je dois mon être et ma beauté,

     Ajoute l’immortalité

     A l’éclat non pareil dont je suis embellie ;

     Empêche que le temps n’efface mes couleurs :

     Pour trône donne-moi le beau front de Julie ;

     Et, si cet heureux sort à ma gloire s’allie,

     Je serai la reine des fleurs.

     

    Pierre Corneille, Poésies diverses

     

     

     

     

     Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ; 

     

    Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand 

     

    Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant, 

     

    Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.

     

     

     

     

    Mon air est féodal, et, comme une Yolande 

     

    Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement, 

     

    Je porte des blasons peints sur mon vêtement, 

     

    Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.

     

     

     

     

     

    Le jardinier divin a filé de ses doigts 

    Les rayons du soleil et la pourpre des rois 

    Pour me faire une robe à trame douce et fine.

     

     

    Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur, 

     Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur 

     Dans mon calice fait comme un vase de Chine.

     

     

     En cette "journée mondiale de la femme"… un hommage à RIMBAUD pour qui la nature est assimilée à une femme…

     

    ( La Journée internationale de la femme est célébrée chaque année le 8 mars)

     

    Sensation

     

    Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,

    Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :

    Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

    Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

     

    Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

    Mais l'amour infini me montera dans l'âme,

    Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,

    Par la nature, heureux comme avec une femme.

     

    Arthur Rimbaud

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Un coup de soleil et un rayon de lune*

     

    Un coup de soleil et un rayon de lune*

    Le soleil resplendissait de sa jaune apparence

    Il était chaud et ténébreux

    Il était brun et doré

    Sa peau croustillait de savoureuses promesses

    Son cœur bouillonnait de tendres caresses

    Il avait décidé de saisir à pleines mains

    Le rayon tendu par la lune.

    Seul était le soleil,

    Sa belle façade n’empêchait pas sa solitude

    Il était isolé et un jour la lune

    Lui fit de l’œil un soir où elle était pleine.

    Il s’était couché l’amertume en bandoulière

    Sur sa face de mystère

    Et la lune à son apogée lui avait crié :

    Je t’aime, moi non plus.

    Le soleil, rougissant de ce culot

    Se dit qu’après tout un duo

    D’étoile et de satellite

    Ça méritait réflexion.

    Lune, lune lui dit-il

    Si dans ta face d’opale tu trouves un labyrinthe

    Pour y glisser un rayon de sucre d’orge

    Accueilles en ton sein de mère

    Mon cœur révolutionnaire.

    Nous attiserons nos passions

    Nous unirons nos façons

    Et dans nos élans mi-jour, mi-nuit

    Nous ferons des petits.

    Lune, au plus profond de tes yeux

    Je cire une pierre au teint merveilleux

    Et je t’envoie mille baisers de feu

    Sur tes flancs blancs et moelleux.

    Soleil de mes passions

    Ton cuir profond brûle ma pamoison

    Je cuis pour toi, je bois ton sirop de tison

    Je brûle d’une tendre dérision

    Qui me dit que l’un des deux

    Ne résistera pas au brasier de nos amours attisées.

    Carole Radureau 

     

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  • L'or pur des mimosas





    Printemps, ramène -nous leur folle floraison
    Leur cascade agitée au vent de déraison,
    Leur duvet de poussin à l'ombre des dentelles
    De feuilles ,caressées par la brise nouvelle.

    Le mur blanc resplendit sous leur voile doré
    Ils traversent les champs, viennent jusqu'à l'orée
    Des chemins d'herbe bleue, montent en troupes denses
    Sur les coteaux baignés par les rayons intenses

    Ils se veulent soleil, ils se veulent espoir
    O les doux mimosas rayonnant jusqu'au soir
    Et leur parfum exquis en fragrance légère
    Qui baigne l'air nouveau de vagues passagères!

    Je sens contre ma joue leur souffle délicat
    Je cueille des bouquets que je prends à pleins bras
    Et soudain, la maison se remplit de lumière
    A l'or du mimosa descendu des clairières...


    Marcek


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    J’errais solitaire comme un nuage
    Qui flotte au-dessus des vallées et des monts,
    Quand tout-à-coup je vis une nuée,
    Une foule de jonquilles dorées ;
    À côté du lac, sous les branches,
    Battant des ailes et dansant dans la brise.

    Drues comme les étoiles qui brillent
    Et scintillent sur la Voie lactée,
    Elles s’étendaient en une ligne sans fin
    Le long du rivage d’une baie :
    J’en vis dix mille d’un coup d’œil,
    Agitant la tête en une danse enjouée.

    Les vagues dansaient à leurs côtés ; mais
    Elles surpassaient les vagues étincelantes en allégresse :
    Un poète ne pouvait qu’être gai,
    En une telle compagnie :
    Je les contemplais, les contemplais mais pensais peu
    Au présent qu’elles m’apportaient :

    Car souvent, quand je m’allonge dans mon lit,
    L’esprit rêveur ou pensif,
    Elles viennent illuminer ma vie intérieure
    Qui est la béatitude de la solitude ;
    Et mon cœur alors, s’emplit de plaisir
    Et danse avec les jonquilles.

    Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER


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  • Oui, que le Printemps vienne!

     

     

     

    Un jour prochain le printemps viendra

    Et avec lui le muguet, le lilas

    Le soleil viendra nous réchauffer

    J’oublierai le froid, nos rues enneigées

     

    Il fera bon, quand je verrai des bourgeons

    Quand apparaîtront des gens sur leur balcon

    Quand je verrai aussi, des gens se parler

    Peut-être, renouer de vieilles amitiés

     

    J’ai si hâte de voir plein de couleurs

    Bientôt, je pourrai voir de belles fleurs

    Des pivoines, de belles jonquilles

    Sortir tout droit de leur coquille

     

    Je verrai des p’tits écureuils

    Des arbres, retrouver leurs feuilles

    Mais surtout, et ce sera pour bientôt

    Je verrai revenir mes oiseaux

     

    Mes oies blanches, mes canards sauvages

    Venir s’ajouter à mon beau paysage

    Même que le ciel redeviendra bleu

    Je ne verrai surtout que des gens heureux

     

    Ce jour-là si tu veux, nous aussi on y sera

    On se câlinera, c’est le printemps qu’on saluera

     

    Texte Claude Marcel Breault

    Pour Vérismo - Lagardère...gardes le moral

     

     


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