• Noël dans la Bible

     

     Livre d’Isaïe

     

     

     

    Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, (Is 7, 14-15)

     

    Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : « Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ». (Is 9, 5)

     

    Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. (Is 11, 1-9)

     

     

     

     

    Livre de Michée

     

    Parole du Seigneur : Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles. (Mi 5, 1-1)

     

     

     

     

     

    La naissance de Jésus-Christ dans les évangiles.

     

     

     

    L’évangile lu au cours de la messe de Noël est tiré de Luc. Dans les pages qui le précèdent, l’évangéliste a évoqué d’abord l’Annonciation, c’est-à-dire ce jour où l’ange Gabriel a annoncé à Marie qu’elle serait la Mère du Sauveur. Cet événement, fêté le 25 mars – neuf mois avant Noël – inaugure l’accomplissement des promesses : l’ange dit : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut » (Luc 1, 30-32).

     

    Matthieu pour sa part rapporte : Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint : elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. (Mat 1, 18-24)

     

    Marie, fille d’Anne et de Joachim, est originaire de Nazareth en Galilée. Elle est alors fiancée à Joseph, charpentier de son métier, de la descendance du roi David. Marie, dans sa confiance absolue en Dieu, accepte le projet divin; « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole » est sa réponse à l’ange (Luc 1, 38).

     

    L’évangile lu à Noël situe cet événement dans l’histoire: « Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier. Ce premier recensement eut lieu à l’époque où Quirinius était gouverneur de Syrie » (Luc 2, 1-2). Marie, enceinte, et Joseph se rendent donc tous deux en Judée pour le recensement, dans la petite ville de Bethléem, d’où est originaire la lignée du roi David. « Pendant qu’ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva ; elle accoucha de son fils premier-né, l’emmaillota et le déposa dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle d’hôtes » (Luc 2, 6-7)

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  •  

     Poésies de Noël

     

     

    L’étoile des bergers

     

     

    Quand dans la froide nuit, au ciel

     

    Dont les champs infinis s’azurent,

       

    Passa l’étoile de Noël,

     

    De pauvres bergers l’aperçurent.

     

     

     

    Laissant là chèvres et moutons,

     

    Prenant crosses et sacs de toile,

     

    Ils dirent aussitôt : Partons !

     

    Et suivirent l’errante étoile.

     

     

     

    Les autres, amis du repos,

     

    Les prudents et les économes,

     

    Rirent, en gardant leurs troupeaux,

     

    De la démence de ces hommes.

     

     

     

    Quand ils revinrent, étonnés,

     

    Contant, comme un fait véritable

     

    Que l’astre les avait menés

     

    Voir un enfant dans une étable,

     

     

     

    Des voleurs avaient, à ces fous,

     

    Pendant leur absence funeste,

     

    Pris bien des brebis, et les loups

     

    Dévoraient déjà tout le reste ;

     

     

     

    Et l’on se moqua beaucoup d’eux :

     

    « Garder son bien, voilà l’utile !

     

    Pourquoi donc courir, hasardeux,

     

    Après une étoile qui file ? »

     

     

     

    Mais souffrir et n’avoir plus rien

     

    Contentait ces humbles apôtres ;

     

    Le peu qui leur restait de bien,

     

    Ce fut pour le donner aux autres.

     

     

     

    Fidèles au divin signal

     

    Qu’ils avaient suivi sans rien dire,

     

    Ils rendaient le bien pour le mal

     

    Et pour outrage un sourire.

     

     

     

    La nuit, près du fleuve, en secret,

     

    Ils chantaient en chœur, sous les saules,

     

    Et quand un agneau s’égarait,

     

    Ils le portaient sur leurs épaules ;

     

     

     

    Bons, ils pardonnaient au méchant

     

    Et par un merveilleux mystère,

     

    Ils absolvaient, en les touchant,

     

    Tous les pécheurs de cette terre.

     

     

     

    Et les autres bergers, pleins d’or,

     

    Dont l’avarice méprisable

     

    Creusait, pour y mettre un trésor,

     

    Des trous dans la chaleur du sable,

     

     

     

    Avaient des haines d’envieux

     

    Pour ces pauvres de sainte mine

     

    Qui gardaient au fond de leurs yeux

     

    Un peu de l’étoile divine.

     

    François COPPÉE.

     

     


    1 commentaire
  •  

     

     

     

     springerles

     

     

     

      

     

     

    Impossible de laisser passer un mois de décembre sans consacrer le temps nécessaire à la fabrication des springerles. Avant qu'Annie ne nous initie à ces délicats gâteaux alsaciens (merci, copine Annie ;-), je n'en connaissais que les beaux moules dont le rôle me paraissait purement ornemental. Il est pourtant loin le temps où ils étaient sculptés dans du poirier... Si tous les miens sont plus prosaïquement en résine, ils font leur petit effet malgré tout.

     

    Mais désormais, ils sont rangés au fond du placard onze mois durant, et ce sont les biscuits eux-mêmes qui me servent de décor. C'est vrai qu'on peut mouler aussi de l'argile, ou de la pâte à sel par exemple, mais rien ne met aussi bien en valeur toute la richesse des motifs que le sucre, avec son effet faussement éphémère, tout à la fois poudré et soyeux.

     

     

     

    L'anis vert était autrefois cultivé en masse en Alsace, où on le connaît depuis le XVIème siècle. C'est lui qui donne leur saveur si particulière aux springerles, dont la mise en œuvre ne nécessite par ailleurs que des ingrédients élémentaires : du sucre, de la farine, des œufs et c'est tout.

     

    Sur cette base, les recettes varient peu. Je vous donne celle que j'utilise et aussi quelques petits tours de main pour mener à bien cette réalisation un peu délicate.

     

    D'abord le principe, car on est toujours surpris de voir ces gâteaux au pied sablé, surmonté d'une délicate croûte de sucre décorée. En réalité, il suffit de réaliser le moulage par pressage sur la pâte, et c'est par la suite que le petit miracle va se produire : le sucre remonte peu à peu en surface pour mettre en valeur tous les détails des motifs, si proches de ceux que nous aimons broder. Des scènes champêtres, galantes ou religieuses, des cœurs richement ornés, des paniers débordant de fleurs et de fruits et, d'une manière générale, tous les symboles de l'art populaire...

     

    Ensuite l'usage. Je dois dire que ma recette donne des biscuits bien durs à croquer, mais nous les aimons beaucoup ainsi quand nous nous résignons à les manger ;-) Je vois ici ou là des méthodes qui promettent un résultat moelleux, ce serait à tester. A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question car ma production est essentiellement destinée à la décoration et je conserve des tournées qui datent de plusieurs années déjà, sans avoir pris une ride ! Cependant, je constate aussi que les petits pains d'anis casse-dents, découpés dans les chutes et que j'ajoute aux traditionnels sachets de bredele en mélange, ne font jamais long feu...

     

     

     springerl_s_4

     

     

    Les ingrédients

    4 oeufs (240 grammes pesés avec la coquille) - 500 grammes de sucre glace - 500 grammes de farine (plus de la farine pour le travail) - 1 cuillère à soupe de graines d'anis bien triées.

     

    Je bats les œufs avec le sucre jusqu'à obtenir un mélange crémeux. Ou plutôt, je laisse le robot le faire pendant vingt minutes… on peut faire sans mais c'est vrai que c'est drôlement confortable. A la fin je rajoute les graines d'anis.

     

    Ensuite je remplace le fouet par la feuille et j'ajoute la farine par portions, en laissant pétrir à petite vitesse jusqu'à ce que la pâte soit homogène. Je la mets une demi-heure au réfrigérateur, en plaquant dessus un film alimentaire pour qu'elle ne dessèche pas.

     

    Je huile bien uniformément mes tôles à pâtisserie mais en ressuyant la matière grasse le plus possible. Pour le moulage, je travaille la pâte par tiers, entre-temps je remets le reste au frais, bien couvert par le film alimentaire.

     

    Après avoir fariné la table, j'étale la pâte au rouleau pour l'abaisser à une épaisseur de plus ou moins un centimètre, en fonction de la profondeur du moule.

     

    Je farine soigneusement le moule dans tous ses petits détails, avec une brosse à dent c'est idéal pour le faire tout en évitant les amas. Je farine également mon abaisse de pâte. J'appuye bien fortement le moule sur la pâte puis je le soulève précautionneusement. Je découpe le gâteau autour de la forme et je le décolle à la spatule pour le déposer sur la tôle à pâtisserie.

     

    Du temps où je tolérais encore la foule... Je les ai achetés au fil des années (car c'est cher), de mémoire, je dirais dans une boutique à Kaysesberg. Nous essayons aussi entre les copines de ne pas prendre les mêmes et nous mutualisons les moyens ;-) Sinon si vous n'avez pas l'occasion d'aller en Alsace, il suffit de saisir moules ou molds + springerle dans votre moteur de recherche favori pour les commander par correspondance.

    Je laisse reposer 24 heures au sec et au frais, à l'abri des courants d'air.

     

    Je mets ma tôle en bas du four préchauffé à 150°  et je cuis une demi-heure. Je décolle les pains d'anis à la spatule dès la sortie du four et je les laisse refroidir sur une volette à pâtisserie.

     

    Les points délicats :

     

    - la consistance de la pâte, il faut parfois rajouter un chouïa de farine pour qu'elle soit bien, mais ça vient avec l'habitude. Elle est collante, c'est normal !

     

    - bien ressuyer l'huile de la tôle, le secret c'est que le gâteau doit adhérer pour que le pied monte uniformément. C'est d'ailleurs de ce mouvement qu'ils font en cuisant que viendrait leur nom de springerle qui signifie "petits sauteurs" ;-)

     

    - surveiller les premières cuissons pour s'adapter au four et aux plaques, le pied doit être doré mais le sucre doit rester parfaitement blanc en surface. Par exemple, je sais que je dois cuire à 145° dans une de mes tôles et à 150° dans l'autre.

     

    - utiliser une spatule fine et souple pour décoller les biscuits de la tôle après cuisson, car elle doit être passée bien à plat pour éviter de casser la croûte de sucre, très fragile quand elle est encore chaude (et si vous laissez refroidir, c'est encore plus dur à décoller, oui... j'ai tout essayé !)

     

     springerles_d_tails

     

    ps: mon patissier en faisait à Saint Mandé, chez moi, il est parti en retraite, dommage ............

     

     


    7 commentaires
  •  

     

     

    En Berry, elle s'appelle cosse de Nau (cosse = souche) et quelquefois tréfoué, trouffi.au, trufau (trois fois).
    Les forces réunies de plusieurs hommes sont nécessaires pour apporter et mettre en place la cosse de Nau, car c'est ordinairement un énorme tronc d'arbre destiné à alimenter la cheminée pendant les trois jours que dure la fête de Noël.
    A l'époque de la féodalité, plus d'un fief a été donné, à la charge, par l'investi, de porter, tous les ans, la cosse de Nau au foyer du suzerain (BOUTAMC, Traité des drois seigneuriaux, p. 645).

     

    La cosse de Nau doit, autant que possible, provenir d'un chêne vierge de tout élagage et qui aura été abattu à minuit. On le dépose dans l'âtre, au moment où sonne la messe nocturne, et le chef de famille, après l'avoir aspergé d'eau bénite, y met le feu.
    C'est sur les deux extrémités de la bûche ainsi consacrée que les mères et surtout les aïeules se plaisent à disposer les fruits, les gâteaux et les jouets de toute espèce auxquels les enfants feront, à leur réveil, un si joyeux accueil. Comme on a fait croire à ceux qui pleuraient pour aller à la messe de minuit, qu'on les mènerait à la messe du cossin blanc - c'est-à-dire qu'on les mettrait au lit, - on ne manque jamais, le lendemain matin, de leur dire que, tandis qu'ils assistaient à cette messe mystérieuse, toutes ces belles et bonnes choses ont été déposées là, à leur intention, par le petit Naulet (Le petit Jésus, Naulet, Noëlet, enfant de Noël).

     

    On conserve ces débris de la cosse de Nau d'une année à l'autre : ils sont recueillis et mis en réserve sous le lit du maître de la maison. Toutes les fois que le tonnerre se fait entendre, on en prend un morceau que l'on jette dans la cheminée, et cela est suffisant pour protéger la famille contre le feu du temps, c'est-à-dire contre la foudre (Laisnel de La Salle, tom. I, p. 1 et suiv).

     

    " Dans quelques vieilles maisons de notre Berry, je cherchais à m'expliquer pourquoi l'un des deux grands chenets en fer forgé était d'une seule pièce, tandis que l'autre se démontait en deux pièces par le simple emboîtement de la branche verticale sur la branche horizontale et formait, de cette manière, un simple tréteau : une octogénaire m'en a donné l'explication suivante : Dans mon jeune temps, la veille de Noël, on choisissait pour le truffiau (tréfeu) le tronc d'un arbre assez gros pour qu'on fût obligé de le faire traîner par un cheval, et les chenets étaient ainsi faits pour pouvoir le hisser plus facilement.
    On posait l'une des extrémités sur le grand chenet et l'on faisait glisser latéralement l'autre extrémité sur le chenet démonté, à l'aide de leviers, car cette bûche atteignait très souvent deux ou trois mètres de long sur un mètre de circonférence. On se servait le plus souvent de trognards que l'on rencontre encore beaucoup dans nos haies : le bois fendu était rigoureusement exclu. La longueur de ces bûches explique la forme de ces cheminées géantes d'autrefois " (H.-G., d'Henrichemont, Cher).

     

    Dans l'Orléanais, province voisine du Berry, existaient à peu près les mêmes usages.

     

    La ménagère plaçait dans le foyer, au milieu d'un épais lit de cendres, et enguirlandée de branches de bruyère ou de genièvre, la plus forte souche du bûcher. C'était ordinairement une énorme culée de chêne.

     

    Dans la Beauce et le val Orléanais (rive gauche de la Loire), cette bûche se nomme, selon les localités, tréfoy, trifoué ou trifouyau.

     

    Le moment de déposer, dans l'âtre nettoyé avec soin, la bûche traditionnelle variait selon les pays. Ici on la plaçait aux premiers coups de la cloche annonçant l'office de la nuit, là on atténuait l'instant où la cloche sonnait la voir Dieu, c'est-à-dire l'élévation de la messe de minuit. C'était le grand-père, quelquefois le plus jeune enfant qui, après l'avoir aspergé d'eau bénite, y mettait le feu en se signant et en prononçant à haute voix : In nomine Patres et Filii, et Spiritus Sancti. Amen!
    Le tréfoué devait brûler, sans flamme, l'espace de trois jours, afin d'entretenir une constante et douce chaleur dans la chambre où se réunissaient, avant et après les ofiices mais principalement avant et après la messe de minuit, tous les membres de la famille. Cependant la bûche de Noël se consumait lentement. Les fêtes terminées, on recueillait les restes du tréfoué et on les conservait d'une année à l'autre.

     

     

     

    Afficher l'image d'origine

     

     


    6 commentaires
  •  

    Quel est la signification de l'Avent

     

    Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement »). s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël.

     

    L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent à célébrer simultanément la venue du Christ à Bethléem il y a deux mille ans, sa venue dans le coeur des hommes de tout temps et son avènement dans la gloire à la fin des temps : « Il est venu, Il vient, Il reviendra ! ».

     

    L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël, événement inouï, et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes : de sa naissance à sa mort sur la Croix, il a partagé en tout la condition humaine, à l’exception du péché.

     

    Cette préparation de l’Avent est d’autant plus importante qu’il s’agit aussi de célébrer la venue du Christ dans le cœur des hommes de tout temps et son avènement dans la gloire à la fin des temps.

     

    Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. La parole des Prophètes, qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur, comme le rappellent également les autres lectures de la messe.

     

    Le début de l’Avent marque aussi l’entrée dans une nouvelle année liturgique : celle-ci commence chaque année avec ce temps de préparation à Noël, pour s’achever une année plus tard à la même période.

     

    L’Avent, comme l’ensemble du calendrier liturgique catholique, aide les fidèles à revivre les grands événements de la vie et de l’enseignement du Christ, en particulier de sa naissance (Noël) à sa Résurrection (Pâques). L’Église relit et revit donc « tous ces grands événements de l’histoire du salut dans  » l’aujourd’hui » de sa liturgie » (Catéchisme de l’Église catholique, § 1095).

     

     

     

     

    L’Avent dans la Bible

     

    Pendant les messes de l’Avent, les lectures rappellent d’abord la longue attente par les Hébreux du Sauveur annoncé par Dieu : « Un rameau sortira de la souche de Jessé (père de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays…» (1).

     Les lectures de l’Avent rappellent également comment fut conçu et attendu l’enfant Jésus : l’ange Gabriel apparaît à Marie et lui annonce qu’elle va « concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus (…) L’Esprit Saint viendra sur toi, et le puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (2).

     Jean-Baptiste, fils d’Elizabeth et cousin de Jésus, appelait ses prochains à la conversion et annonçait la venue imminente du Fils de Dieu en ces termes : « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu » (3).

     De même, le temps de l’Avent appelle à la conversion intérieure. Les célébrations rappellent, en permanence et avec force, que les fidèles doivent être mobilisés spirituellement pour que la foi soit un ferment constant de renouvellement personnel et social autant que de confiance dans l’avenir.

     (1): Livre d’Isaïe (11, 1-10)

     (2) Évangile selon saint Luc (1, 26-38)

     (3) Évangile selon saint Marc 1,1.8 et selon saint Jean 1,19.28

     

     

     


    5 commentaires
  •  

     Afficher l'image d'origine

     

    Le bonhomme de neige 

     

    Dans la nuit de l'hiver 

    galope un grand homme blanc 

    c'est un bonhomme de neige 

    avec une pipe en bois 

    un grand bonhomme de neige 

    poursuivi par le froid 

    il arrive au village 

    voyant de la lumière 

    le voilà rassuré. 

    Dans une petite maison 

    il entre sans frapper 

    et pour se réchauffer 

    s'assoit sur le poêle rouge, 

    et d'un coup disparait 

    ne laissant que sa pipe 

    au milieu d'une flaque d'eau 

    ne laissant que sa pipe 

    et puis son vieux chapeau. 

     

    Jacques Prévert

     

     

     

     

     


    4 commentaires
  •  

     

     

    L’écureuil

     

    Le petit écureuil fait de la gymnastique

     Sur un vieux chêne morne où foisonnent les guis.

     Les rayons du soleil, maintenant alanguis,

     Ont laissé le ravin dans un jour fantastique.

     

    Le paysage est plein de stupeur extatique ;

     Tout s'ébauche indistinct comme dans un croquis.

     Le petit écureuil fait de la gymnastique

     Sur un vieux chêne morne où foisonnent les guis.

     

    Tout à l'heure, la nuit, la grande narcotique,

     Posera son pied noir sur le soleil conquis ;

     Mais, d'ici là, tout seul, avec un charme exquis,

     Acrobate furtif de la branche élastique,

     Le petit écureuil fait de la gymnastique.

     

    Maurice Rollinat

     Dans les brandes, 1877.

     

     

    228443364IQYe1Vneige_1.gif

     


    5 commentaires
  • La légende de Saint-Nicolas

     

    La légende fait vibrer petits et grands...

    «Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs…» Perdus dans la nuit, ils demandèrent à un boucher de les loger. A peine entrés, le boucher se précipita vers eux pour les tuer, les découper et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, le bon Saint-Nicolas vint à passer par là. Il se rendit chez le boucher et insista pour manger le petit salé qui se trouvait dans le saloir. Pris de peur, le boucher s'enfuit et Saint-Nicolas ressuscita les trois enfants.

     

    Qui s’intéresse à la Lorraine, rencontrera très vite et partout…..Saint-Nicolas.

     

    Le Saint Patron est aimé, raconté, fêté à l’envi dans les foyers lorrains depuis le Moyen Age.

    La ville de Saint-Nicolas-de-Port à 15 km de Nancy, accueille une des plus belles et des plus pures basiliques  de France qui abrite les reliques du saint.

    En Lorraine, des dizaines de rues et de portes d’octroi portent son nom. Ici, c’est un honneur de s’appeler Nicolas.

     

    On lui doit des légendes et  des contes,  des traditions et des miracles. Il patronne et protège d’innombrables confréries et métiers.

    Sa fête a lieu le 6 décembre.

    Les petits lorrains l’attendent avec impatience car il apporte cadeaux  et friandises, comme le Père Noel et peut être même mieux que le Père Noel ! Le 5 décembre au soir, dans chaque famille, devant la cheminée, on place quelques sucres ou des carottes (pour la mule) et un petit verre de mirabelle (pour Saint-Nicolas).

    Il passe dans la nuit et dépose des surprises aux enfants sages –et des martinets (des fouets !) à ceux qui n’ont pas été sages. Le verre est vide et la mule a mangé ce qu’on avait prévu pour elle. C’est la fête à la maison mais aussi dans les rues et  à l’école où Saint-Nicolas à la barbe blanche, avec son manteau rouge, équipé de sa crosse d’évêque, passe aussi. Il apporte des livres et du pain d’épices.

    Parfois, il est accompagné du Père Fouettard, beaucoup moins apprécié des enfants qui comme son nom l’indique, punit les enfants désobéissants.

     

    C’est une fête importante, attendue par tous.

    Des traditions et contes semblables se retrouvent en Allemagne, en Flandre….. et jusqu’en Russie qui partage d’ailleurs avec la Lorraine d’avoir Saint-Nicolas pour Patron. Il est partout le Patron des Enfants : on raconte qu’il a ressuscité trois petits enfants tués et mis au saloir par un horrible boucher. Saint-Nicolas est d’ailleurs représenté souvent avec trois enfants à ses pieds ou même encore dans un saloir et qui tendent les bras vers lui.

     

    Mais que vient faire cet évêque de Myre en Lorraine ?

    En 1087, le Sieur Albert de Varangéville revenant de croisades,  déroba à Bari, en Italie du sud,  une relique de St Nicolas –une phalange…qui bénit- pour la rapporter en Lorraine. Il édifia au bord de la Meurthe une église pour les abriter et créa ainsi Saint-Nicolas-de-Port.

    Comme la relique faisait des miracles, le bourg devint un lieu de pèlerinage important ainsi qu’une étape sur la route de Compostelle.Chaque année, depuis 1245, le samedi le plus proche du 6 décembre, la basilique accueille une procession aux flambeaux autour des reliques du Saint. 

     

     

    La légende de Saint -Nicolas

     


    7 commentaires
  • Mon amie la rose

     

    1. On est bien peu de chose

     Et mon a-mie la rose

     Me l'a dit ce ma-tin

     À l'au-rore je suis née

     Bap-ti-sée de ro-sée

     Je me suis é-pa-nouie

     Heu-reuse et a-mou-reuse

     Aux ray-ons du so-leil

     Me suis fer-mée la nuit

     Me suis ré-veil-lée vieille

     Pour-tant j'é-tais très belle

     Oui j'é-tais la plus belle

     Des fleurs de ton jar-din

     

    2. On est bien peu de chose

     Et mon a-mie la rose

     Me l'a dit ce ma-tin

     Vois le Dieu qui m'a faite

     Me fait cour-ber la tête

     Et je sens que je tombe

     Et je sens que je tombe

     Mon coeur est pres-que nu

     J'ai le pied dans la tombe

     Dé-jà je ne suis plus

     Tu m'ad-mi-rais hi-er

     Et je se-rai pous-sière

     Pour tou-jours de-main

     

    3. On est bien peu de chose

     Et mon a-mie la rose

     Est mor-te ce ma-tin

     La lu-ne cet-te nuit

     A veil-lé mon a-mie

     Moi en rê-ve j'ai vu

     É-blou-is-sante et nue

     Son â-me qui dan-sait

     Bien au-de-là des nues

     Et qui me sou-ri-ait

     Croit ce-lui qui peut croire

     Moi j'ai be-soin d'es-poir

     Si-non je ne suis rien

     

    Ou bien si peu de chose

     C'est mon a-mie la rose

     Qui l'a dit hier ma-tin.

     Auteurs : CAULIER CECILE - Compositeurs : CAULIER CECILE¤LACOME D ESTALENX JACQUES  


    5 commentaires
  • Feuille d'automne et jeune artiste

     

     

     

     

    Par la brise d'automne à la forêt volée, 

    Une feuille d'érable erre dans la vallée :

    Papillon fantastique aux ailes de carmin !

    Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,

    S'élance pour saisir cette feuille divine :

    Enfin, la feuille est dans sa main.

     

    Ne méprisez pas, je vous prie, 

    Cette feuille rouge et flétrie,

    Léger débris de la forêt :

    Dieu la chérit, puisqu'il l'a faite !

    Pour cet enfant déjà poète, 

    Cette feuille - pour nous muette -

    Porte du beau quelque reflet.

     

    Et l'enfant tient sa feuille, et son grand oeil rayonne.

    Il contemple longtemps cette feuille d'automne :

    Elle a des couleurs d'or, et des lignes de feu.

    Le froid l'a fait mourir, et le vent dans la plaine

    Depuis le point du jour sans pitié la promène :

    Mais c'est encor l'oeuvre de Dieu !

     

    Ne méprisez pas, je vous prie,

    Cette feuille rouge et flétrie,

    Léger debris de la forêt :

    Dieu vainement ne l'a pas faite !

    Pour cet enfant déjà poète,

    Cette feuille - pour nous muette -

    Porte du beau quelque reflet.

     

    De ses légers ciseaux, la nature avec grâce

    A découpé la feuille, et, d'espace en espace,

    L'oiseau l'a, dans les bois, sculptée à sa façon.

    Dans sa feuille, l'enfant voit des fleurs, voit des anges, -

    Comme il verra, ce soir, des fantômes étranges

    Dans le nuage à l'horizon !

     

    Bonheur à toi, feuille flétrie,

    Qui ce matin dans la prairie 

    Au gré du vent errais encor :

    Car, grâce à toi, feuille éclatante,

    D'un enfant que ta vue enchante

    L'imagination riante

    Vient d'entrouvrir ses ailes d'or !

     

    Un doux bruissement de la feuille froissée

    Fait monter à son front une amère pensée :

    L'enfant devient rêveur.- Dans un petit cercueil,

    Un jour - ainsi craquaient les feuilles dans la plaine -

    Il vit porter sa soeur là-bas, près d'un grand chêne...

    Et quelques pleurs voilent son oeil.

     

    Bonheur à toi, feuille bénie,

    Qui ce matin rouge et flétrie,

    Prenais ton vol dans la forêt :

    Pauvre feuille sèche et sonore,

    Chez un enfant tu fais éclore

    Deux plaisirs que le coeur adore : 

    Le souvenir, et le regret !

     

    Laissez croître l'enfant, et ce sera peut-être,

    Peintre ou musicien, dans l'art quelque grand maître -

    A l'orage trouvant de sublimes accords,

    Donnant une âme à tout, au soleil, à la brise, -

    Aux voix du soir, au bruit du torrent qui se brise, -

    Prêtant l'oreille avec transports !

     

    Et maintenant, feuille flétrie,

    Dans la forêt, dans la prairie

    L'aile du vent peut t'emporter :

    Dieu vainement ne t'a pas faite !

    Car, grâce à toi, feuille muette,

    Chez un enfant déjà poète

    Le feu divin vient d'éclater !

     

    C'est un artiste en fleur que cet enfant étrange :

    Peut-être sera-t-il Van Dick, ou Michel-Ange -

    Faisant fleurir l'ivoire ou sourire l'airain.

    Un jour peut-être, au front de quelque basilique,

    Le marbre imitera, sous son ciseau magique,

    La feuille qu'il tient dans sa main !

     

    Et maintenant, feuille bénie,

    Dans la forêt, dans la prairie,

    L'aile du vent peut t'emporter !

    Envole-toi joyeuse et fière : 

    Car, grâce à toi, feuille légère,

    L'amour du beau, tendre mystère,

    Chez un enfant vient d'éclater !

     

     

     

    Apollinaire GINGRAS (1847-1935)

     

     


    3 commentaires
  •  

     

    Ils viennent d'apprendre que la COP21 vient de s'ouvrir ! ... Ils en ont assez du réchauffementt climatique :

    "Si j'étais un oiseau

    Je monterai très haut

    J'irai voir les étoiles

    Dans mon vaisseau spacial.

    Je verrai alors la terre

    Sous un manteau de poussière

    Notre terre toute abîmée

    qui va bientôt exploser.

    Avec toute cette pollution

    On mériterait une bonne punition

    mais ça ne servirait à rien

    Vu que tout ça ne changera pas demain.

    Cet effet de serre

    Tout autour de la Terre

    Ne pourra pas s'en aller

    Si nous continuons de polluer.

    Il faut agir et vite

    Car le réchauffement climatique

    Ne se fera pas attendre

    Même si on lui demande.

    (Poème anonyme)

     

     

     

     

     

     

     


    6 commentaires
  • Voici quelques perles de nos chers lycéens.

    Une poésie différente...

    Vous les connaissez peut-être mais un p'tit sourire le lundi, ça fait du bien, non?

    Perles lycéennes ... Accrochez-vous !!!

    - Les soldats se cachaient pour éviter l'éclatation des obus. 

    - Les avions lançaient des espadrilles contre l'ennemi. 

    - A la fin, les hommes commençaient à en avoir marre d'être tués. 

    - Après la défaite, les Français prirent comme chef le maréchal Pétrin.

    - Le 11 novembre, tous les morts de la guerre fêtent la victoire. 

    - Sur les champs de bataille, on voit les tombes de ceux qui sont tombés, c'est pourquoi on les appelle des pierres tombales.

    MOYEN ÂGE 

    - Les paysans étaient obligés de jeûner à chaque repas.

    - La famine était un grave problème pour ceux qui n'avaient rien à manger.

    - Au Moyen Âge, la bonne santé n'avait pas encore été inventée.

    - Les Moyenâgeux avaient les dents pourries comme Jacquouille. 

    - La mortalité infantile était très élevée, sauf chez les vieillards.

    JEANNE D'ARC 

    - Son nom vient du fait qu'elle tirait à l'arc plus vite que son ombre. 

    - On l'appelait "La Pucelle" car elle était vierge depuis son enfance. 

    - Jeanne détestait les Anglais à qui elle reprochait de l'avoir brûlée vive.

    SCIENCES PHYSIQUES 

    - Une bouteille d'eau explose s'il gèle car, sous l'effet du froid, l'eau devient un explosif. 

    - Le passage de l'état solide à l'état liquide est la niquéfaction. 

    - Quand on a un corps et qu'on le lâche, il se casse la gueule. 

    - Un kilo de mercure pèse pratiquement une tonne.

    - Le cheval-vapeur est la force d'un cheval qui traîne sur un kilomètre un litre d'eau bouillante. 

    - Un avion dépasse le mur du son quand l'arrière va plus vite que l'avant.

    - Les atomes se déplacent dans le liquide grâce à leur queue en forme de fouet.

    - La climatisation est un chauffage froid avec du gaz, sauf que c'est le contraire.

    CHIMIE 

    - Le gaz sulfurique sent très mauvais. On n'a jamais entendu une odeur pareille. 

    - Pour rendre l'eau potable, il faut y ajouter de l'alcool à 90°. 

    - L'acier est un métal plus résistant que le bois.

    MATHÉMATIQUES 

    - Un polygone est une figure qui a des côtés un peu partout. 

    - Pour trouver la surface, il faut multiplier le milieu par son centre.

    - Cette figure s'appelle un trapèze car on pourrait y suspendre quelqu’un.

    - Un triangle est un carré qui n'a que trois bordures.

    SCIENCES ET NATURE 

    - Le chien, en remuant de la queue, exprime ses sentiments, comme l'homme. 

    - Les lapins ont tendance à se reproduire à la vitesse du son. 

    - Pour faire des œufs , la poule doit être fermentée par un coq.

    LE CORPS HUMAIN 

    - Le tissu tissé autour de notre corps est le tissu tissulaire.

    - Le tissu cellulaire est le tissu que les prisonniers fabriquent dans leur cellule.

    - Le fessier est un organe en forme de coussin qui sert à s'asseoir. 

    - C'est dans les chromosomes qu'on trouve le jeune homme (génome).

    - Quand on a mal en haut du derrière c'est qu'on a un long bagot. 

    - Les ambidextres sont des gens qui ont dix doigts à chaque main. 

    - L'os de l'épaule s'appelle la canicule.

    - C'est dans les testicules que se développent les supermatozoïdes.

    - La femme a un sexe pareil que l'homme, mais rentré à l'intérieur.

    - Quand une femme n'a plus de règles, c'est la mésopotamie.

    - L'alcool est mauvais pour la circulation. Les ivrognes ont souvent des accidents de voitures. 

    - Au cours de la respiration, l'air rentre par devant et ressort par le derrière.

    LES MALADIES 

    - Pour aider les enfants à aller aux toilettes, on leur met des suppositoires de nitroglycérines.

    - La plus contagieuse des maladies est la vermicelle.

    - Quand on a plus de dents, on ne peut mâcher que des potages. 

    - L'opération à cœur ouvert, c'est quand on ouvre la poitrine de la tête aux pieds.

    ...c'est un peu long à lire, je vous l'accorde, mais petit bout par petit bout.......

    Bonne semaine!

     


    votre commentaire
  •  

     

    Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,

    Voilà combien de temps que tu es reparti,

    Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,

    Pour nos cœurs déchirés c'est le dernier naufrage,

    Au printemps tu verras, je serai de retour,

    printemps c'est joli pour se parler d'amour,

    Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,

    Et déambulerons dans les rues de Paris,

     

     

    Dis, quand reviendras-tu,

    Dis, au moins le sais-tu,

    Que tout le temps qui passe,

    Ne se rattrape guère,

    Que tout le temps perdu,

    Ne se rattrape plus,

     

     

    Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,

    Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois,

    A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,

    Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,

    Je tangue, je chavire, comme la rengaine,

    Je vais, je viens, je vire, je tourne, je me traîne,

    Ton image me hante, je te parle tout bas,

    Et j'ai le mal d'amour et j'ai le mal de toi,

     

     

    Dis, quand reviendras-tu,

    Dis, au moins le sais-tu,

    Que tout le temps qui passe,

    Ne se rattrape guère,

    Que tout le temps perdu,

    Ne se rattrape plus,

     

     

    J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,

    J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour,

    Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,

    Je ferais de nous deux mes plus beaux souvenirs,

    Je reprendrais ma route, le monde m'émerveille,

    J'irais me réchauffer à un autre soleil,

    Je ne suis pas de ceux qui meurent de chagrin,

    Je n'ai pas la vertu des femmes de marin,

     

     

    Dis, quand reviendras-tu,

    Dis, au moins le sais-tu,

    Que tout le temps qui passe,

    Ne se rattrape guère,

    Que tout le temps perdu,

    Ne se rattrape plus...

     

     

     

     

    ________

    Barbara vient de perdre l'homme qu'elle aimait qui l'a quittée...

    Je n'en rajouterais pas plus, cette chanson est si belle...

     

     


    6 commentaires
  • VOYAGE...

    Un grand oiseau blanc partit...

    Des anges de toutes les couleurs

    L'accompagnaient...

    Certains plutôt jeunes,

    D'autres plus âgés !

    Dans le ciel noir, l'oiseau montait...

    Crescendo, il volait plus haut...

    Là-bas vers l'infiniment grand,

    Là où scintillent les étoiles !

    Le poète comprit, alors, que ces anges...

    Étaient les âmes de toutes les personnes...

    Tombées un treize novembre, soir d'automne...

    Parce qu'elles symbolisaient la joie, la liberté...

    Face à l'obscurantisme étriqué !!!

     

     

     


    4 commentaires

  • 3 commentaires
  •  

     

     


    4 commentaires

  • 3 commentaires
  •  

    Nuit de neige

     

     

    Nuit de neige

     

    Guy de Maupassant

     

     

    La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

     Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.

     Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

     Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

     

    Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.

     L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;

     Des arbres dépouillés dressent à l’horizon

     Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

     

    La lune est large et pâle et semble se hâter.

     On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.

     De son morne regard elle parcourt la terre,

     Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

     

    Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,

     Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;

     Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,

     Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

     

    Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !

     Un vent glacé frissonne et court par les allées ;

     Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,

     Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

     

    Dans les grands arbres nus que couvre le verglas

     Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;

     De leur oeil inquiet ils regardent la neige,

     Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

     

    Guy de Maupassant, Des vers

     

     

    giphy

     


    6 commentaires

  • 17 commentaires
  •  

    Les temples des pensées intactes

     

     

    Fatiguée, je suis fatiguée.

     Blasée de textes, de sons, de mots.

     Comme pour me droguer je vais me connecter sur internet.

     M’emmêler un instant dans mes filets, c’est tout ce que je souhaite…

     

    Alors permets-moi de raccrocher un instant,

     permets-moi de me perdre sur l’écran.

     C’est dans une ville où l’air est suffoquant

     que je voudrais laisser se reposer un souvenir vivant.

     Autrefois, j’allais en chercher dans le vide des églises.

     Dans le silence, sans sonneries, sans écrans.

     Aux yeux rafraîchis, mon âme résista à l’appel

     d’autres slogans.

     Aujourd’hui, je cherche en vain une cachette pour y déposer mes expériences fânées.

     De la pression, on me met, de tous les côtés – il te faut enregistrer, écrire, filmer…

     

    Tu navigues à bord de petits bâteaux ronds dans des eaux claires

     en prenant le cap de tes pensées cachées au fond d’un palais royal.

     Quand tu entres dans un temple pour être originale,

     il faut encore que tu sois accompagnée de quelqu’un.

     

    L’inspiration ondule avec innocence

     en allant de toi en moi.

     J’ai trouvé la paix, je me suis trouvée moi-même

     comme sur une surface, celle de la mer.

     

    Eleni Cay, Frémissements d’un papillon en ère numérique, 2015

     

    Titre original : Chrámy nedotknutých myšlienok

     Traduit du slovaque par Anna Franova

     

     

     

     

    Catégories Eleni Cay, Authenticité, Chaos, Paix  


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique