• Au Portugal

    Dès la première semaine de décembre, dans les villages blancs coiffés de tuiles briques échelonnés sur la route qui serpente entre Cabo da Roca sur la pointe la plus occidentale de l'Europe et Sintra, les petits marchés du dimanche s'animent sur le bord des routes. Entre les choux, les navets et les oignons, toutes décorées de boules rouges, de grandes bottes de houx frais de plus de deux mètres coupées dès l'aube, attendent d'être tressées en couronne. Aux Açores, on a brodé pendant des mois des napperons et des sous-verres en forme de poinsettias qu’on retrouve dans les boutiques du continent.

    Dans la maison, un sapin décoré de boules de verre soufflées, ou de vieil argent dépoli, sur la table, des bougies, des angelots dorés.

    Au Portugal, il y a 365 recettes de morue pour chaque jour de l’année, il est de tradition de servir la morue tout simplement bouillie avec des pommes de terre à l’eau et des légumes verts. Toute la famille se réunit. Dans la cuisine, on travaille la pâte des Massa de Filhos, une pâtisserie traditionnelle qu'on fait lever dans un grand plat de terre cuite, le temps d'aller entendre la Messa du Gallo, littéralement la Messe du Coq ou la Messe de Minuit. Au retour, alors qu'on fait le café et sort l'Aguardiente, on plonge la pâte dans l'huile bouillante. Saupoudrées de sucre et de cannelle, elles sentent bon cette nuit bénie entre toutes où naquit l'Enfant Jésus.

    Le 25 décembre fait place à la viande. Dès les premiers jours de décembre, on peut voir des éleveurs de volailles parcourir les rues de Lisbonne, en compagnie de troupeaux de dindes (perù, en portugais) dont ils font l'article. Dès qu'un passant a choisi le volatile de son choix, il le désigne à l'éleveur qui s'en saisit, le soûle par ingestion forcée d'un litre d'eau-de-vie, puis lui rend, pour un court instant, la liberté. L'animal, ivre mort, titube avant de s'effondrer. Ensuite, on l'égorge, le plume, le vide et le lave avant de l'immerger pendant 12 heures dans de l'eau salée, parfumée au laurier et au citron.

    Au terme de l'opération, on suspend la dinde 12 heures supplémentaires afin qu'elle égoutte, puis on la mange avec des amis qui ne sont pas affiliés à la S.P.A. ou admirateurs de Brigitte Bardot.

    On retrouve aussi sur la table, le cabri cuit au four.

    Le repas se termine par du Riz au lait (roz doce) saupoudré de cannelle, un Leite creme qu'on caramélise au fer rouge dans la région de Minho, des Rabanadas frits à l'huile d'olive.

    On prépare aussi une grande table toute garnie de sobremesas, les pâtisseries traditionnelles de Noël entrecoupées de plateaux de fruits secs, natures ou confits avec une amande au centre. La table restera mise jusqu’au Dimanche des Rois pour que tous les amis et parents puissent toujours trouver quelques douceurs en venant échanger les voeux de Noël et du Nouvel An. La pièce maîtresse est le "Bolo Rei", la Couronne des Rois, qui se consomme du 15 décembre au 15 janvier, une pâte briochée très riche, truffée et garnie de grandes lamelles de fruits confits et de sucre qui marque la fête du solstice d'hiver.

    Anciennement, on échangeait les cadeaux le dimanche des Rois, car c’est en ce jour que les Rois Mages offrirent l’or, l’encens et la myrrhe à l’Enfant Jésus. La coutume survit encore dans certaines familles ou certaines régions.

    Au Québec

    Dès le mois de novembre, un royaume du Père Noël est aménagé dans beaucoup de centres commerciaux. 

    Les enfants y vont pour rencontrer le Père Noël.
    A Montréal, a lieu tous les ans la parade du Père Noël organisée par un grand magasin. Malgré le froid, les enfants viennent nombreux applaudir le Père Noël qui ferme le défilé. Quand la parade est terminée, il s'envole sur son char allégorique sous les yeux éblouis des enfants.
    Noël au Québec est une période magique. La neige recouvre tout de son beau manteau blanc, les rues s'animent, les maisons richement décorées et les magasins prennent un air de fête.
    Les québécois décorent l'extérieur de leur maison avec des guirlandes de lumières, des branches sapin et des rubans rouges. Ils placent des petits sapins tout illuminés au bord des rues.
    Les postes canadiennes, reçoivent des milliers de lettres pour le Père Noël.
    Du lait et des biscuits sont placés près de la cheminée pour le Père Noël.

    Aux Etats Unis

    Noël est une grande fête populaire aux Etats Unis. Les étrangers qui sont venus s'installer dans ce pays ont tous apporté leurs traditions.
    Toute la famille participe à la décoration de la maison. On suspend des grandes chaussettes près de la cheminée. On expose les cartes de Noël sur les murs. On prépare des guirlandes de pop corn.
    On accroche dans le sapin des petites cannes en sucre rouge et blanc.
    La boite aux lettres est pleine de cartes de Noël envoyées par les amis et la famille.
    Les maisons et les arbres sont décorées avec des guirlandes électriques.
    A Noël les enfants chantent dans les rues et reçoivent un peu d'argent.
    Aux Etats Unis, le Père Noël tout habillé de rouge s'appelle Sant Claus.

    La dinde que l'on consomme dans de nombreux pays à Noël, a été découverte par les conquérants espagnols aux Etats Unis.
    C'est donc ici un plat traditionnel à l'honneur pour le "Christmas dinner" le 25 décembre, mais également pour Thanksgiving quelques semaines auparavant. Beaucoup de familles dégustent alors pour le repas de Noël une belle pièce de boeuf comme plat principal.

    A la Maison Blanche, on déguste le "Gâteau du Président", une recette vieille de plus de 2 siècles, une tradition qui remonte à Abraham Lincoln et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.

    Si les habitudes culinaires, sont plus que variées, en revanche, d'est en ouest, la maîtresse de maison prépare, dans un grand bol de verre, le traditionnel Egg Nog, ce breuvage riche et épais parfumé au rhum, parfois rehaussé de cannelle ou de muscade que l'on offre dans de petites tasses de verre en signe de bienvenue à tous les invités. Dans les grands hôtels, dans le hall d'entrée, le Egg Nog trône sur une nappe blanche près du sapin illuminé et rempli de sa chaleur le coeur de tous les clients.

    En Belgique

    A l'approche de Noël, la tradition veut qu'on se régale en Wallonie de "tripes à l'djotte", aussi appelées "vettes tripes" ou boudin vert parce qu'elles sont à base de chou vert. Pour les réussir, il faut une même part de légumes et de viande de porc, de préférence des bas morceaux, additionnée de sel, de poivre, de clous de girofle et de noix de muscade.

    Dans la région de Nivelles, tous les enfants savent que le Petit Jésus lui-même dépose, au pied de leur lit, les savoureux cougnous de Noël, dont la pâte est façonnée jusqu'à ce qu'elle prenne la forme d'un corps à deux têtes.

    A Andenne, on prépare les "trairies", série de cinq cougnous de taille décroissante, que l'on déguste traditionnellement, dans le recueillement, après la Messe de Minuit.

     

    A Liège, on prépare "la boukète", cette délicieuse crêpe à la farine de sarrasin, frite à la poêle avec du beurre, agrémentée de raisins de Corinthe ou de ronds de pommes et servie saupoudrée de sucre fin ou de cassonade. On l'accompagne d'un bon vin chaud et, dans le pays de Herve, on l'agrémente du célèbre sirop qui fait l'honneur de la région. 

     


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  • En Australie

    Les australiens fêtent la naissance de l'enfant Jésus sous une chaleur torride.
    Leur repas est souvent constitué d'une dinde rotie ou d'une oie et d'un beau pudding, comme en Angleterre.
    Certains austaliens fêtent Noël sur la plage. Ils organisent un grand pique-nique avec de la dinde froide, des salades et des gâteaux.
    Le soir, dans leur maison, ils se réunissent près du sapin de Noël tout décoré.

    Au Japon

    Le repas du Nouvel An est fort en symboles et en rituels.
    Il est invariablement servi dans la maison du chef de la famille. Chaque aliment est spécialement choisi parce qu'il représente un symbole de félicité. Il existe de nombreuses variantes dans le rituel dépendant des régions. Par contre les produits culinaires utilisés tous les jours dans la cuisine prennent ici un caractère sacré et symbolique. Ainsi, le mirin, un vin de riz doux utilisé autant comme breuvage que dans la cuisine traditionnelle est parfumé de poivre et d'épices et offert à chaque visiteur dans un jeu de trois tasses.

    Le Mochi, une fête, une offrande et une gourmandise.
    Le plus important des mets est sans contredit le mochi, un riz gluant bouilli, puis pilé avec un mortier ou un maillet de bois pour faire des gâteaux traditionnellement servis le Jour de l'An. Ceci donne lieu à la fête du pilage du mochi chaque année le troisième dimanche de décembre depuis 1959. C'est un événement communautaire qu'on retrouve ici dans le quartier centre de Tokyo. Au coeur du quartier de Ginza, un marchand offre depuis trois décennies la fête du pillage le dernier jour de l'année. Le riz ainsi battu est travaillé moulé, coloré et sucré. Les mochi roses, blancs et gris-vert en forme de diamant étagé sont traditionnels. On les retrouve aussi grillés et accompagnés d'une sauce ou enveloppés dans une feuille d'algue.

    Au Japon, les dieux prennent une large part dans les cérémonies et, pour mettre la nouvelle année sous de bons auspices, on confectionne des mochi arrondis, un petit placé sur un plus grand décorés avec des urajiro (fougères), des homards symboliques pour faire un kagamimochi, une sorte de plat rituel offert aux dieux du foyer chaque Jour de l'An. Le 11 janvier, les gâteaux sont partagés entre les membres de la famille. Manger du kagamimochi est une façon de demander la protection des dieux.

    Le menu du repas de Nouvel An : disposé avec art dans des boîtes gigognes à quatre étages, on y retrouve
    du kombu, du homard, des haricots mame, des tranches de kamaboko (un pain de poisson), du tai et des dai dai (oranges japonaises dont le nom signifie génération après génération), des feuilles de chrysanthèmes (la fleur impériale), des châtaignes, des carpes (symbole d'un esprit indomptable), des urajiro (des fougères porte-bonheur qui, par leur blancheur sur la face interne de leur feuille symbolisent la pureté d'intention), des mochi.

    La paille de riz et les dieux
    Les shimenaya, cordes faires de paille de riz tressée, sont suspendues en des lieux sacrés afin d'éloigner la contamination et les mauvais esprits, une tradition qui remonte à plus de 1 300 ans. Durant le Nouvel An, vous pouvez les voir accrochées dans les temples et autour des arbres sacrés, au-dessus des autels shintoïstes dans les maisons ainsi qu'aux embrasures de portes. Il en existe de tout petites comme des grandes. Celle qui est ici représentée est suspendue face à la salle de culte principale du temple Izumo dans la préfecture de Shimane et totalise 8 m de longueur par 4 m de circonférence pour un poids d'environ 1 500 kg.

    Il existe aussi des shimekazari, une décoration de porte faite aussi à partir de paille provenant des épis de riz qui servent à délimiter les espaces sacrés et sont disposés à l'entrée des maisons et des bâtiments au Nouvel An pour inviter les dieux à entrer.

    En Grèce

    En ce temps des Fêtes le pays de St-Basile fleure bon le miel et l'olivier. 

    Sur cette Mer Egée parsemée d'îles blanches et bleues, Noël et le Nouvel An se transforment en coutumes et superstitions toutes aussi savoureuses les unes que les autres. Le Père Noël n'habite pas ce pays de soleil mais a tendu sa hotte à Saint-Basile, philanthrope de l'Asie Mineure sous l'Empire byzantin qui, à la veille de la nouvelle année, distribue aux enfants sages des cadeaux et des friandises.

    Puisqu'il n'y a pas de sapin, ni de bas accrochés au manteau de la cheminée, St-Basile les place tout simplement au coin du foyer ou sur la table du festin.
    En Grèce, la ménagère n'oublie jamais de marquer le pain de Noël en imprimant sa main sur la pâte avant de le faire cuire pour montrer aux enfants que Jésus a marqué ce pain en ce jour béni.
    Dans les régions rurales, le pain est façonné en forme d'animaux, vache, mouton, etc. et un pain est spécialement déchiqueté et donné au bétail par la fille aînée de la maison.

    Le Temps des Fêtes en Grèce s'effectue dans la sobriété. Iles gorgées de soleil où l'homme doit travailler en étroite collaboration avec la nature pour apporter sur la table sa ration quotidienne, il ne faut pas grand chose pour égayer le décor. Par exemple, à Lemnos, le centre de table est composé de pommes grenades et de miel.

    La table est frugale. Si on emprunte la tradition de la dinde aux pays du nord, on la farce différemment à la viande, aux tomates et aux baies.
    A Noël comme au Nouvel An, les petits fours prennent la vedette, pâtisserie ovale et dodue que l'on offre aux amis, aux voisins dans une sentiment de partage, les Melomakaronas tout juteux de miel et les Kourabiedes habillés de sucre glace.

    Au Nouvel an, n'oubliez pas de truffer votre gâteau d'une pièce d'or ou d'argent. À Smyrne, on pose au tampon l'empreinte de l'aigle de Byzance.

    Pas de sapin ... mais à Madytos, on pique une branche d'olivier dans le gâteau de Noël, placé au centre de la table. Quelques noix, des oranges et des pommes et la voilà toute décorée pour les fêtes. Tradition oblige : on lève alors la table par trois fois en disant: Table de la Dame, Table de la Vierge Marie, Le Christ est né, que tout le monde soit dans la joie. Le gâteau et la branche demeurent au centre de la table jusqu'à l'Epiphanie ... où on peut alors couper le gâteau.

    Aux Antilles

    Aux îles, Noël prend des allures créoles et françaises comme ses habitants et le tronc des palmiers s'enrubanne de petites lumières blanches.
    La Messe de Minuit est de tradition et, au retour, le célèbre Ti-Punch est détrôné en cette occasion par le "Schrub" ou "Schrubb". À St-Barths, ce cocktail est composé de rhum blanc, de citron, de sirop de sucre, parfumé aux saveurs des îles - cannelle, muscade, girofle et thé du charpentier. En Guadeloupe, ce sont des écorces d'agrumes qui donnent au rhum blanc leurs parfums.

    On se prépare pour les Fêtes dès le mois d'octobre. Il ne suffit pas, dit-on ici, de mettre tous les ingrédients dans une grande dame-jeanne et de laisser reposer. Pour que le cocktail soit habillé de paillettes d'or, il faut une longue macération au soleil et au moins deux pleines lunes en exposition.

    Tout Noël, Tout Cochon
    Après avoir savouré le rhum à petites gorgées, on apporte sur la table la grande soupière de soupe aux pois d'angole agrémentée de quelques morceaux de viande salée qui apporte un fumet incontestable de fêtes.
    uis viennent les plats de résistance qualifiés "pur porc". Le cochon s'est transformé en boudin, pâté et ragoût. Le jambon est aussi de la fête et a pris, avant de cuire, son coup de l'étrier. Il sent le bon vieux rhum et le sucre de canne.

    Ici, comme partout ailleurs, c'est la fête des enfants et l'invitation à la gourmandise. Par tradition, à St-Barths, on retrouve les "tchek", des galettes faites de noix de coco râpée qu'on mélange à du sucre de canne moulu (type cassonade) et qu'on parfume à la cannelle en poudre. Mais le clou de la fête demeure le "pône", un pain composé de patates douces, de giraumon (potiron local), de sucre, de vanille, de raisins, de cannelle, le tout enduit de bon beurre et doré au four. En Guadeloupe, la farandole des douceurs prévoit un blanc-manger au lait de coco, un quatre-quarts, des chadecs confits, ces pamplemousses géants à l'écorce encore verte, et des fruits-pays.

    Encore aujourd'hui, en Guadeloupe, on prépare, dans certaines familles, pour cette occasion le sirop de groseilles pour accompagner le gâteau, parfumer une boisson glacée, etc.

     


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  • En Allemagne

    Comme dans de nombreux pays, les petits allemands commencent à préparer Noël dès le début du mois de décembre. 
    Certaines familles préparent des calendriers très originaux avec des guirlandes et des petits paquets. 
    Chaque dimanche de l'Avent, on allume une chandelle de la couronne. 
    A la Sainte Barbara, on met des branches de forsythia dans un vase, elles fleuriront pour Noël. 
    A la Saint Nicolas, tous les enfants posent leurs bottes à la porte de leur chambre. 
    Le sapin est décoré le 24 décembre par les enfants. 
    Au repas de Noël, les allemands dégustent une oie grillée accompagnée de chou rouge  et de pommes. 
    Le soir du 24 décembre, c'est l'enfant Jésus (coutume protestante) ou le Père Noël qui apporte les cadeaux et les dépose sous le sapin. 
    Le jour des Rois, des enfants déguisés en Rois mages écrivent les initiales des trois Rois sur les portes.

    En Angleterre

    Au début de décembre on envoit des cartes à ses amis et à sa famille. Les cartes reçues sont exposées sur les murs. Elle seront décrochées le jour des Rois, le 6 janvier. 
    On colle les cartes sur des rubans avant de les accrocher au mur. 
    Toute la maison est habillée de vert et de rouge. 
    Toute la famille décore le sapin. 
    Les enfants écrivent une lettre au Père Noël et attendandent avec impatience sa venue pour apporter les cadeaux. 
    La veille de Noël, les enfants vont dans les rues chanter des chants de Noël. En échange ils reçoivent des petits cadeaux ou des bonbons. 
    Les enfants suspendent de grands chaussettes au pied du lit et déposent des gâteaux et un verre de porto pour le Père Noël. 
    La veille de Noël est un jour férié. 
    La nuit de Noël, tous les enfants s'endorment en pensant au Père Noël qui va arriver sur son grand traineau et déposer dans la cheminée tous les jouets commandés. 
    En Angleterre, pas de repas de Noël, sans la dinde aux marrons et le célèbre pudding.

    En Grande-Bretagne, le «cracker» de Noël est indispensable à tout réveillon. Aucun repas de Noël n'est concevable sans le petit «cracker» explosif placé à côté de chaque assiette, une tradition vieille de 150 ans. 
    Le «cracker» de Noël, également connu au Canada et en Australie, obéit à des règles strictes, tant pour sa composition que pour son usage. 
    Les petits enfants ouvrent des "crackers" : deux enfants tirent de chaque côté de la grosse papillote et un pétard éclate. 

    En Autriche

    Noël est la fête familiale la plus importante de l'année. La fête débute le 1er décembre avec la couronne de l'Avent.

    Pendant tout le mois de décembre, les alentours de l'Hotel de Ville de Vienne, la capitale, sont en fête. Les arbres du parc sont recouverts de parures fantastiques au milieu d'un décor de conte de fée. Toujours dans ce parc, se déroule le fameux marché de l'enfant Jésus. C'est un marché de Noël. Les enfants y dégustent des marrons chauds, font du patinage sur la patinoire de l'Hotel de ville, déguisés en animaux ou en personnage de conte de fée. Ils peuvent également traverser le parc en prenant un petit train. Avant de partir, ils inscrivent leurs souhaits sur un tableau, qui est parrait-il, consulté par le Père Noël et le Petit Jésus.

    Sur toutes les places des villes et villages se dresse un sapin. 
    Le 24 décembre, les rues de certaines villes sont envahies par les enfants, souvent accompagnés de leurs grands-parents, pendant que les parents décorent le sapin caché jusqu'à ce jour dans un grenier ou une cave. 
    Le 24 décembre au soir, cinémas, restaurants et théatres ferment leurs portes car tout le monde doit participer à la fête.

    Au Danemark

    Tout le mois de décembre participe à la fête. Les rues sont illuminées et décorées de guirlandes et de branches de sapin. 
    Les enfants écrivent de nombreuses cartes à leurs amis et à leur famille. 
    Des timbres sont spécialement émis pour Noël. Un des plus beau a été dessiné par la Reine elle-même. 
    Dans chaque maison, une couronne garnie de quatre bougies est suspendue au plafond. La maison est décorée de branches de sapin, de petits anges, de lutins et d'étoiles en paille. Les enfants font eux-mêmes de nombreuses décorations qu'ils accrochent dans le sapin. 
    On va en famille couper le sapin de Noël dans la forêt. 
    Le diner de Noêl commence vers 18 H. A la fin du repas, on sert du riz au lait où se cache une amande entière. celui qui la trouve reçoit en cadeau un petit cochon porte bonheur en pâte d'amande. 
    Après le diner le papa va seul dans la pièce où se dresse le sapin de Noël décoré de guirlandes faites de petits drapeaux danois, de bougies et de petits coeurs rouges et blancs. 
    Le papa allume une à une les bougies pendant que la famille attend avec impatience derrière la porte. Puis toute la famille entre et fait un cercle autour de l'arbre en se tenant par la main. Chacun à son tour choisit un chant de Noël que tous entonnent en faisant une ronde.

    En France

    Plusieurs jours avant Noël, les villes et les villages de France prennent un air de fête. On décore la façade des mairies. On dresse un immense sapin sur les grandes places. Les rues principales et les arbres sont recouverts de guirlandes lumineuses. 
    Les grands magasins font de très belles vitrines ou certains mettent en scène des automates. 
    Les enfants se font photographier en compagnie du Père Noël. 
    Les écoles maternelles décorent leurs classes. 
    Le 24 au soir les familles font un diner de réveillon composé de mets savoureux tels que des huitres et du foie gras. Les plus pratiquants vont ensuite en famille à la messe de minuit. 
    Le Père Noël vient déposer les cadeaux pendant la nuit et les enfants les découvrent le matin de Noël au pied su sapin. 
    Le jour de Noël, ils se rassemblent en famille autour de la table de Noël. Le repas de Noël est souvent composé d'une dinde ou d'un chapon roti et se termine par une bûche glacée ou en gâteau.

    En Provence, dans certaines églises du bord de la mer, à la fin de la messe de minuit, une procession de pêcheurs et de poissonniers déposent au pied de l'hôtel un panier rempli de poissons, en signe d'affection et de reconnaissance envers le petit Jésus. 
    La tradition veut que le repas du réveillon se termine par treize desserts qui symbolisent le Christ et les douze apôtres. Ces desserts rassemblent tous les fruits et les confiseries de la région.

    NOEL dans le monde

    En Suisse

    Pour les enfants suisses, Noël c'est le bonheur de jouer dans la neige, de faire de la luge et du ski. 
    Les chalets et les sapins sont décorés de guirlandes lumineuses. 
    Avant les cadeaux du Père Noël, les enfants reçoivent des petits paquets contenant une orange, une barre de chocolat et un pain au sucre.




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    dossier : Noël en 1850
    Ce dossier a été réalisé par Marie-Odile Mergnac, auteur du livre "Les Noëls d'autrefois".

    Qui a un manteau rouge et une barbe blanche ?
    Le père Noel Qui a un manteau rouge et une barbe blanche?
    Le père Noël bien sûr. Chaque enfant d’aujourd’hui peut le décrire aussi bien que s’il le connaissait. Mais en 1950, il est tout neuf. Il a fait quelques apparitions pendant l’Entre-Deux-Guerres mais c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que s’implante en France ce bonhomme venu du Nouveau Monde, plus ou moins dérivé de saint Nicolas. Le prestige des Américains après le Débarquement et la Libération y est pour beaucoup. Les grands magasins commencent aussi à déguiser des figurants en père Noël pour recevoir les demandes des enfants en cette période de fête.

    Petit papa Noël
    Le père Noël doit aussi une partie de son succès au Petit papa Noël de Tino Rossi. Cette chanson, écrite initialement pour le film Destin, a su imposer sur les ondes radio l’image de ce vieux bonhomme avec sa hotte pleine "de jouets par milliers". Savez-vous le plus drôle ? Le compositeur de ce qui est devenu dans les années 1950 l’hymne national du père Noël s’appelle… Martinet, comme l’outil du père Fouettard !

    Le commercial prend le pas sur le religieux
    La messe de minuit est toujours là, dans les églises qui présentent de superbes crèches, parfois vivantes. Mais les années 1950, marquées par un déclin de la pratique religieuse, facilitent l’expansion du père Noël dans les familles et du commercial dans la fête : sapins chargés de guirlandes aux carrefours, cartes de Noël à exposer sur la cheminée ou le buffet familial, papiers d’emballage historiés, rubans de couleur, catalogues de jouets, réveillon fastueux au beau milieu de la nuit…

    Le sapin sort d’Alsace
    Les sapins de Noël décorés étaient présents dans l’Est depuis des siècles. Après guerre, dans les années 1950, ils commencent à se multiplier dans les autres régions de France. Dans certains cas, ce sont les prisonniers de guerre qui ramènent dans leur foyer cette tradition qu’ils ont découverte en Allemagne pendant leur captivité. Enfin, les cadeaux qui jusqu’alors restaient modestes (un Jésus en sucre ou une orange comblaient les enfants de l’Entre-Deux-Guerres) deviennent pour la première fois trop lourds pour être accrochés dans le sapin ! On les place tout autour de l’arbre ou bien près des chaussures rangées contre la cheminée.
    Catalogue de Noel - 1955
    Catalogue de Noël de 1955

    Quels cadeaux pour les enfants ?
    Les ours en peluche existent depuis 1906 en France. Dans les années 1950, leurs pattes ont commencé à raccourcir et leur museau à s’aplatir, les couleurs beiges et brunes rappelant le vrai pelage sont parfois remplacées par des teintes plus fantaisistes. Surtout, l’apparition à la fin des années 1950 des peluches et des fourrures synthétiques va les rendre lavables : une révolution importante pour les tout petits. Ourson
    Poupée
    Pour les poupées, les baigneurs apparus en 1900 sont toujours à la mode parce que, comme leur nom l’indique, les petites filles peuvent vraiment les baigner et les laver. Si, jusqu’à la guerre, ces poupées sont en celluloïd (donc inflammables), elles vont bientôt être en plastique : cette révolution technique va révolutionner tout l’univers du jouet dans les années 1960, en modifiant aussi bien les quantités produites que les formes, les couleurs et l’esthétique. Noël va bientôt devenir presque exclusivement la fête des petits !





    Texte : Marie-Odile Mergnac

     
     


     

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    dossier : Noël en 1850
    Ce dossier a été réalisé par Marie-Odile Mergnac, auteur du livre "Les Noëls d'autrefois".

    La messe de minuit est toujours une fête
    La messe de minuit est toujours le point d’orgue de toute la période de Noël. Cette messe de la nuit (qui prend le nom de messe de minuit même si elle n’a pas lieu à minuit précisément) est même pour certains la seule de l’année à laquelle ils se rendent. Quand les cloches se mettent à sonner à toute volée pour l’annoncer, chaque famille quitte sa maison une lampe à la main pour se rendre à l’église et y suivre la cérémonie la plus joyeuse de l’année.
    La première carte de voeux
    La première carte de voeux pour Sir Henry Cole en 1843

    Pas encore de réveillon…
    Pas de repas plantureux au beau milieu de la nuit… Le verbe "réveillonner" n’existe pas encore et le mot "réveillon" ne sera défini par le Littré comme "un repas extraordinaire qu’on fait au milieu de la nuit, particulièrement celle de Noël"… qu’en 1869. Même dans les familles les plus aisées, le repas qui suit la messe reste modeste car les domestiques ont congé ce soir-là pour passer en famille le soir de Noël.

    Pas encore de père Noël…
    L’habitude est désormais bien prise d’offrir des cadeaux aux enfants. Dans de nombreuses régions, c’est le soir de Noël qu’on les leur apporte. Et, pour que la surprise soit à l’image de celle de la naissance du Christ, les donateurs restent anonymes. Même si le père Noël en habit rouge et barbe blanche n’est pas encore inventé, de nombreuses fables cachent aux enfants l’origine familiale des présents.

    En Alsace, c’est le Christkind qui passe faire la distribution ou accrocher quelques présents aux branches du sapin de Noël. En Franche-Comté, c’est une sorte de mère Noël, la "tante Arie", qui dépose quelques présents par la cheminée. En Auvergne, c’est le père Janvier ou le Bonhomme l’année plus tardivement, au Nouvel An. Dans plusieurs régions, c’est la bûche de Noël qui "pisse", "pond" ou "dégorge" ses cadeaux : tantôt les enfants doivent prier le dos tourné avant de regarder la bûche, tantôt (lorsqu’elle a été creusée) ils doivent la frapper jusqu’à ce qu’elle éclate et livre ses cadeaux.

    Quels cadeaux pour les enfants ?
    Quels cadeaux pour les enfants ?
    Les présents sont très modestes : des fruits d’hiver surtout (noix, noisettes, amandes), des pommes rouges, des gâteaux, parfois joliment enveloppés. Les jouets sont très rares, réservés aux plus aisés. En 1850, les rares poupées sont en chiffon, en paille, en bois tourné ou en papier mâché ; on les appelle des Pauline ou des poupées d’Allemagne (car c’est là que se sont établis les premiers fabricants). Mais elles ont un corps en cuir bourré de son difficile à manipuler. On trouve aussi quelques soldats en plomb, des jouets à pousser ou des chevaux à bascule en bois. Mais ils sont si chers qu’ils restent exceptionnels, que l’enfant en prend grand soin et que le jouet sera plusieurs fois réparé si jamais il est cassé.

    Quel repas de Noël ?
    London News 1874 Le London News
    spécial Noël 1874
    C’est à midi, le 25 décembre, qu’a lieu le grand repas de fête ! Souvent avec du porc, car c’est en décembre qu’on tue le cochon : boudins, saucisses sèches ou grillées, crépinettes, charcuteries diverses, jambon frais rôti… Parfois, des rites interviennent dans l’ordonnancement du repas. En Alsace par exemple, on dit qu’il faut pour le repas de Noël un élément de l’eau (poisson), un de la terre (porc) et un du ciel (oiseau) pour évoquer l’ensemble de la Création. En Provence, on met trois nappes (la Trinité) et on doit servir sept légumes (comme les sept jours de la semaine) puis treize desserts (comme Jésus et les douze apôtres). Quelques traditions qui reviennent aujourd’hui à la mode…











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    dossier : Noël en 1750
    Ce dossier a été réalisé par Marie-Odile Mergnac, auteur du livre "Les Noëls d'autrefois".


    La bûche de Noël est en bois
    La tombée de la nuit donne le signal de la veillée de Noël, temps d’attente de la messe de minuit. C’est à ce moment-là qu’on allume la fameuse bûche de Noël, qui n’est pas un gâteau mais le plus gros morceau de bois du bûcher, destiné à brûler au moins trois jours.

    Un rite qui va se poursuivre jusqu’au début du XXème siècle dans toutes les régions : on appelle cette fameuse bûche capsaou en Aquitaine, bocque dans les Ardennes, terfoux dans le Berry, kerstblock en Flandre, tronche en Franche-Comté, soca de nadal en Languedoc, cosse nadalle en Limousin, chuquet en Normandie, cosse de Nô en Poitou, cacho fio en Provence, cachefioc dans le Roussillon, trefeu en Touraine…
    Marie et l'enfant
    Détail de la Nativite
    Philippe de Champaigne

    Le sapin de Noël n’existe qu’en Alsace
    Le sapin de Noël n’existe alors qu’en Alsace, mais cet "arbre de Paradis" y a un tel succès que les forestiers doivent parcourir les forêts le mois qui précède Noël pour éviter les abattages abusifs !

    Depuis plus d’un siècle (1605), les Alsaciens ont pris l’habitude de décorer les sapins rapportés dans leurs maisons : roses en papier, hosties coloriées, noix peintes et surtout pommes rouges… Vers 1750, on commence aussi à y accrocher de petits présents comme des gâteaux secs en forme d’étoile, d’ange ou de cœur… à grignoter tout au long de la fête.

    La crèche vient d’entrer dans les maisons
    On les appelle alors "chapelles" ces petites crèches familiales qui commencent à apparaître dans les maisons. Les familles les plus riches ont de petits personnages en verre ou en porcelaine, souvent protégés par une vitrine. Les foyers plus modestes peuvent trouver de petits personnages en mie de pain (les santons en argile ne seront inventés que quelques décennies plus tard en Provence).

    La veillée de Noël, temps d’attente dans la joie
    Temps d’attente de la messe de minuit, la veillée se vit en famille ou entre voisins avec des jeux, des chants et un repas (frugal car le repas de fête aura lieu après la messe ou le lendemain) pris en commun dans la joie : brioches, gaufres, pain de Noël, crêpes, galettes... Les chants de Noël connaissent un essor considérable à travers des recueils appelés Bibles de Noëls, apportés par les colporteurs, et que ceux qui savent lire chantent aux autres. On allume trois bougies pendant cette veillée : une pour les morts, une pour les vivants, une pour ceux à naître, dit-on dans certaines régions, tandis qu’on évoque à travers elle la Trinité dans d’autres. Enfin, on donne double ration de fourrage au bétail qui aurait, paraît-il, le don de la parole cette nuit-là.
    Marie et l'enfant
    Détail du nouveau-né
    Georges Dumesnil "la tour"

    La messe de minuit est une fête pour tous
    Quand l’heure de la messe de minuit arrive, toutes les familles se mettent en route à travers les chemins, les champs, les bois pour gagner l’église. Chacun porte une torche, pour s’éclairer bien sûr mais aussi parce que Noël est la fête de la lumière de Dieu donnée au monde. Ce sont ainsi des centaines de petites lueurs qui progressent dans la nuit au rythme des chants. Personne ne manque, même ceux qui ne viennent pas d’habitude à la messe. Les musiciens et les bergers sont aux premières places, les animaux y ont parfois aussi leurs entrées, comme au Moyen ge : moutons, petits ânes, oiseaux que l’on libère dans l’église…

    Et les cadeaux ?
    Les enfants passent quêter de maison en maison, la veille de Noël ou le jour des Rois selon la région. Ils chantent devant chaque porte et reçoivent en échange de menus cadeaux : gâteaux, fruits secs… Les pauvres et les domestiques quêtent aussi. Ce n’est qu’un siècle plus tard qu’on dissociera les cadeaux de Noël, plus spécifiquement destinés aux enfants, de ceux qu’on offre aux autres et qu’on appellera étrennes.

    Texte : Marie-Odile Mergnac

     

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  • Je ne peux plus regarder ton visage
    Où te caches-tu
    La maison s’est évanouie parmi les nuages
    Et tu as quitté la dernière fenêtre
    Où tu m’apparaissais
    Reviens que vais-je devenir
    Tu me laisses seul et j’ai peur

    Rappelle-toi le temps où nous allions ensemble
    Nous marchions dans les rues entre les maisons
    Et sur la route au milieu des buissons
    Parfois le vent nous rendait muets
    Parfois la pluie nous aveuglait
    Tu chantais au soleil
    Et la neige me rendait gai

    Je suis seul je frotte mes paupières
    Et j’ai presque envie de pleurer
    Il faut marcher vers cette lumière dans l’ombre
    C’est toute une histoire à raconter
    La vie si simple et droite sans tous les petits à côtés
    Vers la froide lumière que l’on atteindra malgré tout
    Ne te presse pas
    Qui est-ce qui souffle
    Quand je serai arrivé qui est-ce qui soufflera
    Mais seul je n’ose plus avancer

    Alors je me mis à dormir
    Peut-être pour l’éternité
    Sur le lit où l’on m’a couché
    Sans plus rien savoir de la vie
    J’ai oublié tous mes amis
    Mes parents et quelques maîtresses
    J’ai dormi l’hiver et l’été
    Et mon sommeil fut sans paresse

    Mais pour toi qui m’as rappelé
    Il va falloir que je me lève
    Allons les beaux jours sont passés
    Les longues nuits qui sont si brèves
    Quand on s’endort entrelacés

    Je me réveille au son lugubre et sourd
    D’une voix qui n’est pas humaine
    Il faut marcher et je te traîne
    Au son lugubre du tambour
    Tout le monde rit de ma peine
    Il faut marcher encore un jour

    A la tache jamais finie
    Que le bourreau vienne et t’attelle
    Ce soir les beaux jours sont finis
    Une voix maussade t’appelle
    Pour toi la terre est refroidie

    De loin je revois ton visage
    Mais je ne l’ai pas retrouvé
    Disparaissant à mon passage
    De la fenêtre refermée

    Nous ne marcherons plus ensemble


    Pierre Reverdy, Plupart du temps, Flammarion


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  • Les Légendes de NOËL

    Histoire de la Fête de Noël
    Le Père Noël
    La Bûche
    Le Sapin

     

    Histoire de la Fête de Noël

    Les peuples préhistoriques adoraient la lumière
    et ils avaient construit des temples
    qui aidaient à comprendre l'arrivée des saisons
    pour les premiers agriculteurs européens, les hommes du néolithique.

    Dans le temple mégalithique de New grange en Irlande,
    la lumière du soleil ne rentre que le jour du solstice d'hiver, le 25 décembre.

    De même dans le temple de Stonehenge en Angleterre,
    le soleil ne se lève dans une pierre percée que le 21 juin, jour du solstice d'été.

    Les Égyptiens adoraient à cette période, le fils du Dieu Osiris,
    Aïnou surnommé le soleil renaissant et marqué au front d'une étoile d'or.

    Les Celtes faisaient de grands feux aux solstices pour lutter contre les ténèbres.
    Ils avaient très peur de ces périodes sombres avec le jour plus court
    mais en même temps, ils savaient que le soleil allait réchauffer le sol et les plantes.

    Au 6ème jour qui suivit le solstice d'hiver, notre 1er janvier,
    ils coupaient en grande cérémonie le gui sacré qui montrait
    que la nature revivait sur les chênes qui semblaient morts ;
    le druide criait alors: "o ghel an heu!"
    qui signifiait "que le blé lève" et qui est devenu "Au gui , l'an neuf".

    Les Romains fêtaient les Saturnales du 17 au 25 décembre,
    les hommes et les femmes portaient alors des guirlandes autour du cou
    et s'offraient toutes sortes de cadeaux.

    Un peu plus tard, sous l'empire romain,
    le 25 décembre devint la fête du "soleil invaincu"
    avec une des divinités solaires représentée par un enfant nouveau-né.

    La religion chrétienne qui célébrait jusqu'au 3ème siècle
    la naissance du Christ le 6 janvier (anciennes saturnales romaines)
    décida en 354 que le 25 décembre deviendrait la date de la naissance de Jésus Christ.

    Le 25 décembre est une fête
    qui regroupe de nombreuses croyances très anciennes
    avant de devenir une des dates les plus importantes du calendrier chrétien.

     

    Le Père Noël

    Le père Noël original fut Saint-Nicolas, né en Asie Mineure,
    la Turquie d'aujourd'hui, il y a 1600 ans.
    Le petit Nicolas était bon et généreux.
    Il devint évêque de Myre, et plusieurs belles légendes sont connues à ce sujet.

    L'une de ces légendes raconte
    comme il eut pitié des trois jolies filles d'un noble
    qui étaient trop pauvres pour fournir la dot nécessaire à leur mariage.
    A trois reprises, le bon saint Nicolas lança par leur fenêtre des sacs d'or
    qui leur permirent de trouver de bons époux et d'être heureuses.

    A travers les siècles, on perpétua la légende du généreux évêque
    à la barbe blanche qui volait au-dessus des maisons sur un cheval blanc
    et jetait des cadeaux par la cheminée.
    Les premiers émigrants hollandais qui arrivèrent aux États-Unis
    appelaient saint Nicolas "Sinter klaas" qui devint ensuite Santa Claus.

    Les enfants suisses croyaient qu'un ange de Noël
    appelé "Kriss Kringle" arrivait sur un traîneau tiré par six rennes.
    Les lutins du père Noël viennent du folklore norvégien.

    Plus tard, au 19ème siècle, en, 1822, un professeur de séminaire,
    le docteur Clément C. Moore écrivit pour ses enfants "une visite de Saint Nicolas".
    Il y rassemblait toutes les légendes mentionnées plus haut,
    les confondant dans une seule merveilleuse histoire
    qui est devenue un classique de la littérature sous le titre "la nuit avant Noël".

    En 1863, le caricaturiste Thomas Nast reçut la mission d'illustrer cette histoire.
    De sa plume émergea le père Noël que nous connaissons aujourd'hui,
    avec son habit rouge, sa tuque et ses bottes luisantes.

     

    La Bûche

    Il est dit que la bûche protège la maison du danger.
    C'est une des traditions païennes répandues en Europe
    depuis la nuit des temps pour fêter le solstice d'hiver.
    On allumait des feux de joie, symboles modestes
    mais significatifs de la nouvelle chaleur du soleil.
    Cette traditions païenne est encore vivante
    dans de nombreuses régions de l'Italie et dans plusieurs pays.

    En Ombrie et en Emilie, dans les Marches et dans les Abruzzes,
    on fait brûler une grosse bûche d'olivier jusqu'aux premiers jours de janvier.
    A ce moment, les cendres sont répandues dans les champs
    et les vignes, comme augure de bonnes récoltes.

    Pour les Pouilles et en Calabre, on recouvre la bûche de lierre
    et on l'entoure de douze bûches plus petites pour représenter les douze apôtres.

    En Sardaigne, on jeûne devant le feu jusqu'à minuit.

    Une belle tradition toscane veut que les portes de la maison
    restent ouvertes aux hôtes de passage, tant qu'une souche brûle dans l'âtre.

     

    Le Sapin

    La coutume de décorer le sapin est née en Égypte.
    En effet, l'arbre était en réalité une petite pyramide de bois
    qui imitait les gigantesques pyramides et qui était un symbole culturel.

    Un voyageur rapporta cette idée de la terre des pharaons en Europe.
    Une partie des populations germaniques, scandinaves et russes l'adoptèrent
    pour célébrer le solstice d'hiver,
    le retour du soleil et la chaleur dont l'Égypte est le symbole.

    Un disque solaire surmontait la pyramide.
    Plus tard, les arêtes de cette figure géométrique
    furent garnies de bâtonnets auxquels on mettait le feu.
    Si le feu atteignait la pyramide,
    l'année serait non seulement heureuse mais très fructueuse.

    Ce fut Martin Luther qui , au dire de certains,
    remplaça ce simulacre égyptien par le sapin,
    qui rappelait la pyramide par sa forme.
    Ses branches toujours vertes pouvaient être,
    même en plein hiver, un présage de printemps.

    Ce sont les luthériens qui eurent l'idée de couvrir l'arbre de petites bougies,
    pour remplacer les bâtonnets de bois.
    Ces lumières représentent la vie let la foi.

    Voici une des belles légendes qui entourent l'arbre de Noël :

    Il était une fois en Allemagne, il y a très longtemps, un bûcheron.
    En rentrant chez lui, par une d'hiver claire mais glaciale,
    l'homme fût ébahi par le merveilleux spectacle des étoiles
    qui brillaient à travers les branches d'un sapin recouvert de neige et de glace.

    Pour expliquer à sa femme, la beauté de ce qu'il venait de voir,
    le bûcheron coupa un petit sapin, l'emporta chez lui,
    et le couvrit de petites bougies allumées et de rubans.

    Les petites bougies ressemblaient aux étoiles qu'il avait vu briller,
    et les rubans, à la neige et aux glaçons qui pendaient des branches.

    Des gens virent l'arbre et s'en émerveillèrent tant, surtout les enfants,
    que bientôt chaque maison eut son arbre de Noël.


     

     

     

    Source: http://www.mairie-le-cannet.fr/Fetes/noel/ncontes/legendenoel.htm ...www.lespasseurs.com


      


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  •  

     

    Pourquoi de tes regards percer ainsi mon âme ?
    Baisse, oh ! baisse tes yeux pleins d'une chaste flamme :
    Baisse-les, ou je meurs.
    Viens plutôt, lève-toi ! Mets ta main dans la mienne,
    Que mon bras arrondi t'entoure et te soutienne
    Sur ces tapis de fleurs.

    ............................................

    Aux bords d'un lac d'azur il est une colline
    Dont le front verdoyant légèrement s'incline
    Pour contempler les eaux ;
    Le regard du soleil tout le jour la caresse,
    Et l'haleine de l'onde y fait flotter sans cesse
    Les ombres des rameaux.

    Entourant de ses plis deux chênes qu'elle embrasse,
    Une vigne sauvage à leurs rameaux s'enlace,
    Et, couronnant leurs fronts,
    De sa pâle verdure éclaircit leur feuillage,
    Puis sur des champs coupés de lumière et d'ombrage
    Court en riants festons.

    Là, dans les flancs creusés d'un rocher qui surplombe,
    S'ouvre une grotte obscure, un nid où la colombe
    Aime à gémir d'amour ;
    La vigne, le figuier, la voilent, la tapissent,
    Et les rayons du ciel, qui lentement s'y glissent,
    Y mesurent le jour.

    La nuit et la fraîcheur de ces ombres discrètes
    Conservent plus longtemps aux pâles violettes
    Leurs timides couleurs ;
    Une source plaintive en habite la voûte,
    Et semble sur vos fronts distiller goutte à goutte
    Des accords et des pleurs.

    Le regard, à travers ce rideau de verdure,
    Ne voit rien que le ciel et l'onde qu'il azure ;
    Et sur le sein des eaux
    Les voiles du pêcheur, qui, couvrant sa nacelle,
    Fendent ce ciel limpide, et battent comme l'aile
    Des rapides oiseaux.

    L'oreille n'entend rien qu'une vague plaintive
    Qui, comme un long baiser, murmure sur sa rive,
    Ou la voix des zéphyrs,
    Ou les sons cadencés que gémit Philomèle,
    Ou l'écho du rocher, dont un soupir se mêle
    À nos propres soupirs.



    Alphonse de Lamartine

     

     

     

     


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  • Lettre au Père Spicace

     

    Au Père Spicace,

    Un grand malheur est arrivé à l'abbaye
    et j'ai la pénible mission de vous en faire part.

    Mardi soir, pendant que l'abbé Nédictine donnait les dernières grâces,
    l'abbé Quille perdit l'équilibre dans l'escalier et tomba inanimé dans les bras du Père Iscope.

    Les révérends pères, en perdant l'abbé Quille, perdaient leur seul soutien.
    Un seul restait joyeux : le père Fide.
    Quant à l'abbé Tise, il n'y comprenait rien.
    Il aurait bien voulu que le saint Plet l'aide à comprendre ce qui s'était passé mais rien n'y fit.

    Après l'accident de l'abbé Quille,
    on alla chercher le Père Manganate et le Père Itoine,
    les deux médecins de l'abbaye.
    Ils pensaient ranimer le malheureux mais leurs efforts furent vains et celui-ci décéda peu après.

    Le lendemain fut donc célébré son enterrement.
    Chacun fut appelé à l'abbaye par les célèbres cloches du Père Sonnage.
    La messe fut dite sur une musique de l'abbé Thoven.
    Le père Ocquet fut chargé du sermon et comme il n'y avait pas de chaire,
    il monta sur les épaules du Père Choir.
    A la fin de l'homélie, le Père Cepteur fit la quête
    et remit les dons ainsi recueillis à notre frère africain, l'abbé N'Pé.

    Après la messe, une grande discussion s'engagea pour le transport de la bière:
    l'abbé Canne et l'abbé Trave voulaient passer par les champs.
    Le Père Clus s'y opposa.
    L'abbé Casse en fut enchanté.
    Le Père San avec sa tête de turc ne voulait rien entendre.
    Le Père Vers et le Père Nicieux semaient le doute dans les esprits.

    Finalement on décida que, comme à l'accoutumée,
    l'abbé Taillière serait chargé du transport du corps du défunt.

    Devant la tombe creusée par le Père Forateur
    et en l'absence du Père Missionnaire, l'abbé Nédiction donna l'absolution.
    Le Père Venche et l'abbé Gonia avaient joliment fleuri la tombe.

    Celle-ci fut recouverte d'une belle pierre tombale préparée par l'abbé Tonneuse.
    Sur le chemin du retour, le spectacle fut déchirant.
    Le Père Pendiculaire était plié en deux de douleur et de chagrin.
    L'abbé Vitré était lui aussi plein de larmes.
    La Mère Cédès , invitée pour l'occasion,
    fermait la marche en compagnie du frère du Père Igord.

    A l'arrivée, le Père Sil et l'abbé Chamelle préparèrent le repas
    tout en consultant les livres culinaires du saint Doux.
    Le Père Nod et le Père Collateur servirent à boire
    et chacun put se remettre de ses émotions.

    Signé : L'abbé BICI


     

     

     

     

    Source: Anonyme...www.lespasseurs.com


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  • Les dictons classés par jours :

    Dictons du 1er décembre :
    Décembre aux pieds blancs s'en vient ; An de neige est an de bien.
    Décembre de froid trop riche, ne fait pas le paysan riche.
    Tonnerre en décembre fait prospérer le blé, et remplit le grenier.
    Si à la Saint-éloi tu brûles ton bois, tu auras froid pendant trois mois.
    Tel Avent, tel printemps.
    Lorsque Saint-éloi a bien froid, quatre mois dure le grand froid.
    Il faut les avents froids et secs, si l'on veut boire sec.
    En décembre s'il tonne, l'année sera bonne.

    Dictons du 2 décembre :
    Décembre, Toussaint le commande, Saint-André le voit descendre.
    Décembre est le jour des morts, si tu ne veux pas mourir encore, habille-toi plus fort.

    Dictons du 3 décembre :
    Décembre prend, il ne rend.
    Quand secs sont les avants, abondant sera l'an.
    Huit jours de neige c'est fumure, huit jours au-delà c'est poison.

    Dictons du 4 décembre :
    Qui est Sainte-Barbe, qui est Noël, qui est Noël, qui est l'an.
    Pour la Sainte-Barbe, l'âne se fait la barbe.
    À la Sainte Barbe, soleil peu darde.

    Dictons du 5 décembre :
    Le tonnerre en décembre annonce pour l'an qui vient,
    Aux bêtes et aux gens, abondance de biens.
    Si décembre et janvier ne font leur chemin, février fait le lutin.

    Dictons du 6 décembre :
    Neige à la Saint-Nicolas donne froid pour trois mois.
    Saint-Nicolas fait les bons mariages, guérit de la fièvre et de la rage.
    Le jour de la Saint-Nicolas décembre est le moins froid.
    Saint-Nicolas marie les filles avec les gars.
    À la Saint-Nicolas, l'hiver est souvent las.

    Dictons du 7 décembre :
    À la Saint-Ambroise, du froid pour huit jours.
    Quand Saint-Ambroise voit neiger, de huit jours de froid sommes en danger.

    Dicton du 8 décembre :
    Jour de l'Immaculée, ne passe jamais sans gelée.

    Dicton du 9 décembre :
    De Sainte-Léocadie à Sainte-Nicaise, les gelées naissent.

    Dicton du 10 décembre :
    À la Sainte-Julie, le soleil ne quitte pas son lit.

    Dictons du 11 décembre :
    Tel temps à la Saint-Daniel, même temps à Noël.
    Visite les ruches à la Saint-Daniel, mais garde-toi d'ôter le miel.

    Dicton du 12 décembre :
    À la Saint-Corentin, le plein hiver glace le chemin.

    Dicton du 13 décembre :
    À la Sainte-Luce, le jour croît d'un saut de puce.

    Dicton du 14 décembre :
    Quand en hiver est été mais en été l'hivernée, cette contrariété ne fit jamais bonne année.

    Dictons du 15 décembre :
    Froid et neige en décembre, du blé à revendre.
    Soleil de Sainte-Nina, pour un long hiver rentre ton bois.

    Dictons du 16 décembre :
    le mois de l'Avent est de pluie et de vent, tire ton bonnet jusqu'aux dents.
    Froid et neige en décembre, du blé à revendre.

    Dicton du 17 décembre :
    Quand secs sont les Avents, abondant sera l'an.

    Dictons du 18 décembre :
    À la Saint-Gatien, Le temps ne vaut rien.
    À la Saint-Gatien, Vilain, ramasse ton bois, et endors-toi.

    Dictons du 19 décembre :
    En décembre fais du bois, et endors-toi.
    Décembre aux pieds blancs s'en vient : An de neige est an de bien.

    Dicton du 20 décembre :
    Au vingt de Noël, les jours rallongent d'un pas d'hirondelle.

    Dictons du 21 décembre :
    S'il gèle à la Saint-Thomas, il gèlera pour trois mois.
    Si l'hiver est chargé d'eau, l'été ne sera que plus beau.
    Hiver rude et tardif, rend le pommier productif.
    Pour Saint-Thomas, tue ton porc maigre ou gras.
    En hiver au feu, et en été au bois et au jeu.
    Serein hiver et pluie d'été, ne font jamais pauvreté.
    Autant de jours d'hiver passés, autant d'ennemis renversés.
    Neige de décembre est engrais pour la terre.

    Dicton du 22 décembre :
    Décembre trop beau, été dans l'eau.

    Dicton du 23 décembre :
    À la Saint-évariste, jour de pluie, jour triste.

    Dictons du 24 décembre :
    Beau temps à Sainte-Adèle est un cadeau du ciel.
    Entre Sainte-Adèle et Saint-Vincent les gelées ont plus de mordant.

    Dictons du 25 décembre :
    Noël au perron, Pâques aux tisons.
    Noël au balcon, Pâques au tison.
    Beaucoup de paille et peu de blé, quand Noël est éclairé.
    Lune de noël gouverne le temps jusqu'à la Saint-Jean.
    À Noël les moucherons, à Pâques les glaçons.
    Les jours entre Noël et les Rois, indiquent le temps des douze mois.
    Quand Noël est étoilé, force paille, guère de blé.
    Claire nuit de noël, claire javelle.
    Quand pour Noël on s'ensoleille, pour Pâques on brûle le bois.
    Vent qui souffle à la sortie de la messe de minuit, dominera l'an qui suit.
    Noël sans lune ; de cent brebis il n'en est pas une.
    Noël humide, greniers et tonneaux vides.

    Dictons du 26 décembre :
    Le jour de la Saint-Denis, le vent se marie à minuit.
    À la Saint-Etienne, chacun trouve la sienne.
    Pluie à Saint-Denis, tout l'hiver la pluie.

    Dictons du 27 décembre :
    Les jours entre Noël et les Rois, indiquent le temps des douze mois.
    À la Saint-Jean d'hiver, les feux sont grands.

    Dictons du 28 décembre :
    S'il neige à la Sainte-Eléonore, Les récoltes seront d'or.
    Décembre trop beau, l'été dans l'eau.

    Dictons du 29 décembre :
    À la Saint Thomas, les jours sont au plus bas.
    Les froids de Saint-Evroult sont des froids de loup.

    Dicton du 30 décembre :
    Quand il tonne hors saison, pluie et neige sans raison.

    Dictons du 31 décembre :
    Neige de Saint-André, peut cent jours durer.
    La neige de Saint-André, menace cent jours de durer.


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    L'origine de saint Nicolas
    Saint Nicolas est né à la fin du IIIe siècle en Lycie (sud de l'actuelle Turquie). Il était évêque de Myre. C'était un homme réputé pour sa bonté. Mais dans les faits, rien ne le prédisposait à devenir le saint homme qui distribue des cadeaux aux enfants...

    Lors des Croisades, on a retiré ses reliques de l'église de Myre pour les transporter à Bari, en Italie. Un chevalier lorrain aurait aussi récupéré une de ses phalanges. À cette époque, il était fréquent de recueillir des reliques de saint... et l'authenticité importait peu ! Il l'offrit à l'église de Port. Devenue lieu de pélerinage, la ville est alors rebaptisée Saint-Nicolas-de-Port. Ce brave homme devient le saint patron de la Lorraine. En 1477, le duc de Lorraine, René II, lui attribue sa victoire contre Charles le Téméraire, qui trouve la mort à Nancy.

    Saint Nicolas a réalisé plusieurs miracles, comme celui d'avoir resuscité trois enfants. Une chanson populaire raconte l'histoire de trois petits enfants partis glaner dans les champs... A la nuit tombée, perdus, il frappent à la porte d'un boucher. A peine entrés, il les tue, les découpe et les met au saloir... Sept ans plus tard, saint Nicolas passant par là, leur redonne la vie...

    Saint Nicolas devient alors le protecteur des enfants. C'est aussi le saint patron des jeunes hommes non mariés. Saint Nicolas est aux garçons ce que sainte Catherine est aux jeunes filles. C'est aussi le patron des navigateurs : il a contribué à sauver des équipages de la tempête.

     

     

    Saint Nicolas
    saint Nicolas, patron de la Lorraine
    vitrail de Saint-Nicolas-de-Port
    Saint Nicolas
    saint Nicolas
    image d'Épinal

     

    Saint-Nicolas en Lorraine et en Belgique
    Tous les ans, la veille de l'anniversaire de sa mort, le 6 décembre, (on fête en effet un saint le jour de sa mort, à la différence de Noël qui célèbre la naissance de Jésus), saint Nicolas descend du ciel, entre par la cheminée pour apporter des friandises et des cadeaux aux enfants sages. Il porte une longue barbe blanche, une mitre et une crosse et un long manteau, souvent rouge.

    Il est accompagné du père Fouettard : c'est l'opposé de saint Nicolas. D'aspect repoussant, horrible et menaçant, il tient une verge pour fouetter les enfants méchants... En Lorraine francique, il porte le nom de Rüpelz (ou Ruprecht) et en Alsace, Hans Trapp.

    Le réveillon de la Saint-Nicolas a donc lieu le 5 décembre. Avant de se coucher, les enfants déposent leur soulier ou leur chaussette près de la cheminée, ou bien près de la porte, ainsi qu'un peu de foin ou une carotte pour l'âne de saint Nicolas.

    Les cadeaux se donnaient autrefois uniquement pour la Saint-Nicolas, Noël étant seulement une fête religieuse. Dans le nord et l'est de la France et au-delà des frontières, saint Nicolas apporte toujours des cadeaux et des gateaux comme le speculoos bruxellois... une sorte de pain d'épices.

    Aujourd'hui, les enfants sont deux fois gâtés : d'abord par saint Nicolas puis par le père Noël...

     
    Saint Nicolas à Nancy
    saint Nicolas à Nancy

    saint Nicolas à Paris
     
    Sinterklaas aux Pays-Bas
    Aux Pays-Bas, on fête Sinterklaas, le réveillon du 5 décembre. Contrairement au saint lorrain, il se déplace sur un cheval blanc capable de marcher sur les toits. Il n'est pas accompagné par le père Fouettard mais par des centaines de zwarte pieten (zwart, noir & piet, pierrot, diminutif de Pierre). Il viennent d'Espagne avec, sur le bateau, des milliers de cadeaux pour les enfants. Et les enfants qui ne sont pas sages, on leur donne un coup de fouet, on les met dans le ssac et ils sont envoyés en Espagne...

    À partir du mi-novembre, les enfants néerlandais posent leur petits souliers devant la cheminée avec une pomme ou une carotte pour le cheval de Sinterklaas. Les zwarte pieten descendent dans les cheminées (d'où leur couleur noire) pour apporter dans un grand sac des cadeaux aux enfants qui ont été sages (enveloppés dans du papier spécial Sinterklaas).

     

    Sinterklaas
    Sinterklaas

     
    Santa Claus aux États-Unis
    Saint Nicolas a traversé l'Atlantique avec des Hollandais. Son nom s'est américanisé en Santa Claus (prononcer comme close), parfois abrégé, familièrement, en Santa.

    En 1823, un pasteur américain, Clement Moore, écrit un conte, A Visit From Saint Nicholas, plus connu sous le titre de The Night Before Christmas, qui fera connaître et rendre populaire saint Nicolas aux États-Unis. Cependant, saint Nicolas ne peut pas apporter des cadeaux à tous les enfants du monde le même jour ! Aux États-Unis, il ne vient donc pas la veille du 6 décembre mais la veille de Noël...

    Ainsi, Santa Claus devient l'homme de Noël... Le saint devient laïc, débarrassé de sa mitre et de sa crosse. Ce n'est ni un âne ni un cheval qui le conduit : il est tiré par un traineau de huit petits rennes. Ils s'appellent Dasher, Dancer, Prancer, Vixen, Comet, Cupid, Donder et Blitzen.

    Au milieu du XIXe siècle, le dessinateur américain Thomas Nast lui donne cet aspect familier que nous lui connaissons aujourd'hui. Conduit par des rennes, il l'imagine originaire du pôle nord. La Finlande récupérera, au siècle suivant, cette origine en s'affirmant le pays du père Noël.

    Au XXe siècle, il devient représentant de commerce de la société de consommation américaine. Une firme de sodas, Coca-Cola*, contribue à le rendre populaire au-delà des États-Unis en l'utilisant dans ses publicités, en 1930 puis en 1950. Certains Européens vont même croire que c'est Coca-Cola* qui est à l'origine des couleurs rouge et blanche du père Noël !

    C'est après la seconde guerre mondiale qu'il commencera à devenir populaire en France sous le nom de père Noël. Il sera aussi rendu populaire par une chanson de Tino Rossi, tiré d'un film tourné pendant la guerre : Petit papa Noël... En Angleterre, on l'appelle Father Christmas.

     
    Santa Claus Santa Claus

     
    illustrations de Thomas Nast (XIXe)

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    La nuit de Noël, dans toute la maison,
    Nul être ne bougeait, pas même une souris ;
    Les chaussettes pendaient, près de la cheminée,
    Espérant la venue du bon Saint Nicolas ;

    Une visite de Saint Nicolas



    Les enfants se nichaient au creux des lits douillets,
    Des rêves de bonbons dansaient dans leurs esprits ;
    Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet,
    Préparions nos cerveaux au long sommeil d'hiver,

    Une visite de Saint Nicolas



    Quand de notre pelouse monta un tel fracas
    Que je sautai du lit voir ce qui se passait,
    Volant à la fenêtre, aussi prompt que l'éclair,
    Repoussant les volets, relevant le châssis.

    Une visite de Saint Nicolas



    La lune qui jouait sur la neige récente
    Donnait à chaque objet le lustre de midi,
    Quand à mes yeux ravis, devinez qui parut,
    Un tout petit traîneau, huit rennes minuscules.

    Une visite de Saint Nicolas



    Un petit vieux gaillard les menait prestement,
    Je reconnus saint Nick dès le premier moment.
    Plus rapides que l'aigle bondissaient ses coursiers,
    Il sifflait et criait, interpellant chacun :

    Allez, Fougueux ! Danseur ! allez, Fringant ! Rusé !
    Comète ! Cupidon ! vite, Elégant ! Éclair !
    Sautez en haut du porche ! Et vite en haut du mur !
    Galopez, galopez ! Filez à toute allure !

    Comme les feuilles mortes que chasse l'ouragan
    Rencontrant un obstacle, remontent vers le ciel,
    En haut de la maison bondissaient les coursiers,
    Leur traîneau plein de jouets, entraînant Nicolas.

    Alors, en un éclair, j'entendis sur le toit
    Piaffer allègrement chaque petit sabot.
    Quand je rentrai la tête pour me retourner
    Je vis saint Nick bondir hors de la cheminée.

    Une visite de Saint Nicolas

     



    Revêtu de fourrure de la tête aux pieds,
    Son habit tout couvert de cendres et de suie,
    Et un ballot de jouets jeté sur son épaule,
    C'était un camelot prêt à ouvrir son sac.

    Ses yeux, comme ils brillaient ! Ses pommettes joyeuses
    Ses joues au teint fleuri et son nez en cerise !
    Sa drôle de petite bouche tendue comme un arc,
    La barbe à son menton, aussi blanche que neige ;

    Il tenait une pipe serrée entre ses lèvres
    Un cercle de fumée auréolait son front ;
    Il avait large tête et petit ventre rond,
    Qui tremblait à son rire, comme un bol de gelée.

    Joufflu, dodu, tel un joyeux lutin :
    Je ne pus m'empêcher de rire en le voyant ;
    En un petit clin d'œil et un signe de tête,
    Il m'assura bientôt que je ne craignais rien.

    Sans prononcer un mot, il se mit à la tâche,
    Et remplit tous les bas, puis se tourna soudain,
    Un doigt le long du nez, pour un petit salut,
    Avant de remonter dedans la cheminée.

    Il reprit son traîneau, siffla son attelage,
    Et tous s'évaporèrent, tels duvets d'un chardon,
    Mais je l'entendis bien crier en s'éloignant :
    JOYEUX NOËL À TOUS, ET À TOUS BONNE NUIT !

     

     

    Une visite de Saint Nicolas


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    La surprise du père Noël

     

    Au pays du père Noël, là-haut dans les nuages, règne un grand remue-ménage. Dans leur dortoir, les lutins ne veulent pas se lever, les lutins ne veulent pas travailler !

    - J'ai fabriqué des poupées jusqu'à minuit. Je n'en peux plus, je reste au lit ! couine Bernie.

    - Je n'ai pas assez dormi, grogne Fripon. Je reste sous mon édredon.

    Perlin, le plus vieux lutin, tente de les raisonner :

    - Si nous n'allons pas travailler, les enfants seront privés de jouets !

    Mais, pour toute réponse, Perlin n'a droit qu'à un immense concert de ronflements. Les lutins se sont rendormis, tant pis pour lui !

    Vite, Perlin court prévenir le père Noël.

    - Père Noël, les lutins sont fatigués. Ils refusent de travailler, dit-il.

    Le père Noël se lisse la moustache et se gratte la barbe. Puis il répond :

    - Pauvres lutins, ils doivent être épuisés : Ils ont fabriqué tant de jouets. Si je leur préparais une surprise pour les remercier.

    Tout doucement, le père Noël confie sa surprise dans l'oreille de Perlin. Puis il ajoute :

    - Va vite te coucher. Et à ton réveil, dis aux lutins qu'une surprise les attend ce soir dans la clairière des rennes !

    Pendant ce temps, le père Noël court à l'usine à jouets. A pas de velours, il fait sortir les jouets jusqu'à la clairière des rennes. Et là, que se passe-t-il en cachette ?

    Seuls le père Noël et Perlin sont au courant !

    Au dortoir, les lutins ont appris la nouvelle.

    - Tu connais la surprise du père Noël ? demande Fripon à Perlin.

    Moi, bien sûr que non, répond Perlin en retenant un sourire.

    Les lutins se pressent alors jusqu'à la clairière des rennes. Là-bas, les arbres ornés de lanternes scintillent de mille feux. Des centaines de petites chaises sont disposées en cercle.

    Le père Noël fait son entrée et annonce :

    Petits lutins cette année, vous avez vraiment bien travaillé. Pour vous rémercier, voici la grande parade des jouets !

    La clairière se transforme alors en magnifique piste de cirque.

    Les singes mécaniques battent la mesure.

    Les chevaux à bascule font un tour de piste.

    Les caniches en peluches sautent dans des cerceaux de bois.

    Tout à coup, les poupées s'élancent dans le ciel et font un numéro de trapèze. Elles voltigent dans les airs, gracieuses comme des papillons.

    Mais déjà, les ours en peluches improvisent une pyramide, applaudis par les poupons.

    Les camions de pompier et les petites voitures défilent en faisant résonner leurs klaxons.

    Les lutins applaudissent si fort qu'ils ne sentent plus leurs menotes.

    Soudain, le père Noël et tous les jouets se rassemblent et soufflent des milliers de bulles de savon sur la piste. On dirait une tempête de neige magique ! Les lutins ébahis s'écrient :

    - Merci, père Noël, ce spectacle a effacé notre fatigue. Demain, nous continuerons à fabriquer les plus beaux jouets pour les enfants du monde !

    Depuis, chaque année, là-haut dans les nuages, le père Noël organise la plus grande parade des jouets, pour le plus grand plaisir des lutins.

     

    Histoire de Clotilde Cacheux

     

     

     

    TUBES NOEL / LUTINS ET ELFES


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    liste

     

     

     

     

    C'est Noël, c'est bientôt Noël,
    Il y a des étoiles dans le ciel.
    Les toits sont blancs et sur les branches
    L'hiver met des étoiles blanches :
    C'est Noël, c'est bientôt Noël !

     

     



    En décembre, c'est bientôt Noël
    Il y a des étoiles dans le Ciel.
    Et sur la terre tout s'illumine,
    Les places, les rues et les vitrines :
    C'est Noël, c'est bientôt Noël !



     

    DECO BLOG NOËL


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  • Quand nous habitions tous ensemble

     

     

    Quand nous habitions tous ensemble
    Sur nos collines d'autrefois,
    Où l'eau court, où le buisson tremble,
    Dans la maison qui touche aux bois,

    Elle avait dix ans, et moi trente ;
    J'étais pour elle l'univers.
    Oh! comme l'herbe est odorante
    Sous les arbres profonds et verts !

    Elle faisait mon sort prospère,
    Mon travail léger, mon ciel bleu.
    Lorsqu'elle me disait: Mon père,
    Tout mon coeur s'écriait : Mon Dieu !


    À travers mes songes sans nombre,
    J'écoutais son parler joyeux,
    Et mon front s'éclairait dans l'ombre
    À la lumière de ses yeux.

    Elle avait l'air d'une princesse
    Quand je la tenais par la main.
    Elle cherchait des fleurs sans cesse
    Et des pauvres dans le chemin.

    Elle donnait comme on dérobe,
    En se cachant aux yeux de tous.
    Oh ! la belle petite robe
    Qu'elle avait, vous rappelez-vous ?

    Le soir, auprès de ma bougie,
    Elle jasait à petit bruit,
    Tandis qu'à la vitre rougie
    Heurtaient les papillons de nuit.

    Les anges se miraient en elle.
    Que son bonjour était charmant !
    Le ciel mettait dans sa prunelle
    Ce regard qui jamais ne ment.

    Oh! je l'avais, si jeune encore,
    Vue apparître en mon destin !
    C'était l'enfant de mon aurore,
    Et mon étoile du matin !

    Quand la lune claire et sereine
    Brillait aux cieux, dans ces beaux mois,
    Comme nous allions dans la plaine !
    Comme nous courions dans les bois !

    Puis, vers la lumière isolée
    Étoilant le logis obscur,
    Nous revenions par la vallée
    En tournant le coin du vieux mur ;

    Nous revenions, coeurs pleins de flamme,
    En parlant des splendeurs du ciel.
    Je composais cette jeune âme
    Comme l'abeille fait son miel.

    Doux ange aux candides pensées,
    Elle était gaie en arrivant... -
    Toutes ces choses sont passées
    Comme l'ombre et comme le vent !

    Victor Hugo


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    C’est un matin…non pas un matin de Corot
    Avec des arbres et des nymphes sur la terre,
    C’est un coin tout petit, entre des murs de pierres
    Pas bien hauts…
    C’est un matin dans le petit jardin du presbytère.

    C’est un matin d’automne :
    Vigne rouge, dahlias jaunes
    Petits doigts tortillés de chrysanthèmes roux ;
    Un tournesol montrant sa face de roi nègre
    Sous un vieux diadème de plumes raides, un peu maigres…
    Arrosoir vert, près du géranium en pot.
    C’est un matin sans nymphes de Corot.

    Le curé dort, la maison dort, le chemin dort
    Pendant que, doucement, tombent des pièces d’or…

    C’est un matin d’automne…
    L’aube, qui s’est levée à pas de loup, d’abord frissonne
    En peignoir rose…puis se met à rire dans le ciel
    Et tout devient rose comme elle, et rit comme elle,
    Et ce sont des clartés roses et blondes telles
    Que le petit jardin doré semble irréel.
    Réveillée en sursaut, dans le clocher, la cloche sonne :
    Vite ! Vite ! Levez-vous, bonnes gens
    C’est le matin ! C’est le matin d’automne !
    Je sonne ! Il fait beau temps !
    Entends, vieille servante au bonnet blanc, du presbytère.
    C’est l’heure, lève-toi…Lève-toi, vieux curé
    Vois les oiseaux, vois la lumière !
    Prends ta soutane et ton bonnet carré
    Ouvre ta porte et va…l’heure te presse !

    L’allée a tous les tons fauves des vieux missels…
    Va vite, ne t’attarde pas, sous le grand ciel
    Au tout petit jardin plein d’allégresse…
    Couleur de feu, couleur de fleurs, couleur de miel.
    Il est trop beau ! Tu le prendrais pour un autel.
    Tu manquerais la messe…

    Sabine Sicaud


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  • Rire ou pleurer, mais que le coeur
    Soit plein de parfums comme un vase,
    Et contienne jusqu’à l’extase
    La force vive ou la langueur.

    Avoir la douleur ou la joie,
    Pourvu que le coeur soit profond
    Comme un arbre où des ailes font
    Trembler le feuillage qui ploie ;

    S’en aller pensant ou rêvant,
    Mais que le coeur donne sa sève
    Et que l’âme chante et se lève
    Comme une vague dans le vent.

    Que le coeur s’éclaire ou se voile,
    Qu’il soit sombre ou vif tour à tour,
    Mais que son ombre et que son jour
    Aient le soleil ou les étoiles…

    Anna de Noailles, Le coeur innombrable

     

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    Ma pensée est une églantine
    Éclose trop tôt en avril,
    Moqueuse au moucheron subtil
    Ma pensée est une églantine ;
    Si parfois tremble son pistil
    Sa corolle s'ouvre mutine.
    Ma pensée est une églantine
    Éclose trop tôt en avril.

    Ma pensée est comme un chardon
    Piquant sous les fleurs violettes,
    Un peu rude au doux abandon
    Ma pensée est comme un chardon ;
    Tu viens le visiter, bourdon ?
    Ma fleur plaît à beaucoup de bêtes.
    Ma pensée est comme un chardon
    Piquant sous les fleurs violettes.

    Ma pensée est une insensée
    Qui s'égare dans les roseaux
    Aux chants des eaux et des oiseaux,
    Ma pensée est une insensée.
    Les roseaux font de verts réseaux,
    Lotus sans tige sur les eaux
    Ma pensée est une insensée
    Qui s'égare dans les roseaux.

    Ma pensée est l'âcre poison
    Qu'on boit à la dernière fête
    Couleur, parfum et trahison,
    Ma pensée est l'âcre poison,
    Fleur frêle, pourprée et coquette
    Qu'on trouve à l'arrière-saison
    Ma pensée est l'âcre poison
    Qu'on boit à la dernière fête.

    Ma pensée est un perce-neige
    Qui pousse et rit malgré le froid
    Sans souci d'heure ni d'endroit
    Ma pensée est un perce-neige.
    Si son terrain est bien étroit
    La feuille morte le protège,
    Ma pensée est un perce-neige
    Qui pousse et rit malgré le froid.


    Charles Cros.

     


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     Une rose de noel

    S'est ouverte ce matin
    Une rose de noel
    A fleuri sur mon balcon
    C'est extraordinaire
    Une rose en hiver
    C'est bientôt noël !

     



    Les oiseaux s'enrhument

    Ils gonflent leurs plumes
    Sur les branches dénudées
    C'est extraordinaire
    Un oiseau en hiver
    C'est bientôt noël !

     






     


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